Cela pose aussi la question de la manière dont le travail du Centre Alain-Savary pourrait être relayé dans les Académies par des CAREP dynamiques disposant d’équipe de formateurs...
M. De Gaudemar pose la question du rôle de la recherche et des interactions recherche-formation... Effectivement, cette question me semble décisive...
C’est le sens de l’intervention que j’ai faite au nom du centre Alain-Savary sur les "gestes professionnels des enseignants de l’EP" au séminaire national organisé par la DGESCO... dont la seconde session aura lieu dans deux semaines...
Pierre Merle parle des "effets ravageurs de l’étiquette ZEP". C’est vrai presque partout mais pas dans les territoires les plus défavorisés : là, l’étiquetage est soit sans effets soit avec effet positif.
Dans presque tous les RRS et ECLAIR, la volonté commune est de sortir de l’éducation prioritaire, résultat positif des efforts menés au long des années, et cette étiquette gêne, freine cette avancée vers la sortie.
Mais dans quelques territoires connus de la France entière comme fortement défavorisés un tel étiquetage n’a, pour le moment, aucune importance, où il est perçu comme une petite chance, un petit espoir que là, grâce à l’éducation prioriraire, il y ait une attention particulière de l’Etat pour un peu plus de justice, même si la réalité montre que ce n’est pas vrai ou très peu vrai.
Les déclarations de Pierre Merle sont pleines d’émotion, visent plus de justice, remettent courageusement en cause des idées reçues sur les ZEP et sont donc à lire attentivement. Mais il faudrait des compléments, des précisions, des nuances car la réalité des territoires prioritaires et des dynamiques dans lesquelles ils se trouvent sont variées et complexes.
L’étiquetage a été historiquement nécessaire : c’était une époque où l’existence de zones défavorisées était niée.
En 1965, l’objectif commun des forces de gauche était l’application du Plan Langevin-Wallon : il fallait conserver toutes les énergies politiques et syndicales pour ce but. Les écoles qui, par exemple, n’accueillaient que des enfants des bidonvilles, étaient connues mais pas reconnues comme ayant une responsabilité sociale et scolaire particulière. Le plein emploi faisait disparaître le problème : tout le monde travaillait à la sortie de l’école. Donc, pour faire reconnaître l’existence de territoires où l’école avait un rôle particulier (briser l’enchainement de génération en génération de l’exclusion sociale), il a bien fallu étiqueter. Il est vrai qu’aujourd’hui cela n’est plus nécessaire : on sait !
Supprimer l’étiquette "ZEP" ? Bonne idée si on ne supprime pas l’éducation prioritaire.
Cette étiquette est déplaisante : elle n’était qu’une traduction littérale du dispositif anglais institué en 1967 et était, en effet, peu agréable à cause du mot "zone". Oublions l’étiquette mais gardons la volonté républicaine d’adaptation du fonctionnement de l’Etat à la réalité des territoires qui sont différents (Rapport du Conseil d’Etat, 1995).
"Mais le risque existe que, ici ou là, les contrats ne soient qu’une opération formelle, administrative et bureaucratique sans qu’il y a ait cette véritable concertation entre les autorités académiques et les équipes éducatives et cette adhésion à tous les niveaux hiérarchiques sans lesquelles les projets et contrats ne sont que des coquilles vides." : Dans notre réseau, effectivement, ce contrat ECLAIR n’a fait que déchirer les équipes, rompre avec la hiérarchie et éteindre la dynamique. Mais c’est loin d’être une coquille vide : Le Recteur demande maintenant à toutes les écoles de l’Académie de ré-écrire son projet d’école, dans un cadre extrêmement formaté (16 pages de tableaux à compléter) aux mêmes axes imposés à tous SAUF pour les écoles ECLAIR dont le contrat d ’objectifs réseau devient la seule référence. Alors même si le cadrage proposé relève plus d’une posologie médicale que d’un document d’expertise pédagogique, voilà que ECLAIR est un nouveau prétexte à museler la réflexion des équipes, à gommer toutes leurs singularités. Elles le prennent comme une insulte à leur intelligence et sont totalement dépitées, et tout particulièrement les équipes maternelles, les grandes oubliées (volontaire ?) de ces documents.
DERS
A part le rapport budgétaire que nous avions signalé, nous n’avons trouvé aucune trace sur Internet d’un texte attestant de la non-reconduction du dispositif à la rentrée 2011, non-reconduction qui a cependant été confirmée sur notre site par le message précédent.
