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L’école face au défi des abayas : - (additif. Les chiffres de Pap Nadiyae au Sénat) - un dossier du Parisien - "La laïcité dévoyée", par Jean-Fabien Spitz (Aoc) - un débat d’Yves Calvi sur Bmftv, Lfi...

8 juin 2023

Additif du 08.06.23

Abayas, concession à l’enseignement catholique des écoles de Wallis-et-Futuna, harceleurs déplacés : les réponses de P. Ndiaye

Le nombre des "ports de signes et tenues" ayant fait l’objet d’un signalement pour "atteinte à la laïcité" reste stable, 245 au mois de mai contre 231 au mois d’avril. Le nombre des autres faits signalés a diminué, et le total est de 438 contre 625 un mois plus tôt. Interrogé, hier 7 juin, par nos confrères de Public Sénat, après la publication de ces données, le ministre de l’Education nationale rappelle l’impossibilité de détailler dans un texte tous les éléments constitutifs d’une tenue ostensiblement religieuse, et demande que soit "appliquée fermement", "sans trembler" la circulaire du 9 novembre qui confie aux chefs d’établissement le soin d’apprécier le caractère religieux d’un vêtement.

Pap Ndiaye sortait d’une séance de questions au Sénat au cours de laquelle il a été interrogé par Mikaele Kulimoetoke au sujet de la grève des enseignants du primaire à Wallis-et-Futuna, qui dure "depuis cinq à six semaines dans une indifférence quasi totale", pour être reconnus agents de l’Etat. Le ministre rappelle que dans l’archipel, "les enseignants du premier degré sont de droit privé, l’enseignement y étant concédé à l’enseignement catholique" et qu’ils sont recrutés à bac+2. Il a "donné mandat à la vice-rectrice pour que les négociations avec FO-éducation aboutissent".

Au sénateur Eric Gold qui l’interpelle sur "la banalisation de la violence" et sur les "mesures concrètes" qu’il envisage pour "renforcer la culture citoyenne" dans les établissements scolaires, le ministre répond que le contenu de l’enseignement moral et civique "doit être amélioré" et que "les programmes vont être revus".

Enfin, le projet de décret prévoyant le déplacement de l’élève harceleur a été transmis mardi 6 juin au Conseil d’État, a par ailleurs indiqué le ministre de l’Education nationale. Pap Ndiaye était interrogé par la sénatrice Sabine Van Heghe qui lui demandait "qu’on s’attaque enfin au problème du harcèlement scolaire". Elle faisait notamment remarquer que le programme pHARe "n’est pas connu partout" et que "les associations spécialisées se voient refuser l’accès à certains collèges au motif que tout va bien", "là où l’on préfère le pas de vagues", une situation "inadmissible". Elle demande notamment "un renforcement des équipes médicosociales et la coordination entre l’éducation nationale et la police". Le ministre évoque des avancées sur le sujet mais reconnaît : "nous avons encore du pain sur la planche". Il précise :"nous formerons massivement le personnel et augmenterons les moyens des plateformes d’écoute."

Le bilan du Ministère de l’Education ici, le site du Sénat ici (PDF)

Extrait de touteduc.fr du 08.06.23

 

« Ne pas prendre ce qui se passe à la légère » : l’école face au défi des abayas
Le ministre de l’Éducation a réuni mardi ses recteurs pour évoquer la multiplication des incidents liés à ces robes traditionnelles. Ces tenues amples, pas interdites par la loi mais prohibées dans les établissements car considérées comme signe d’appartenance religieuse, jouent sur une ambiguïté source de conflits.

