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Pourquoi J.-M. Blanquer invoque-t-il Montessori plutôt que Freinet ? (le blog de Claude Lelièvre)

1er août 2017

La semaine dernière, le nouveau ministre de l’Education nationale s’en est encore pris ouvertement à ’’l’égalitarisme’’ et mezzo voice au ’’pédagogisme’’ tout en invoquant avec ferveur ’’l’esprit Montessori’’

[...] Le moins que l’on puisse dire, c’est que le choix « Montessori » peut paraître surprenant de la part d’un ministre de l’Education nationale. En effet, si l’on envisage de prendre en compte des expériences réelles mises en œuvre par des mouvements pédagogiques existants, pourquoi prendre appui sur la mouvance ’’Montessori’’ (pour l’essentiel en établissements privés) plutôt que sur la mouvance ’’Freinet’’ (qui existe bel et bien au sein de l’Education nationale) ? L’une comme l’autre ont des ’’choses à dire’’ (à nous dire) en matière de « liberté », de « liberté de construction » , d’ « émancipation » . Il existe certes des différences. Mais c’est sans doute ce qui fait vraiment problème en l’occurrence... [...]

[...] C’est vraiment fondamental, pour Freinet et les siens, aussi bien dans le domaine politique que pédagogique. La première tâche assignée à l’Ecole de la troisième République était de faire des ’’républicains’’. Pour Freinet et les siens, il faut préparer à une ’’République sociale’’, voire ’’socialiste’’, en tout cas ’’démocratique’’. Et un vecteur majeur pour cela est la « coopération ». La « coopération » entre les élèves, en vue d’une responsabilisation progressive par le collectif, dans le collectif, pour le collectif. Mais aussi une « coopération » entre les instituteurs eux-mêmes pour qu’ils partagent leurs valeurs, leurs outils , leurs expériences « afin que la libération pédagogique soit l’oeuvre des éducateurs eux-mêmes », et soit pleinement et effectivement une libération à la fois pédagogique et politique.

Extrait de blogs.mediapart.fr/claude-lelievre du 30.07.17 : La « bonne pioche » Blanquer invoque l’« esprit Montessori »

 

Sur le site de l’OZP, deux mots-clés :
Pédag. Montessori (gr 4)

Pédag. coopérative/Icem (gr 4)

 

Voir aussi, cet extrait d’un article de Benoît Galland : La motivation en situation d’apprentissage : les apports de la psychologie de l’éducation
p. 5-8
Revue Française de Pédagogie, 155 | avril-juin 2006 : La motivation scolaire : approches récentes et perspectives pratiques

[...] "De manière complémentaire, l’article de Laurence Filisetti, Kathryn Wentzel et Éric Dépret montre que les préoccupations des apprenants ne se limitent pas à la compétence et à la réussite, mais incluent également des aspects sociaux. Autrement dit, à l’école les élèves ne poursuivent pas seulement des buts d’accomplissement, mais aussi des buts sociaux tel qu’être accepté en classe, se faire des amis, se montrer coopératif avec les enseignants ou respecter les règles de la classe.
Plusieurs études présentées dans ce texte indiquent que la poursuite de buts sociaux semble avoir un impact positif sur les performances scolaires des élèves. Ceci serait dû au fait que ces buts sociaux demandent certaines compétences favorables à la réussite, qu’ils favorisent l’intégration dans le groupe-classe et facilitent des interactions positives avec les enseignants, ce qui soutient l’engagement scolaire. La question se pose dès lors de savoir ce qui influence l’adoption de ces buts sociaux. Pour un élève, se sentir compétent à l’école et percevoir que l’enseignant lui fait confiance et croit en lui sont des facteurs positivement associés aux buts sociaux qu’il peut se ­donner. La perception de ses compétences sociales et de son intégration dans la classe est également en relation positive avec les buts sociaux, via le ­sentiment d’autonomie de l’élève. Ces recherches soulèvent de nouvelles questions, mais elles ont le grand mérite de rappeler que l’acquisition de connaissances et le relationnel ne sont pas antinomiques et que l’école est aussi (d’abord ?) un espace social."

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