Education prioritaire, mixité sociale et dérogation
Une idée simple, si simple, trop simple…
Une idée inspirée du célèbre « si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère ira à toi »,
Une idée qui résoudrait le problème des fuites des secteurs scolaires dits difficiles comme celui des demandes de dérogations déguisées en demandes de « parcours scolaire particulier »,
Une idée qui favoriserait vraiment la mixité :
Mettre les options rares ou dites « prestigieuses » dans des collèges et des lycées de Zone d’éducation prioritaire, urbaine, sensible et autres.
Mais évidemment cela obligerait les élèves de « centre ville » à aller « en banlieue » …
Mais évidemment cela obligerait Messieurs et Mesdames les Professeur(e)s d’établissements dits prestigieux à côtoyer des élèves pas toujours très « scolaires » …
Quelle horrible chose !!!
Et c’est bien pour cela que cette idée certainement maintes et maintes fois déjà formulée ne s’est pas concrétisée, ne se concrétise pas.
Et si cela changeait ?
Et si tout ceux qui comme moi se disent qu’une partie de la solution du problème de la mixité sociale dans les écoles est là s’unissaient pour faire entendre leurs voix, bouger les idées, les mentalités ?
Chiche ?
le bon lien sur le site de l’IFE est :
http://ife.ens-lyon.fr/formation-formateurs/actualites/piloter-en-education-prioritaire-faire-avancer-l2019ecole-et-donner-du-sens-au-partenariat-local-dans-les-territoires-en-difficultes
cordialement,
PP
Dans l’académie de Reims sur le site du CAREP on retrouve aussi le nom des IA IPR référent des réseaux ECLAIR :
http://www.ac-reims.fr/carep/Eclair/ambition-r.htm
Les Parisiens ont de la chance de pouvoir rencontrer des gens lors de vos "rencontres". J’aurais aimé écouter Gérard Chauveau. Il a publié "Comment réussir en ZEP" au moment où je prenais la direction d’une école.
Ce livre a été le ciment de l’équipe pédagogique qui se constituait alors. Je ne sais s’il a eu un fort tirage. Je l’espère : il est précis, pratique, technique d’un côté et baigne dans une philosophie enthousiasmante de l’homme.
Pourquoi faire de la pub pour un livre vieux de 13 ans ? Parce que ce compte rendu montre la permanence des propos de cet auteur.
Le bouquin : "Comment réussir en ZEP" par Gérard Chauveau, éditions Retz, 2000.
3 objectifs :
– Comprendre les disparités de résultats,
– Identifier les dynamiques de réussite,
– Recentrer les ZEP sur les apprentissages.
Bonjour et merci pour cette carte.
Je tiens à vous signaler qu’il existe depuis longtemps une carte inter-active des réseaux de l’éducation prioritaire sur le site du CAREP de l’académie de Reims :
http://www.ac-reims.fr/carep/
BONJOUR A QUELLE AGE POUVONT ALLER FAIRE UNE ECOLE DE JEUNE SAPEUR P0MPIER MERCI
Des thèmes sur les métiers porteurs et pourtant délaissés seront-ils abordés ?
Je pense au téléconseil, à l’assistance aux personnes âgées et handicapées, à l’hygiène des locaux, et plus largement, aux métiers de l’industrie (agroalimentaire, procédés chimiques, maintenance des lignes de production...).
D’après les thèmes de "haut niveau" déjà abordés (CPGE, justice...), on peut craindre que ces métiers porteurs tardent encore longtemps à être valorisés.
Voilà un texte important. On a vu en effet des moyens attribués aux ZEP (Eclair et RRS) être utilisés contre la mixité sociale. Ce texte court devrait être largement lu et commenté (il y a des enchaînements à discuter) mais surtout utilisé pour atteindre le but annoncé : l’inscription dans la loi en préparation où seul un mot aborde cette question.
Cependant, il me semble qu’il manque une extension à ce texte : le lien avec la politique de la Ville. Comment aborder la question de la mixité sociale à l’école si on laisse se poursuivre le PNRU (plan national de rénovation urbaine) qui, de fait, pas toujours mais souvent, cristallise statufie, consolide, rigidifie la non mixité sociale dans l’urbanisme ? Le rapport que l’OZP a annoncé en décembre, aujourd’hui en vente ou accessible gratuitement sur Internet, sur ce sujet le montre. Et l’on annonce un PNRU2. Les efforts des enseignants souhaités par les trois experts (Costa-Lascoux, Obin et Akkari) seraient grandement facilités si les opérations d’urbanisme provoquaient toujours de la mixité sociale plutôt que, souvent, l’installer définitivement.
