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Réponse du ministre à la question écrite d’une sénatrice sur le rôle des médiateurs de réussite scolaire

8 décembre 2009

Extrait de senat.fr du 08.12.09 : Rôle des médiateurs chargés de la lutte contre l’absentéisme. Question écrite n° 07561 de Mme Françoise Henneron (Pas-de-Calais - UMP)

publiée dans le JO Sénat du 19/02/2009 - page 420

Mme Françoise Henneron appelle l’attention de M. le ministre de l’éducation nationale sur l’annonce du recrutement dans les établissements scolaires de 5 000 médiateurs chargés de la lutte contre l’absentéisme.
En effet, cette annonce a surpris les conseillers principaux d’éducation (CPE) qui se sont manifestés par l’intermédiaire de l’Association nationale des conseillers principaux d’éducation.
Ils considèrent que cette question de l’absentéisme scolaire constitue un phénomène grave qui gangrène la scolarité de nombreux élèves. Les CPE, statutairement en charge du contrôle des effectifs dans les collèges et lycées, sont en première ligne pour agir en fonction du type d’absentéisme identifié à trouver les réponses les plus adaptées pour tenter d’éradiquer ce fléau.
C’est pourquoi ils s’étonnent de cette annonce alors que des personnels formés et compétents existent déjà dans les établissements scolaires du second degré, même si le recrutement des CPE depuis 3 ans a fortement diminué, au point où le renouvellement de ce corps professionnel n’est quasiment plus assuré.
En conséquence, elle lui demande de bien vouloir lui préciser les objectifs poursuivis par le recrutement de médiateurs chargés de la lutte contre l’absentéisme et leur articulation avec le rôle des conseillers principaux d’éducation.

Réponse du Ministère de l’éducation nationale
publiée dans le JO Sénat du 03/12/2009 - page 2808

La création de ces 5 000 postes de « médiateurs de la réussite scolaire » répond à un besoin bien identifié : soutenir les projets et participer aux actions conduites par les équipes éducatives des établissements scolaires dans la prévention et la lutte contre l’absentéisme, en particulier dans le renforcement du dialogue avec les parents les plus éloignés de l’école. Ces médiateurs seront affectés dans un millier d’établissements scolaires pour participer activement à la prévention de l’absentéisme et au renforcement des liens des parents avec l’école, mission définie par l’instruction adressée aux préfets et recteurs le 27 janvier 2009 par le ministère de l’éducation nationale et le secrétariat d’État chargé de la politique de la ville.
Il ne s’agit nullement de substituer l’action de ces médiateurs à celles des professionnels qui oeuvrent quotidiennement au sein des équipes éducatives pour éradiquer le phénomène de l’absentéisme. Le repérage, le suivi et le traitement des situations, souvent fort complexes, mis en oeuvre par les conseillers principaux d’éducation, les enseignants, les personnels sociaux et de santé, ainsi que les conseillers d’orientation psychologues, requièrent la mobilisation de tous, notamment les parents. L’expertise des personnels, leur qualification, leur coordination pour une analyse et une action concertée sont nécessaires. Le rôle des conseillers principaux d’éducation est primordial dans ce domaine.

Encadrant l’équipe « vie scolaire », chargés du contrôle de l’assiduité, de l’examen des motifs des absences invoqués par les parents et du contact avec les familles, ainsi que de l’identification des facteurs pouvant être à l’origine de l’absentéisme, les conseillers principaux d’éducation organisent la concertation au sein de l’équipe éducative pour traiter les situations, sous la responsabilité des chefs d’établissement.
En appui de ces professionnels, participant à la mission de l’école à partir des tâches qui leur sont confiées par les chefs d’établissement, les médiateurs de réussite scolaire ont vocation à intervenir, à la demande des conseillers principaux d’éducation ou de l’équipe éducative, pour contribuer, autant que de besoin, à la gestion quotidienne des absences (enregistrement, contact des parents). Renforçant la présence d’adultes au sein de l’établissement, ils peuvent également aider à la mise en oeuvre d’actions collectives ou d’accueil de parents dans les établissements ou dans des structures de proximité. Les actions de formation mises en place à destination de ces personnels devraient faciliter leur adaptation au poste et leur positionnement, par une connaissance du fonctionnement de l’institution scolaire et des dispositifs, des ressources internes et partenariales, ainsi que des aspects techniques et éthiques de l’intervention auprès des personnes.
Par ailleurs, dans un contexte de dégradation de la situation économique, l’augmentation du volume de recrutement en contrats aidés en secteur non marchand a également pour finalité de permettre l’accès ou le retour à l’emploi de publics qui en sont actuellement privés (instruction n° 2008-17 du 30 octobre 2008 relative à la programmation territorialisée des politiques de l’emploi 2008 et 2009).

Le site du sénat

 

Une autre question, sans réponse à ce jour, avait été posée au Sénat sur le même thème :

Extrait de senat.fr du 08.12.09 : Médiateurs de réussite scolaire à la place des assistantes sociales scolaires. Question écrite n° 08652 de M. Jean-Marc Pastor (Tarn - SOC)
publiée dans le JO Sénat du 07/05/2009 - page 1092

M. Jean-Marc Pastor attire l’attention de M. le ministre de l’éducation nationale sur la mise en place de 5 000 médiateurs de réussite scolaire en France. Dans l’académie de Toulouse, cela se traduirait par 85 personnes et 14 dans le département du Tarn.

Ces personnels seront employés, via des contrats d’accompagnement vers l’emploi, pour remplir des missions de prévention, renforcer les liens avec les parents, établir des relations avec les collectivités locales, les associations de quartier, participer aux CUCS (contrats urbains de cohésion sociale), assurer le suivi des problématiques.

Il se trouve que les assistantes sociales scolaires, qui sont diplômées et tenues au secret professionnel sont des personnels dont les missions sont l’identification des problèmes, des facteurs de risque chez l’enfant, la participation active à la prévention de ruptures scolaires, la médiation, le conseil social, la protection des mineurs en danger, les liaisons avec les partenaires extérieurs...

A l’heure où la demande d’intervention sociale devient de plus en plus pressante et complexe, il trouve pour le moins étonnant que des personnels précaires, non qualifiés, dont la fiche de poste correspond aux missions des assistantes sociales scolaires, notamment en matière de lutte contre l’absentéisme et de soutien à la parentalité, reprenant les visites à domicile que les assistantes sociales ont dû limiter faute de remboursement de frais de déplacements suffisants, soient ainsi créés. Il lui demande si cela augure de la création bientôt de nouveaux postes d’assistantes sociales (elles sont 12 dans le Tarn) ou si c’est l’inverse qu’il faut comprendre.

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