quelle instance va établir les critères pour déterminer les SUPE ?
quelles instances vont les appliquer dans les départements ?
est-ce que les personnels auront la parole ?
Votre réponse me semble à la fois étrangère à l’objet de mon texte (quel accueil des enfants étrangers dans les CLAS ?) et dans le même temps au cœur même de ce que j’y développe : la question de l’altérité.
Il va de soi que cette question de "l’estime de soi" est cruciale pour les élèves (à l’école) et pour les enfants et les jeunes (dans les "quartiers"), comme pour les enseignants (et, ne les oublions pas, les autres personnels de la communauté scolaire : CPE, chefs d’établissement, personnels médico-social, surveillant, ATOS, qui ont ou peuvent aussi avoir un rôle éducatif), les éducateurs, les animateurs, les travailleurs du social, les policiers… Les attitudes des jeunes et des adultes à ce sujet sont souvent en miroir. Question importante, qui se pose à tous les acteurs sus-énuméré : comment accueillir l’autre quand on se sent soit même nié, incompris, dans un statut précaire… ?
A ne pas prendre en compte cette dimension, l’institution laisse des acteurs de l’éducation s’enfoncer ou dans le ressentiment face aux élèves qui ne sont pas ce qu’ils devraient être (!!!???) ou dans le sentiment permanent de l’échec personnel - on comprendra aisément que les deux attitudes ne permettent pas d’exercer au mieux sa mission éducative ! A quand dans l’éducation nationale, l’équivalent des groupes Balint ? Il me semble aussi qu’une manière de se sortir de cette tension entre les acteurs (j’y inclus aussi les familles bien sûr !), de cette méconnaissance ou de cette incompréhension ou de l’attitude qui consiste à tout faire porter à l’école (ou attitude inverse : la faute aux parents, aux élèves,…) est de sortir du "centralisme éducatif", des corporatismes divers, et de s’engager dans la voie de l’éducation partagée (cf. mon texte à ce sujet sur le site de l’OZP). Petite révolution dans la boutique éducation ? Utopie réaliste en tout cas.
(par hasard, je suis en ce moment en train de lire un bouquin salubre sur le sujet où je me retrouve assez, d’un pédo-psychiatre, Frédéric Jésu, Co-éduquer. Pour un développement social durable, 2004, Dunod. Chaudement recommandé !).
Bernard Bier
Après une première lecture, j’ai retenu qu’il y a tout un travail de la représentation de l’autre qui implique tous les acteurs. Cette "estime de soi" , concerne également les vecteurs de l’éducation, l’enseignant. Comment peut-on enseigner si le discours environnant est : l’école n’arrive plus à rejoindre son objectif.
Nous sommes pointés en coupables et nous n’avons pas de regard réciproque solidaire. Il se crée un fossé de plus en plus grand entre statuts catégoriels, puis à l’intérieur de la classe moyenne, entre "fonctionnaires " et "privés". Ne devrions-nous pas ressouder notre confiance en nous-même ,en connaissant cette auto-violence , pour être disponibles à l’accueil de cette "altérité" dont vous faites une analyse si complète ?
GV. di filippo
quel plaisir de savoir que vous êtes là ,vigilants, face à des discours dont il est bien nécéssaire de pointer
la "légérété".
Il me semble que cette proposition a déjà été faite il y a trois ans par votre association. Le découragement auquel vous faites allusion est peut-être davantage dû à une absence de volontarisme institutionnel qu’à un constat d’inefficacité dont on sait très bien qu’il repose sur des indicateurs contestables. Lorsqu’on sait le poids des problématiques sociales sur le devenir scolaire des élèves (cf rapport Hussenet-Santana) et l’accroissement de ces difficultés dans le contexte socio-économique actuel, il est difficile de s’attendre à des évolutions notables.
Quant au positionnement du plan de cohésion sociale, il vise à mon avis un public finalement peu pris en compte ces dernières années, celui de très grande difficulté sociale et scolaire.
Cordialement,
gregory massart profite du système
Merci de ces réponses. En fait, je connaissais ce texte et les indicateurs retenus ici sont majoritairement ceux qu’on utilise au moins depuis 7 ans sur notre ZEP pour évaluer (ou justifier ?). Mais je n’arrive pas à faire le lien avec l’aspect financier et budgétaire ? En quoi celà modifie t’il notre rapport à l’argent des projets d’action ?
A vous lire.
Oui : la LOI n° 2003-710 du 1er août 2003 a pour titre "Loi d’orientation et de programmation pour la ville et la rénovation urbaine"
Est -ce que ce ne sont pas les mêmes indicateurs que ceux qui figurent dans la loi sur la politique de la ville ?
Bonjour.
Nous avons reproduit dans notre revue de presse une information : il y aurait un recrutement d’assistants pédagogiques à la rentrée scolaire prochaine. Nous avons cité la source. Mais rien n’est certain : il s’agit d’un communiqué de presse, ce n’est pas une circulaire officielle du ministère de l’Education nationale.
Il est souhaitable que vous reveniez de temps à autres sur notre site : si nous avons une information dans ce domaine nous la mettrons immédiatement en ligne. Si un recrutement se fait, il le sera probablement au niveau des rectorats qui, à ce jour, n’ont ouvert aucune liste de candidatures. Espérons que cela va se faire.
Vous pouvez rester en contact direct avec le secrétariat de l’OZP, si vous le voulez : ozp.ass@wanadoo.fr
Amicalement.
