Attention aux généralisations hatives et abusives....Il y a des collèges et des réseaux où les candidatures sont nombreuses voire très nombreuses...et d’excellentes factures ! C’est le cas à Besançon (Diderot) où, pour 5 postes on a compté 31 candidats et 50 candidatures...En ce qui concerne les assistants pédagogiques on peut déjà travailler au recrutement des 18 postes à pourvoir....avec une base de candidatures (écrites) de 70 !...dont 48 qui préparent un concours d’enseignement ou se destinent au métier !
Il y a forcément de la résistance de la part des enseignants les plus conservateurs qui craignent qu’on leur demande autrement ou plus que mieux ! l’habillage syndical est par ailleurs beaucoup plus prudent qu’on le dit....et cela pour une raison simple. Si l’on se reporte aux motions, textes syndicaux des années 90 et début 2000 on voit la proposition de ces enseignants volontaires se destinant à des publics fragiles....On demandait alors surtout des moyens en plus...De fait, un bon nombre de mesures vont dans le sens d’anciennes revendications !
Il y aura des problemes : materiels, techniques, institutionnels...c’est évident ! L’absence des collectivités ou leur retard au decollage vont coûter très cher ! (pas de budget de fonctionnement, aucune mesure d’investissement....) L’implication des corps d’inspection se mesurera sur la réalité de la présence sur le terrain et sur le soutien à l’innovation et l’expérimentation. Il n’y a pas de raison objective de condamner une opération qui ne demande qu’à être évaluée périodiquement !
chez nous aussi c’est du redéploiement, mais pas forcément à l’intérieur de chaque ZEP (pour autant qu’on arrive à comprendre, car c’est très flou... difficile d’apprécier les conséquences précises pour le fonctionnement des établissements, la situation des personnes concernées et la viabilité des projets existants ou futurs !
chez vous, ça se passe comment ? les Assistants d’Education en place restent, mais changent de "casquette" et de missions ? ou bien des postes d’Assistants d’Education vacants (suite à fin de contrat ou démission) sont convertis en postes d’Assistants Pédagogiques, qui seront pourvus (ou non...) par recrutement de personnes nouvelles ?
et dans les deux cas, quid des tâches qui étaient jusqu’à présent assurées par ces Assistants d’Education ? on est censé embaucher des chômeurs sans qualification en contrats de 6 mois (CAE-EVS) pour boucher les trous à la Vie Scolaire ou dans les CDI ?
Chez nous, c’est le top : on prend des postes d’ assistants d’éducation dur la ZEP et hop ! on les transforme en assistants pédagogiques sur le RAR ... Ah ! Ah ! Il fallait y penser...
qu’on fait les enseignants ?
G envie de dire, plus on réfléchit plus on devient égoîste
Je suis élève de seconde au lycée Simone de Beauvoir à Garges-lès-Gonesse, lycée classé zone d’éducation prioritaire , je cotoie dons chaque jour des élèves qui habitent dans des quartiers dits "sensibles". Mais cette année on m’a proposé de faire partie d’un projet en partenariat avec l’ESSEC intitulé "Une prépa, une grande école : pourquoi pas moi ?", cela fait donc une année ou un peu moins que mes camarades et moi nous rendons à l’ESSEC pour suivre des séances de tutorat avec des étudiants de cette préstigieuse école de commerce . Nous ne suivons pas des cours visant à nous faire entrer à l’ESSEC mais nous assistons à des ateliers comme des ateliers langues , codes sociaux , théatre ou encore à des débats sur des sujets divers et variés . Pour l’instant je n’en tire que du positif dans ce programme car il m’a vraiment permis de sortir de mon "cocon" , de pouvoir rencontrer des gens extaordinaires comme de grands chimistes et militaires ( lors d’un séminaire organisé à l’Ecole Polytechnique) . J’aimerais dons connaitre votre position sur ce dispositif et ne pensez-vous pas que c’est là une réelle oportunité qui est offerte à des jeunes comme moi qui ont la volonté de réussir ?
La dotation globale des crédits pédagogiques de notre collège EP1 Ambition réussite passent de 6900 l’an passé à ... 3600 cette année ! Cherchez l’erreur. En 10 ans de coordination, je n’ai jamais ressenti un tel découragement des collègues !!!
