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À Perpignan, trois Points lecture viennent de fermer avec leurs corolaires, les Pass Collège. La mairie a décidé qu’elle ne donnerait aucune subvention pour les Points lecture. La CAF a suivi pour les Pass Collège.
Qui est attaqué ? L’éducation populaire (dans ce cas, les Francas) ? Les animatrices ? Les enfants des quartiers défavorisés ? leurs famille
[...] C’est donc bien dans ces quartiers qu’il faut renforcer l’aide, l’accès à l’écrit, offrir par exemple, dans ces lieux de tradition orale, des lectures d’albums pour tout petits, premier accès plaisir à l’écrit, la littérature, la poésie. Un professeur de SVT du collège Mme de Sévigné, avec deux intervenantes extérieures, avaient formé des élèves de 4ème et 3ème, qui allaient ensuite lire dans leur quartier, aux élèves de Maternelle. Ces mêmes élèves, le Mercredi, lisaient d’elles-mêmes sur les bancs du square sans balançoire, à un attroupement de tout petits. Deux d’entre elles, que j’ai croisées à maintes reprises, sont à l’Université, en Lettres, et m’ont dit que c’était grâce à cette expérience.
Les animatrices des 3 Points lecture fermés, s’employaient à aider les élèves dans un climat convivial et chaleureux, sans note et sans sanction, sans « convocation » des parents. Elles aidaient les élèves, favorisaient l’entraide entre eux, passaient ensuite à des jeux pédagogiques, les faisaient sortir de leur quartier en les emmenant à la médiathèque et au musée, allaient lire aux tout petits, faisaient venir des auteurs et un public extérieur aux quartiers pour favoriser le brassage social. Un tel climat de confiance poussait certaines mamans à leur demander d’apprendre à lire et elles les aidaient dans leur approche de la lecture.
Extrait de questionsdeclasses.org du 28.12.15 : Attaque contre l’éducation populaire en quartiers défavorisés