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Tout comme l’EPS ou la musique, les arts plastiques ont tendance à être considérés par certains élèves comme une détente. Comment les intéresser, spécialement quand on enseigne dans des classes difficiles ? Témoignages d’enseignants.
Sans nier les difficultés, Bernard Fontaine, professeur au collège [RRS] Jean Vilar de Villetaneuse (Seine-Saint-Denis), donne un tableau nuancé de ses cours : « j’exerce en ZEP (zone d’éducation prioritaire) pour la 5e année et mes élèves sont très demandeurs de découvertes culturelles. Ils sont ouverts et je n’ai aucun mal à les intéresser. »
[...] Joana, enseignante dans deux collèges niçois après deux années en ZEP, estime que les élèves en difficulté sociale « ont besoin d’une approche plus affective ». Pour les motiver, elle les fait participer à des concours : « j’essaie de créer une émulation, de multiplier les sorties culturelles, de les valoriser.
[...] Contrairement à certaines idées reçues, elle remarque que « le mépris, qui vise parfois la discipline, est plus grand dans les établissements huppés. Sans faire de généralité, il n’est pas rare que des parents disent à leurs enfants qu’il faut surtout être bon en maths, en tolérant des mauvaises notes en arts plastiques. »
« Les clichés ont la vie dure », regrette Stéphane, enseignant à Grigny dans le Rhône, « mais l’idée selon laquelle les arts plastiques seraient accessoires est en train de changer, notamment parce que nous pouvons maintenant nous appuyer sur l’épreuve d’histoire des arts », devenue obligatoire depuis 2011 au Diplôme National du Brevet en fin de 3e.
Extrait de vousnousils.fr du 01.07.13 : http://www.vousnousils.fr/metier-en...