Autre sujet : Où en êtes vous des définitions de poste et du recrutement des Assistants péda ?
S’il fallait encore un coordo inquiet, en voilà un. Pire, déçu, pas que pour lui, futur secrétaire à mi-temps d’une ZEP qui malgré ses deux temps complets ne manque pas de travail, mais, pour les élèves !!!! Eh oui, ce que personne ne dit, c’est qu’avec cette réforme issue entre autres d’une interprétation douteuse d’un article d’un journal national, les ZEP qui "réussissent" à force d’énergie, d’engagement, de temps (bénévole) sont logées à l’enseigne d’un discours généraliste qui n’a d’autre objectif que de justifier son mépris de la fonction publique.
Ce n’était vraiment pas le moment de démotiver des équipes qui avaient bien du mérite à le rester et l’histoire nous retrouvera sûrement trop vite.
aucun enseignant ne s’était porté volontaire, malgré la bonne rémunération.
à voir !!!!!!
Vraiment c’est pas facile en ce moment, même si on avait envie d’y croire, mais voir tous les petits mic-macs pour gratter des postes à droite et à gauche pour faire croire qu’il y a de nouveaux moyens sur EP1 ... et les autres, ceux qui ne sont que EP 2 ou 3 , qui sont catrrément abandonnés. Je suis moi aussi une coordo inquiète, et je sens qu’on va stagner dans ces eaux saumâtres jusqu’en 2007....
Que deviendront tous ces coordos qui ont accumulé des compétences spécifiques ?
mêmes bruits de couloir, même inquiètude ... déjà 1 poste sur 2 devenu discrètement à mi-temps lors du dernier mouvement ... et l’IA qui annonce ne pas vouloir signer le projet RAR si on ne supprime pas (entre autres) l’objectif : "Conforter le rôle du coordonnateur au service de la totalité du réseau y compris dans sa dimension partenariale pour assurer la pérennité des projets."
Pendant ce temps là, les incidents graves se multiplient dans nos établissements, profitant sans doute d’un découragement et d’un épuisement des équipes qui ont pris tant de temps à rédiger des objectifs ... pour lesquels ils n’auront ni les moyens, ni la reconnaissance.
pas de lettre de mission dans notre académie mais une rumeur qui enfle : devenus simples secrétaires du comité exécutif, les coordos n’auraient plus besoin d’un temps plein , un mi-temps suffirait pour leur mission le reste du temps ils seraient en classe ?????
rumeur purement locale ? (mauvaise) interprétation de bruits de couloirs nationaux ????
on s’interroge...si vous avez des élements de réponse n’hésitez pas ...
Une coordonnatrice déconcertée et inquiète ( actualité d’un pléonasme....)
Professeur des Ecoles, Maître formatrice depuis peu, je vais faire partie des 1000 enseignants des réseaux Ambition Réussite.
La réunion du comité tarde à venir, et je vous avoue me poser beaucoup de questions, tant sur la forme (horaires, mission) que sur le fond...
Je me retrouve dans tout ce que vous énoncez, et suis assaillie de doutes quant à ce nouveau projet (et, accessoirement, quant à ce que va être mon "nouveau métier" !).
Bien consciente d’être un peu à côté du thème, je profite du forum pour une petite question, à la cantonnade : les ex-coordos devenus secretaires de comites executifs ont-ils reçus une lettre de mission nouvelle ? Si oui, leur mission est-elle modifiée et en quoi ?
Merci chère coordo de tes remarques auxquelles j’adhère et que je complèterais volontiers par les lignes suivantes, un peu en vrac, mais correspondant bien à l’état d’esprit professionnel du moment :
Localement, nous avons eu une réunion académique de tous les membres des comités exécutifs des RAR avec M Polivka le lundi 22/05. Cette réunion (couteuse) ne va rien permettre d’autre que de faire remonter un sentiment de plain accord puisque présence massive des collègues mais réunion suffisamment bien formatée pour que ne s’expriment le moindre doute, la moindre question de fond. Ce 30, il y a eu la même au niveau national, notre Principale y était convoquée, même remarque : les temps planifiés d’échanges avec le ministre ou ses représentants ont gentillement été oubliés.