Semez, semez...il en restera toujours quelque chose...
Quelle émotion de trouver ici l’activité du collège Robespierre que j’ai quitté depuis 15 ans bientôt !...Ce qui me parait significatif est de retrouver des noms d’enseignants que j’ai accueillis, débutants..en ZEP, collège sensible...L’importance de la stabilité de l’équipe est évidente ; tout change et se renouvelle, mais les germes sont là ; la formation continue, oui , initiale, bien sûr, mais la formation partagée sur site en réponse à la réalité locale donne une vraie culture commune aux acteurs qui peuvent aussi être des personnels ,des parents, des membres d’associations actives auprès de la population du collège.L’expérience d’un stage "pour faire face à la violence" a ainsi été partagé sur site ! les nouveaux parents sont d’anciens élèves et j’en ai revu quelques-uns et cela aussi est un apport positif. Sans parler des conseils de classes ouverts, tous, à chaque famille...depuis 1985...bonne route à cette équipe motivée !!
Merci pour ces deux remarques
Nous avons supprimé de notre titre le qualificatif de "nouveau dispositif"
L’OZP
Merci pour ces 3 articles. Le 3ème est surprenant. L’auteure, Ioana Marinescu, professeure d’économie à la Harris School of Public Policy de l’université de Chicago, y explique qu’il ne faut pas disperser les pauvres qui sont regroupés dans des quartiers « ghettos ». Et elle décrit l’évaluation d’une opération de suppression d’un quartier de pauvreté par la dispersion de ses habitants dans des quartiers ordinaires, grâce à des aides financières. Conclusion : tous les indicateurs sont mauvais, mieux valait les laisser ensemble.
Les lecteurs du site de l’OZP sont probablement, pour une part, lecteurs également de « Libération ». Aussi, il me semble nécessaire d’ajouter à cet article l’information suivante : en 1964, aux Etats-Unis, Kennedy et son entourage conçurent un plan d’action sociale en faveur de la petite enfance défavorisée, mis en œuvre ensuite par Johnson. La ville de Baltimore était particulièrement concernée. Des efforts divers furent entrepris, notamment la dispersion des pauvres en question. Evaluation faite 5 ans après : tous les indicateurs sont mauvais, mieux valait dépenser l’argent à d’autres tâches.
Mais une nouvelle évaluation fut faite 25 ans après, précisément avec les mêmes enfants, devenus parents à leur tour. Et là, surprise, tous les indicateurs sont bons. Tous : scolarité, insertion professionnelle et sociale, santé, toxicomanie, engagements associatifs…
Il est curieux, pour ne pas dire ahurissant, que cet article ait été publié dans « Libération » sans exposer la suite prévue. Dans quel but ? D’autant plus que l’auteure, universitaire, ne pouvait ignorer qu’il fallait, dans ce domaine, attendre une génération pour évaluer l’opération.
Ajoutons qu’en France cette question a engendré des débats en novembre 1982 lorsque le gouvernement Mauroy décidait de mettre au point un plan de résorption des cités de transit qui étaient des « cités ghettos ». Selon les départements, cette résorption s’est faite par la dispersion (par exemple dans les Hauts-de-Seine avec 1 500 familles nombreuses pauvres et immigrées dispersées sur 31 communes du département) ou par la reconstruction sur place avec la même population (par exemple dans les Bouches-du-Rhône).
L’évaluation des résultats scolaires, suite aux relogements des Hauts-de-Seine de 1982-86, faite 5 ans après, a été décevante. Aujourd’hui, il faudrait refaire l’évaluation à la génération suivante pour compléter les informations éparses positives. L’évaluation à Marseille, hélas, à la première comme à la seconde génération, on le sait, est mauvaise.
La dispersion des familles pauvres dans des quartiers ordinaires est difficile : les personnes concernées les plus âgées sont partagées (ruptures de liens et inquiétude devant l’avenir, mais les jeunes, eux sont enthousiastes et veulent sortir du ghetto), les élus des communes d’accueil sont unanimement contre, les pouvoirs publics trouvent que ça coûte cher et même, certaines associations ou partis politiques extrêmes préfèrent avoir sous la main des réservoirs de pauvreté… Mais pourtant il faut savoir si l’on veut ou non maintenir des poches de pauvreté, ce que l’OZP a appelé parfois les « vraies ZEP ».
