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Coopération et grande pauvreté, Sylvain Connac (site Expérimentation Cipes Ecoles)

29 octobre 2020

Cipes : Choisir l’Inclusion pour Eviter la Ségrégation
Expérimentation Cipes Ecole

Eviter l’orientation scolaire pour cause de pauvreté

Coopération Et Grande Pauvreté
Par Sylvain Connac Université Paul-Valéry de Montpellier – LIRDEF

Lorsque l’on s’intéresse aux pédagogies de la coopération, on est obligé d’anticiper la présence des enfants subissant les conséquences de la pauvreté. En effet, près d’un enfant sur cinq vivrait dans la pauvreté, près d’un sur dix dans la très grande pauvreté (Delahaye, 2015). En 2013, en France, 17 % des enfants (1,2 million) étaient en situation jugée préoccupante d’exclusion sociale : des problèmes de logement, absence de tranquillité pour travailler, des soucis pour s’habiller, se chausser, manger, pas d’accès à la pratique culturelle. « Et du fait de tout cela, avoir « des soucis dans sa tête », des soucis qui empêchent d’apprendre, d’avoir la tête libre pour écouter, comprendre et apprendre » (Grard, 2015, p. 16). Ces enfants et adolescents pauvres seraient, en plus, victimes d’une « spirale du malheur », prenant la forme d’une quadruple peine : « ils se perçoivent plus en difficulté à l’école ou dans leur famille, plus éloignés du système de soins, plus marginalisés dans leur quartier, plus en insécurité dans leur environnement proche mais aussi moins associés à la vie collective que les autres enfants » (Delahaye, 2015, p. 23). Ces réalités se traduisent par une proportion bien supérieure de troubles intellectuels et cognitifs repérés chez les enfants issus de familles défavorisées (60 %) que chez ceux des familles favorisées (9 %) (Grard, 2015, p. 19). L’exemple le plus significatif de cette douloureuse réalité est que 72 % des élèves de SEGPA seraient issus de milieux sociaux défavorisés, de même pour 80 % des élèves en ULIS (Grard, 2015, p. 19). Comme si la pauvreté monétaire condamnait à la relégation scolaire, ce qui semble particulièrement réel en France, plus que dans la plupart des autres pays développés [...]

Extrait de experimentation-cipes-ecoles.fr du 16.10.20

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1 Message

  • Bonjour,
    Enseignante en école primaire , de nombreuses années à Lucé ( zone prioritaire ) en Eure-et-Loir , jeune retraitée, militante d’ATD Quart-Monde, j’ai toujours eu le souci de trouver des solutions d’intégration et de dialogue avec les parents d’élèves issus de la grande pauvreté. Comme beaucoup de parents, ils connaissent parfaitement leurs enfants et trouvent des solutions adaptées à leurs difficultés scolaires, à condition que les membres de la communauté éducative soient à l’écoute de leur quotidien difficile. Que d’émotions quand un parent d’élève de CE2 vous confie qu’il ne sait pas lire. Cela change forcément le regard pédagogique porté par l’équipe sur les difficultés scolaires de l’élève.

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