Pourtant, autant j’avais trouvé quelques bonnes idées dans la forme de cette loi à sa parution, autant maintenant, le fond me parait très préoccupant : "s
Néanmoins, aucun moyen pour améliorer l’école élémentaire (fermetures de poste suivant règles traditionnelles de carte scolaire par ex) et, pire encore, détérioration de l’accueil en maternelle puisque malgré une natalité en hausse, pas de création, donc impossibilité d’inscrire les deux ans sur 2 écoles sur 4 à la rentrée (ou à en pendre plus de 26 par classe) ! Dans un département aussi rural que le notre, avec plus d’un tiers d’école à une ou deux classes et où il a fallu rendre 3 postes au ministère, difficile de trouver des solutions locale !
Les enseignants sup., tous du collège*, vont avoir beaucoup trop à faire intra muros pour pouvoir intervenir pédagogiquement de manière sensible sur les écoles, malgré la volonté affirmée et écrite dans leur lettre de mission de travailler avec les cycles 3. Mais comment être sur tant de tâches si nouvelles et si gourmandes de temps (ex : accompagnement des PPRE) en seulement 2/3 du temps PLC ?
De même pour les 4 ass péda ( à 20h/semaine, pris sur les ASSEDUS des lycées qui doivent rendre ces postes créés l’an passé !) qui ne pourront pas accompagner les études des 400 bénéficiaires potentiels (Cycle 3/collège) en se démultipliant chaque soir de 16h30 à 18h00. Les animateurs du centre social prendront le relais, sans vertitable formation ni accompagnement, comme jusqu’à maintenant. Les enfants qui bénéficieront de cet encadrement plutôt que de l’autre seront "triés" comment ? A moins qu’un enseignant participe avec les animateurs, payé en heure sup. Politique ville soit 26.80 alors qu’eux même le sont 8.60 !!!
Et puis, que penser de l’école après l’école, sans l’école, comme principal recours à la difficulté scolaire ???
Je m’inquiète aussi de l’impact de l’individualisation à outrance : quelle société prépare t’on ? Le chacun pour soi ne me convient pas. Encourager comme punir les individus en ne les regardant que dans leur unité propre (santé, famille, résultats, papiers ...) me donne l’impression de trier des pommes : une petite tache de pourriture ? On lui injecte un peu d’engrais, on la frotte et refrotte, on la retourne dans le cageot : si elle garde un minimum d’éclat, on la vend, sinon, on la jette. Par contre, on ne fait rien pour que la terre, l’arbre et le récoltant puisse améliorer leur production. En Education, je suis convaincue que la personnalisation est essentielle mais que l’individualisation est dangereuse.
Que la volonté louable et à laquelle j’adhère totalement de l’OZP de faire évoluer la situation de l’Education prioritaire dans ce pays ,et surtout le droit à l’Education des plus fragilisés, ne fasse pas oublier de regarder ces nouvelles directives ministérielles au delà de la forme et en lien avec l’ensemble des autres mesures concernant l’enfance, la jeunesse, la famille (pour ne citer qu’elles).
Les pédagogues volontaristes sont les plus sensibles aux questions de société, ils ne s’engageront pas dans de nouvelles innovations si ils ne sentent pas l’éttayage. Et comme le dit la coordo du message précédent, le PRE patauge déjà au bout de six mois, parce que l’argent ne résoud vraiment pas tout ! ( et encore faudrait- il pouvoir le dépenser car, ici, il y a toujours un des partenaires pour exprimer sa réticence au moment d’engager une dépense. Résultat, en six mois et une quarantaine de situations étudiées par l’équipe pluri disciplinaire, à peine 400 euros ont été réellement dépensés pour un service à l’enfance !!!)
J’ai (avec ma Principale) engagé fortement notre ZEP dans le processus EP1 comme dans le PRE (combien d’heures sup ?) mais voyez que ce n’est pas sans réflexion.
Nous ne sommes pas pour autant totalement péssimistes : Nous avons juste pris l’habitude d’affirmer que nous avions ici un projet de développement durable : le développement durable de l’Ecole Publique.
Une autre coordo, de "province"
(* on voit ici une limite de la politique "volontariste" de notre académie : ces profs ont été à choisir dans le second degré uniquement, non pas par choix pédagogique, ni sur critères d’évaluation des situations locales, mais parce que le services des moyens a trouvé l’aubaine de réduire des sureffectifs second degré)