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Extrait de « 20 minutes » du 29.08.05 : L’université Léonard-de-Vinci, qui fête ses 10 ans, s’essaie à la discrimination positive
Changement d’orientation pour le pôle universitaire du quartier de la Défense Léonard-de-Vinci.
Pour ses 10 ans, cette université privée, créée de toutes pièces par l’ex-président des Hauts-de-Seine, Charles Pasqua, accueille depuis cette rentrée des élèves issus de ZEP (zone d’éducation prioritaire, comme le révèle son directeur, Pierre Monzani. La « fac Pasqua » deviendrait-elle doucement la « fac Sarkozy » ? L’idée de se servir de cette université, réputée être un établissement « pour riches », pour en faire un laboratoire de la discrimination positive, ne déplairait sans doute pas au nouveau président des Hauts-de-Seine. Et si Léonard-de-Vinci n’est ni l’école de commerce Essec ni Sciences-Po - qui se sont ouverts aux ZEP - la qualité de ses cours est aujourd’hui peu contestée.
Ces mesures seront-elles suffisantes pour sortir Léonard-de-Vinci de l’exclusion ? L’établissement est toujours très mal perçu par l’université publique, et reste très controversé, notamment en raison de son financement par le conseil général. Pascal Buchet, premier secrétaire de la fédération du PS dans le département, estime que l’ouvrir aux jeunes en difficulté n’est pas suffisant : « C’est déjà le rôle de l’université publique. Et je trouve choquant de voir ces locaux de haute qualité à côté de la fac de Nanterre, qui peine à accueillir ses 30 000 étudiants. » C’est ce qu’il rappellera le 7 octobre, date à laquelle Nicolas Sarkozy annoncera tous ses projets pour Leonard-de-Vinci.
MB