Selon Didier Georges, du SNDPEN (chefs d’établissements), qui avait lancé une enquête nationale à l’automne pour évaluer l‘importance des vêtements de type abayas : « Sept lycées et trois collèges sur dix ont fait état de problèmes ». LP/Laurent Le Crabe

L’habit fait-il le moine ? Et l’abaya, l’élève musulmane « ostensible » ? Vous avez quatre heures ! Depuis plusieurs mois, les incidents vestimentaires se multiplient dans les établissements français. En cause, une robe traditionnelle venue du Moyen-Orient, qui fait de plus en plus d’adeptes chez les jeunes musulmanes de France. Ces tenues amples, faites pour cacher les formes, s’achètent désormais partout, après avoir été un temps confinées dans les boutiques communautaires. Et mettent régulièrement l’institution scolaire au défi, comme ces derniers jours dans plusieurs établissements du pays, notamment à Marseille (Bouches-du-Rhône).

Extrait de leparisien.fr du 07.06.23

 

Port de l’abaya par des élèves : « Cette tenue n’a rien à faire à l’école »
Iannis Roder, professeur d’histoire et membre du Conseil des sages de la laïcité, analyse les problèmes qui se posent aux établissements scolaires.
« Même si les lycéennes jurent qu’il n’a rien de religieux », le port de l’abaya conduit « à se faire immédiatement reconnaître par son appartenance religieuse », dit Iannis Roder, citant la circulaire d’application de la loi de 2004. Illustration PhotoPQR/République du Centre/Eric Malot

Extrait de leparisien.fr du 07.06.23

 

« En salle des profs, c’est le mur de Berlin » : à Marseille, des abayas et un lycée en crise
Fait rarissime, une cinquantaine de personnes ont pris d’assaut il y a quelques jours le bureau du proviseur de Victor-Hugo, établissement concentrant de nombreuses difficultés. À l’origine du conflit, l’exclusion de surveillants, qui estiment avoir été sanctionnés parce qu’ils refusaient de faire « la police de la laïcité », a exacerbé les divisions.

[...] Jeudi 1er juin, une cinquantaine d’adultes ont profité de la rentrée des élèves, à 11 heures, pour entrer de force au lycée Victor-Hugo, près de la gare Saint-Charles à Marseille (Bouches-du-Rhône), et foncer au 1er étage. Une fois dans les bureaux de la direction, ils ont copieusement injurié le proviseur, Fabien Mairal — « Un peu de dignité, casse-toi ! Sors dehors si t’es un homme ! » — avant de le bousculer. « Il y a eu des insultes, des menaces, de l’intimidation. Certains étaient très très excités. J’ai eu peur que cela ne dégénère », raconte un témoin, qui décrit une « ambiance Capitole à Washington ».

Extrait de leparisien.fr du 07.06.23

 

Jean-Fabien Spitz : La laïcité dévoyée
La loi de 2004 interdisant le port d’insignes religieux à l’école concerne désormais les habits traditionnels, interprétés par les autorités comme des « signes religieux par destination ». Ce dévoiement flagrant du principe de laïcité n’est pas seulement liberticide : il tord le droit, confine au délire collectif, relance un débat dont les termes sont imposés par l’extrême droite, discrimine les musulmans. C’est aussi une fuite en avant suicidaire.

8,00€
ISBN 978-2-492542-15-2
Collection « Imprimés AOC » – n° 21
48 pages, broché
Juin 2023

Extrait de aocmedia de juin 2023

Les publications de Jean-François Spitz (cairn.info)

 

Les abayas se multiplient dans les établissements scolaires publics en dépit de la loi sur la laïcité à l’école

L’abaya, une robe longue et ample assimilée à une tenue de la religion musulmane, est de plus en plus portée par les jeunes filles dans les établissements publics, mais reste souvent tolérée, malgré la loi du 15 mars 2004 interdisant le port de vêtements ou de signes religieux à l’école.

Extrait de bmftv.com du 07.06.23

 

Abaya à l’école : "Il n’appartient pas à l’État de décréter ce qui est un vêtement religieux et ce qui ne l’est pas", estime David Guiraud (LFI)

Extrait de bmftv.com du 07.06.23

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