Nous avions, à l’époque, attiré l’attention des lecteurs du site OZP sur la loi du 1er août 2003. Le travail du coordonnateur et du responsable de ZEP ou REP y est clairement indiqué. Voici un extrait :
Objectifs et indicateurs de la politique de la ville
(…)
5. Améliorer la réussite scolaire
La qualité de l’offre scolaire et éducative est un vecteur essentiel de requalification des territoires urbains en raison de son incidence directe sur les stratégies résidentielles des ménages et de son impact sur la ségrégation territoriale. Elle a une incidence très forte sur la réussite des enfants et des jeunes qui habitent dans ces quartiers.
Les efforts de discrimination positive accomplis depuis plus de vingt ans dans le cadre de l’éducation prioritaire, s’ils ont été importants, n’ont cependant pas permis de réduire notablement les écarts de réussite scolaire entre les établissements situés en ZUS et l’ensemble du territoire national. Si les difficultés scolaires ne sont pas spécifiques aux jeunes résidant en ZUS, elles revêtent un caractère particulièrement aigu dans ces quartiers et plus particulièrement dans les familles qui cumulent des difficultés économiques et sociales.
5.1. Les objectifs
Pour réduire les écarts de niveau entre certains élèves et les autres élèves scolarisés en ZUS et leur garantir une formation adaptée, le système éducatif poursuivra son adaptation et sa coopération avec les collectivités territoriales et autres acteurs locaux. Une démarche de veille éducative, permettant de prévenir les interruptions des parcours éducatifs, sera systématiquement mise en oeuvre au plan local.
L’objectif à atteindre d’ici à cinq ans est une augmentation significative de la réussite scolaire dans les établissements des réseaux d’éducation prioritaire et des ZUS pour rapprocher leurs résultats de ceux des autres établissements scolaires.
5.1.1. Poursuivre les efforts en faveur de l’éducation prioritaire.
Il revient aux acteurs locaux de se donner des objectifs précis dans le cadre d’une relance des contrats de réussite et d’élaborer des tableaux de bord avec des indicateurs de moyens et de performances. C’est sur la base du contrat de réussite que seront définis les engagements des autorités académiques. Au sein des réseaux d’éducation prioritaire, la lettre de mission des responsables et des coordonnateurs les mandatera pour assurer l’articulation entre le réseau d’éducation prioritaire et la ville.
5.1.2. Clarifier et simplifier les politiques éducatives.
La multiplicité des cadres de contractualisation, des dispositifs, des échelles d’intervention et des opérateurs n’assure ni la lisibilité ni la cohérence des actions éducatives sur un territoire. Les procédures et cadres contractuels seront simplifiés dès 2004. Ils seront organisés dans un cadre fédérateur regroupant tous les dispositifs existants dans et hors l’école, associant l’ensemble des partenaires concernés qui en détermineront localement les modalités. Ce cadre déterminera les enjeux stratégiques, les objectifs prioritaires et les moyens mobilisés.
5.2. Les indicateurs
5.2.1. Indicateurs nationaux de moyens dans les établissements en ZUS :
– nombre d’enseignants pour cent élèves dans les écoles ;
– nombre moyen d’élèves par structure pédagogique au collège ;
– dotation totale horaire dans les collèges ;
– proportion d’enseignants en poste depuis deux ans ou moins dans le même collège ;
– proportion d’enseignants de moins de trente ans dans les écoles ;
– proportion d’enseignants de moins de trente ans dans les collèges ;
– nombre de classes d’enseignement général de lycées ;
– nombre d’établissements d’enseignement supérieur.
5.2.2. Indicateurs de résultats :
– résultats aux évaluations nationales (considérés dans tous les cas à partir de l’écart aux moyennes nationales) ;
– proportion d’élèves en retard au début du cycle 3 ;
– proportion d’élèves en retard à la fin du cycle 3 ;
– proportion d’élèves en retard de deux ans ou plus en 6e ;
– proportion d’élèves en retard de deux ans ou plus en 3e générale, sauf 3e d’insertion ;
– taux d’accès de 6e en 3e ;
– devenir des élèves de 3e en fin de seconde générale et technologique ;
– devenir des élèves de 3e en fin de seconde professionnelle ;
– résultats au diplôme national du brevet des collèges ;
– taux de réussite aux baccalauréats général, technologique et professionnel ;
– proportion d’élèves boursiers reçus au brevet des collèges ;
– proportion d’élèves boursiers reçus au baccalauréat.
Chaque fois que possible, on retiendra le taux d’évitement à l’entrée en 6e.
Monsieur,
Je suis interressé pour poser ma candidature pour être Assistant pédagogique. Veuillez m’indiquer à qui je dois m"adresser pour poser ma candidature. D"avance merci.
dossier complet certe ... mais indigeste. Existe t’il quelqu’un qui a compris ce qui est réellement du ressort des coordo dans l’application de cette loi organique et où est cette "liste d’indicateurs précis pour évaluer les ZEP" ?
Un article très interessant, qui fait un bilan objectif du chantier à mettre en place pour que la scolarisation continue à garantir les fondements d’une société démocratique.
Merci,
cordialement,
Generosa Di Filippo
Excellente initiative.
Pouvez vous me faire savoir dans quelle mesure il est possible de verser la taxe d’apprentissage à une ZEP