La question de la dispersion – ou non – des habitants des quartiers en déshérence concerne l’OZP : que les enseignants d’ECLAIR travaillent chaque jour à réaliser la pédagogie la plus efficace, heureusement, c’est leur fonction. Mais ils peuvent aussi, de temps à autres, se questionner sur le pourquoi de leur situation. Pourquoi existe-t-il des écoles et des collèges où il n’y a que des enfants pauvres ?
Ne serait-il pas plus intelligent de les disperser dans d’autres lieux ? Et pas de façon uniquement scolaire par des transports en car, mais définitivement par habitat dans des quartiers ordinaires.
Il serait souhaitable et plus pertinent de ne pas présenter le PEDT d’une part comme étant un dispositif et d’autre part comme étant nouveau puisque dans les grandes lignes le PEDT renvoie au concept de projet éducatif local ou projet éduactif de territoire ou encore projet éducatif global élaboré à la fin des années 90 et suejt central des rencontres de Tours en 1999. sans compter que Brest organise depuis 2005, les rencontres nationales des Projets éducatifs locaux.
Réduire le PEDT à un dispositif lui retire une part importante de son intérêt alors que justement il s’agit avec le PEDT (nouvelle dénomination du PEL ou du PET)de modifier radicalement la gouvernance de l’action éducative à l’échelle territoriale en instituant un cadre fédérateur au sein duquel devrait être conçue, définie et mise en oeuvre une politique éducative par la communauté éducative au sens large. AUtrement dit, loin d’être un dispositif de plus, le PEDT est la matrice qui devrait permettre de développer les synergies entre les différents dispositifs. je souhaiterais que cette mise au point soit faite pour éviter les erreurs d’interprétation. le sujet est déjà assez compliqué pour ne pas dire complexe !
Yves Goepfert
Ce rapport a l’air très intéressant, pour ce que j’en ai lu sur l’écran : beaucoup plus même que bien d’autres rapports cités sur ce site si on s’intéresse à la politique de la ville et à sa branche éducative.
Comme il est plus agréable de lire 248 pages sur du papier, je vous donne une information : le texte sera disponible à la Documentation française à partir du 2 janvier 2013.
Merci à l’OZP de nous l’avoir fait connaître.
Education prioritaire : comme en 1989 ! Le Journal officiel du 14 juillet 1989 nous informait d’une "orientation" nouvelle pour l’école. Le projet d’aujourd’hui nous prépare une "refondation". En ce qui concerne l’éducation prioritaire on retrouve le même schéma : des intentions générales évoquées mais l’éducation prioritaire n’est citée explicitement dans le texte de loi qu’à l’occasion des 2-3 ans. Dans les annexes, on se rappelle l’existence de l’éducation prioritaire.
Nous allons donc vivre à nouveau avec des IA (pardon ! des Directeurs) qui répondront à nos revendications pour l’éducation prioritaire "Ce n’est pas dans la Loi", ajoutant "Quant aux 2-3 ans, ce n’est qu’une intention". Leur lecture du JO était juste. Leur lecture du JO où se trouvera cette nouvelle loi sera la même.
Pourquoi n’y a-t-il pas un simple article de cette future loi pour indiquer que "l’éducation prioritaire existe, sous cette appellation ou sous une autre, qu’elle est utile et qu’elle est concentrée sur un petit nombre de territoire" ?
On sait, grâce à ce site, que les 4 ministres concernés (Peillon, Pau-Langevin, Lamy et Duflot sont d’accord sur ces points et que les détails en seront débattus au printemps... une fois la loi de refondation de l’école votée.
Un article spécifique est nécessaire, ou un alinéa, mais dans le texte de loi. On y trouvera un appui pour l’éducation prioritaire, sans gêner qui que ce soit, et sans coûter un euro de plus.
un syndicaliste enseignant
Dans la classe de Term L de ma fille, il y a 5 années d’âge. Classe d’un très gros lycée, non classé EP mais recevant entre autres les deux bassins ECLAIR du département et milieu rural.
5 années d’âge ... ça veut aussi dire que certains jeunes se sont accrochés malgré 3 redoublements ! Un moyen de lutte contre ce décrochage ne serait il pas de valoriser un maximum ces parcours là, pourquoi pas leur donner un bonus pour l’épreuve du Bac ou toute autre marque de reconnaissance de leur acharnement (même si je continue de penser que 3 années de retard, c’est anormal et injuste) ? Une piste rarement évoquée dans les lectures à ce sujet, pourquoi ?