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Publication d’un décret sur le socle commun, avec en annexe une description détaillée des 5 domaines

2 avril 2015

JORF n°0078 du 2 avril 2015 page 6034
texte n° 16

Décret
Décret n° 2015-372 du 31 mars 2015 relatif au socle commun de connaissances, de compétences et de culture

NOR : MENE1506516D
Extrait de legifrance.gouv.fr du : http://legifrance.gouv.fr/eli/decre...

[...]
Le socle commun de connaissances, de compétences et de culture couvre la période de la scolarité obligatoire, c’est-à-dire dix années fondamentales de la vie et de la formation des enfants, de six à seize ans. Il correspond pour l’essentiel aux enseignements de l’école élémentaire et du collège qui constituent une culture scolaire commune.

Précédée, pour la plupart des élèves, par une scolarisation en maternelle qui a permis de poser de premières bases en matière d’apprentissage et de vivre ensemble, la scolarité obligatoire poursuit un double objectif de formation et de socialisation. Elle donne aux élèves une culture commune, fondée sur les connaissances et compétences indispensables, qui leur permettra de s’épanouir personnellement, de développer leur sociabilité, de réussir la suite de leur parcours de formation, de s’insérer dans la société où ils vivront et de participer, comme citoyens, à son évolution. Le socle commun doit devenir une référence centrale pour le travail des enseignants et des acteurs du système éducatif, en ce qu’il définit les finalités de la scolarité obligatoire et qu’il a pour exigence que l’école tienne sa promesse pour tous les élèves.

Le socle commun doit être équilibré dans ses contenus et ses démarches :
 il ouvre à la connaissance, forme le jugement et l’esprit critique, à partir d’éléments ordonnés de connaissance rationnelle du monde ;
 il fournit une éducation générale ouverte et commune à tous et fondée sur des valeurs qui permettent de vivre dans une société tolérante, de liberté ;
 il favorise un développement de la personne en interaction avec le monde qui l’entoure ;
 il développe les capacités de compréhension et de création, les capacités d’imagination et d’action ;
 il accompagne et favorise le développement physique, cognitif et sensible des élèves, en respectant leur intégrité ;
 il donne aux élèves les moyens de s’engager dans les activités scolaires, d’agir, d’échanger avec autrui, de conquérir leur autonomie et d’exercer ainsi progressivement leur liberté et leur statut de citoyen responsable.

L’élève engagé dans la scolarité apprend à réfléchir, à mobiliser des connaissances, à choisir des démarches et des procédures adaptées, pour penser, résoudre un problème, réaliser une tâche complexe ou un projet, en particulier dans une situation nouvelle ou inattendue. Les enseignants définissent les modalités les plus pertinentes pour parvenir à ces objectifs en suscitant l’intérêt des élèves, et centrent leurs activités ainsi que les pratiques des enfants et des adolescents sur de véritables enjeux intellectuels, riches de sens et de progrès.
Le socle commun identifie les connaissances et compétences qui doivent être acquises à l’issue de la scolarité obligatoire.

Une compétence est l’aptitude à mobiliser ses ressources (connaissances, capacités, attitudes) pour accomplir une tâche ou faire face à une situation complexes ou inédites. Compétences et connaissances ne sont ainsi pas en opposition. Leur acquisition suppose de prendre en compte dans le processus d’apprentissage les vécus et les représentations des élèves, pour les mettre en perspective, enrichir et faire évoluer leur expérience du monde.

Par la loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République du 8 juillet 2013, la République s’engage afin de permettre à tous les élèves d’acquérir le socle commun de connaissances, de compétences et de culture, porteur de la culture commune. Il s’agit de contribuer au succès d’une école de la réussite pour tous, qui refuse exclusions et discriminations et qui permet à chacun de développer tout son potentiel par la meilleure éducation possible.

La logique du socle commun implique une acquisition progressive et continue des connaissances et des compétences par l’élève, comme le rappelle l’intitulé des cycles d’enseignement de la scolarité obligatoire que le socle commun oriente : cycle 2 des apprentissages fondamentaux, cycle 3 de consolidation, cycle 4 des approfondissements. Ainsi, la maîtrise des acquis du socle commun doit se concevoir dans le cadre du parcours scolaire de l’élève et en référence aux attendus et objectifs de formation présentés par les programmes de chaque cycle. La vérification de cette maîtrise progressive est faite tout au long du parcours scolaire et en particulier à la fin de chaque cycle. Cela contribue à un suivi des apprentissages de l’élève. Pour favoriser cette maîtrise, des stratégies d’accompagnement sont à mettre en œuvre dans le cadre de la classe, ou, le cas échéant, des groupes à effectifs réduits constitués à cet effet.

Domaine 1 : les langages pour penser et communiquer [...]

 

Le commentaire du Café
Dix ans après le premier socle commun, le Journal officiel publie un nouveau socle, adopté à une large majorité par la communauté éducative le 12 mars. Une date à marquer d’une pierre blanche. Mais ce nouveau socle est-il vraiment signe de renouveau pour l’Ecole ?

[...] Le texte pose les principes généraux de la scolarité que tous les jeunes français doivent suivre. A nouveau, l’Ecole se penche sur le bagage commun de compétences plutôt qu’observer le maximum de connaissances que les plus privilégiés peuvent apprendre. Le socle inverse donc l’identité que l’Ecole et les enseignants ont d’eux-mêmes. Pour les enseignants, il faut de l’utilité sociale la noblesse du métier. C’est une vraie révolution !

Pour autant, ce nouveau socle ne définit pas précisément les connaissances et compétences précises à acquérir. Il ne fixe pas plus les outils d’évaluation même s’il précise des conditions dévaluation. Le texte se situe un cran au dessus des disciplines et des savoirs scolaires en indiquant les grandes familles. Après l’échec du socle commun de 2005, le CSP a su produire un document qui rend le socle intelligible et qui présente ses objectifs comme un challenge intellectuel pour les enseignants.

Mais le plus dur reste bien à venir. La déclinaison concrète du socle aura lieu dans les différents programmes disciplinaires et dans les modes d’évaluation par exemple l’examen du brevet. C’est là seulement que l’on verra si l’Ecole est prêt à la révolution culturelle qu’elle a refusé en 2005. Rendez-vous le 10 avril.

Extrait de cafepedagogique.net du 02.04.15 : Le socle commun publié

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