Au niveau des lycées, la juxtaposition de dispositifs (et de leurs crédits) relevant de l’éducation prioritaire mais aussi de la politique de la ville (plan banlieues) est telle qu’il est bien possible que vous ayez bénéficié en 2011-2012 d’une tolérance (ou même d’une négligence) de l’administration. On voit souvent dans la presse régionale des chefs d’établissement se réclamer de l’appartenance à des dispositifs caducs (comme les lycées ZEP ou les lycées "labellisés Ambition réussite") de sorte qu’on se demande si certains crédits ne continuent pas à courir...
A moins que votre lycée ne relève également d’autres dispositifs de la Ville (voir notre liste), ou qu’il n’ait pu mettre en place pour l’instant l’accompagnement personnalisé... ?
Nous comprenons que l’incertitude actuelle sur votre sort à la rentrée prochaine soit difficile à vivre, mais une démarche auprès de votre administration (locale ou académique) n’est pas sans risque.
Avez-vous tenté une (discrète) démarche syndicale ?
Cordialement
le Quotidien des ZEP
Nous sommes actuellement 7 aed dans notre lycée à travailler "encore" dans le cadre de ce dispositif.
Et, à part notre recherche personnelle sur la reconduction éventuelle du ders à la rentrée prochaine,(qui nous a naturellement amenés sur votre site, et merci au passage !) aucune information de l’administration ne nous a été communiquée.
Le texte officiel ne laisse pourtant aucun doute.
Cependant, n’ayant rien à nous reprocher quant à notre travail sur le terrain et entretenant de très bonnes relations avec notre proviseur ainsi qu’avec l’administration depuis 4 ans,
pensez vous qu’il soit possible :
1)que l’information leur ait échappée ?
2)qu’il y a eu du nouveau et que nous pourrons être réembauchés dans le cadre du ders ou un autre...
3)qu’ils le savent mais se taisent pour qu’on ne risque pas de se "ficher" complètement de notre mission et devenir désinvestis ou absentéistes(version hélas, qu’on imagine très bien tous les 7)
Et l’académie de Poitiers qui a vécu cette année sa douzième édition !
Dans cet article Hollande dit : […] « Si l’éducation prioritaire a un sens — mettre davantage de moyens » […]. C’est absurde. La nécessité de moyens supplémentaires ne peut être que la conséquence de la mise en oeuvre d’un projet local adapté de réussite scolaire. J’ai entendu Hollande à Villeneuve-la-Garenne, il y a peu de temps, expliquer sa conception de l’éducation prioritaire de façon logique, engagée et, à mon grand étonnement, très sensible aux dégâts humains de la situation actuelle. Les journalistes n’en avaient rien retenu, sauf des aspects matériels : les moyens, toujours les moyens ! A nouveau, celui ou ceux qui ont rédigé ce compte rendu n’ont pas compris que les moyens n’étaient pas un but mais une conséquence.
Dommage ! A quoi sert le conseil de réseau ?
Et puis, mesurer " le degré d’investissement " (comment ? quels critères ?) " dans les projets du réseau " (est-ce un élément incontournable de réussite scolaire des élèves ?) n’apportera ni continuité éducative, comme par exemple du côté programmations, car le travail en concertation est essentiel pour leurs élaborations ; ni travail en équipe du fait de cette " carotte " mal venue, qui par essence, désunit et oppose. Etrange cette méthode, à contre courant du travail coopératif engagé dans notre Réseau ...
C’est la QUALITE qui compte, et non pas la QUANTITE !! gauchiste
voilà un extrait de compte rendu de CAPD :
"Les IEN, réunis récemment ont défini des critères identiques de versement de la part variable pour tous les réseaux ECLAIR de l’académie. Il s’agit de récompenser les enseignants les plus méritants, de gratifier l’investissement de certains collègues par rapport à d’autres. On va mesurer le « degré d’investissement des enseignants sur le réseau, dans la réalisation des actions et des projets ». Les propositions de versement de la prime émaneront de l’inspecteur, qui aura lui même identifié ceux qui auront droit à la prime. Aucune concertation n’est envisagée avec les directeurs ou les enseignants. Pour information, la somme allouée au réseau est de 22 832 € pour une cinquantaine de collègues. La part variable de l’indemnité sera versée sur le salaire de juin."
Le fossoyeur des RASED a réussi à faire publier « Nicolas Sarkozy veut aider les élèves en grande difficulté » par Vousnousils et « Sarkozy propose du soutien aux élèves en difficulté » par l’Express et l’OZP en rend compte sans commentaires ! Ah ! Oui ! C’est un poisson d’avril ! Très drôle !
et allez, ce sont maintenant les coordinateurs de PRE (programme de réussite éducative) dont on redistribue la mission ... tout ça par des textes sans moyens puisqu’aucune indication ETP !