Cet article, comme d’autres de cette revue de presse, tout au long de l’année, montre qu’il est temps pour le ministère, de redire publiquement et en terme très simples ce qu’est l’éducation prioritaire.
Les fluctuations dans les attributions du label "prioritaire" en 1999 - 2006 - 2008 etc. laissent des enseignants, des parents d’élèves, des élèves de lycée, des partenaires... dans un flou qui permet tous les fantasmes :
– Il y a un acte de violence ? Entrons dans l’éducation prioritaire et tout ira mieux.
– Il y a un nouvelle vague migratoire locale ? Entrons dans l’éducation prioritaire et tout ira mieux.
– Il y a un manque de moyens matériels ? Entrons dans l’éducation prioritaire et tout ira mieux.
– Un jour ce sera "La tête de cet élève ou de ce prof ne me revient pas : Entrons dans l’éducation prioritaire et tout ira mieux."
On a besoin d’un définition simple, claire et diffusée de la nature et de la fonction de l’éducation prioritaire. On peut trouver ça sur ce site et sur celui du ministère, reste qu’elle doit être redite et diffusée.
Le travail de l’école Rucklin sur le climat scolaire a été mis en valeur au niveau national sous le lien suivant :
http://www.cndp.fr/climatscolaire/article/une-carte-mentale-pour-ameliorer-le-climat-scolaire.html
Vous oubliez plusieurs faits essentiels dans votre article.
En premier lieu, le plan de rénovation des collèges de Seine-Saint-Denis, 720 M€ repose essentiellement sur un financement de partenariat public-privé (PPP) dont on connaît les risques. Doublement des sommes des contrats, entretien à minima pour ne récupérer, au bout de 20 ans que des ruines...
En second lieu, le conseil général de Seine-Saint-Denis dit parier sur le numérique. Cocasse quand on se souvient qu’il a supprimé l’aide au collégiens de 6e pour acheter un ordinateur.
On est face à une tartufferie. Dans laquelle nombreux se sont laissé prendre.
Précision : Abdelmalek Sayad est décédé le 13 mars 1998.
ARCHIVES - Je reprends ma fonction de "coordo" (on emploie toujours ce mot ici) et je vais vous envoyer une liasse d’archives qui ne nous sont plus utiles. Bonne idée de rassembler ça car c’était voué à la poubelle.
Merci de ce relais !
Julie, PMQC dans l’Yonne
Merci de votre message
Désolés d’avoir oublié de recopier aussi le "aussi".
L’OZP
Votre lien intitulé "Augmenter le nombre de bons élèves" fait froid dans le dos car on imagine une conséquence qui serait " ...quitte à augmenter le nombre de mauvais élèves". Le titre réel, heureusement, est "Augmenter aussi le nombre de bons élèves".
Mais ma réaction était pessimiste : on pouvait imaginer "Augmenter le nombre de bons élèves car cela diminuera le nombre de mauvais élèves". Elle s’explique cependant devant les pratiques professionnelles qui ne visent qu’à "tirer l’élite d’une classe", justifiées par "On ne peut pas tout faire" et que ce titre encouragerait.
La visée d’une réussite collective du groupe-classe, où les meilleurs comme les plus faibles trouvent leurs places, existe aussi, heureusement, dans les pratiques professionnelles.
Bonjour,
merci pour votre message
Le lien inactif a été remplacé (et d’autres documents ajoutés)
Bien cordialement
Le site OZP
Bonjour
le lien ne fonctionne pas.
Très cordialement.
M Flores-garcia
Pour l’Éducation nationale vous avez raison, mais, pour la politique de la ville, la solidarité de voisinage existe : voir "Le monde" d’aujourd’hui avec l’article sur la ville de Paris.
La solidarité de voisinage se retrouve dans toutes les civilisations. Curieusement, en France, on raisonne comme si le pays ne formait qu’un seul village ou un seul quartier : c’est donc à l’Etat, responsable du village ou quartier unique qui doit intervenir. L’attitude est très différente en Grande-Bretagne, par exemple.
Là où une poche de pauvreté apparait, grâce à l’analyse faite en 2012 et 2013 par le Secrétariat à la Ville, le voisinage doit être interrogé sur ce qu’il fait pour réduire ou supprimer cette poche.
Que l’éducation soit nationale est certes une bonne chose mais c’est aux directeurs académiques d’assurer ces solidarités, sur leurs moyens normaux ; idem pour les recteurs ; restent les zones de grande pauvreté, situées dans des zones à faibles moyens, elles-mêmes dans des académies défavorisées : alors, là, le caractère national de notre système scolaire doit intervenir. Et là seulement, sinon les moyens sont dilués et tout le monde y perd.
Cette idée de déterminer des "carrés" de 200 m de côté qu’on retrouve dans l’article 2 est intéressante car elle permet de dénicher des poches de pauvreté connues localement mais ignorées des études cantonales et départementales.
En 1990, après la mise en place de la nouvelle "Politique de la Ville", une étude en Ile-de-France sur chaque "îlot insee" avait aussi permis de repérer les quartiers éligibles à ce dispositif mais ignorés car inclus dans des communes plus riches (ou moins pauvres).
Une fois le repérage fait, la question est celle de la prise en charge : j’estime que l’argent national doit parvenir à ces "carrés" de 200 m de côté qui sont entourés d’autres carrés semblables, façon de dire que le département des Hauts-de-Seine (budget = à celui de la Grèce) devrait assurer sa propre politique de la Ville, de même que les Yvelines et d’autres...
La politique de la Ville, au niveau national, devrait intervenir dans des îlots de pauvreté entourés de quartiers proches de la pauvreté, et situés dans des départements peu riches. Le résultat serait une intervention massive de l’Etat dans le Nord-Pas-de-Calais, la Picardie, la Lorraine, l’est lyonnais, Marseille et, quelques coins du Languedoc. C’était la première carte des QDS où les 3/4 des académies n’avaient pas de DSQ en face des ZEP qu’on trouvait (bêtement) dans tous les départements, sauf 2.
Il aurait été bienvenu que la redéfinition de la politique de la Ville reprenne cette pratique de 1982 (mais avec réalisme car, à l’époque, la Seine-Saint-Denis en était pratiquement absente). C’est aux voisins d’intervenir quand il y a une zone de pauvreté et c’est à l’Etat d’intervenir quand les voisins, eux aussi, ne peuvent assurer cette solidarité.
La question de fond reste la mise en oeuvre d’une "priorité" : si celle-ci s’étend à un grand nombre, elle ne pourra exister, il lui faut un petit nombre d’applications.
Pratique !
Merci à l’OZP.
Pour moi, pas d’accès à l’école en ce moment : j’en profite pour rassembler mes archives personnelles en ce qui concerne mon REP+ (nouvelle appellation, après ZEP, RAR, CLAIR et ECLAIR... ouf !).