C’est peut-être une bonne chose de reconnaître par une prime de 1000 euros le travail supplémentaire des chefs d’établissements classés RAR...Je m’étrangle un peu en voyant qu’on a attribué la même prime à leurs adjoints, et toujours rien aux IEN...
Dans mon réseau, le chef d’établissemnt bénéficiait déjà d’une NBI au titre de l’éducation prioritaire, mais l’IEN n’a pas un centime. Cela n’aide pas à les motiver pour prendre leur place dans le dispositif.
Quant au coordo, comme d’habitude, il donne beaucoup et reçoit surtout... la gratitude !
Une coordo secrétaire de CE de RAR
Je suis directeur d’une école élémentaire dont l’effectif est plus important que celui du collège. Je fais partie du comité exécutif ambition réussite et je participe à ce titre aux différents projets. En ce qui me concerne point de prime mais une retenue sur salaire pour cause de grève administrative car notre statut n’a toujours pas évolué.
Merci Monsieur le Ministre, la grève dure depuis plus de dix ans et c’est la première fois qu’une telle mesure est prise. C’est très incitatif pour s’investir dans le réseau ambiton réussite.
Depuis plus de plus de vingt ans, nos ministres et leur équipe technique ré-inventent la politique des ZEP. Bien sûr qu’il doit y avoir une liaison école/famille, bien sûr que les études sont là pour aider les enfants qui chez eux n’ont pas de place pour travailler, bien sûr qu’il faut établir une cohésion entre les différentes politiques mises en oeuvre sur le terrain (éducation prioritaire/ politique de la ville), bien sûr...Mais tous ces axes ne relèvent pas de la baguette magique (elle existe parfois et est liée à la rencontre avec une personne ou une équipe), il faut enfin se pencher sur la formation des enseignants, des associations, des parents et de nos pilotes.
Ce qui me paraît certain c’est que dans les RAR ou les REP il faut d’abord réfléchir aux adaptations de l’Ecole aux élèves tels qu’ils sont pour leur donner le meilleur des pratiques. Donner le meilleur oblige les adultes responsables à être capables de théoriser en équipe à partir précisément de leurs pratiques professionnelles. Il serait aussi intéressant de revenir sur le mot équipe : enseignants bien sûr mais quelle place pour les parents, les associations...? Ne serait-il pas nécessaire de revenir aussi sur la formation des pilotes qui souvent ignorent ce qu’est une ZEP qu’ils doivent cependant animer ?
Jean Rioult, ex-pilote de ZEP.
Tout à fait !
La vrai solution, on le sait, c’est la mixité socio-professionnelle des quartiers qui débouchera sur une mixité sociale de l’école : le principe de la carte scolaire, quoi.
Je suis moi "cadre" de la fonction publique (enfin je ne sais pas si enseigner à la fac fait de moi un cadre, mais bon...)
J’ai 25 ans et j’ai malheureusement fait mon lycée dans le privé car le niveau scolaire était tel au pied de ma cité de la banlieue nord que je m’ennuyais et allais à d’autres occupations (peu recommandables) sans que cela se voit sur mes résultats. Peut-être est-ce passage dans le privé qui me vaut mon poste aujourd’hui, mais je regrette amèrement que mes camarades de jeu ne fussent pas ceux d’école. Aujourd’hui, plus encore que dans ma récente jeunesse, la première des notes est encore celle d’être né trop pauvre et la sanction d’être parqué entre gens de mêmes conditions souvent en ban-lieue. L’école aura beau crier à la ruine, la paupérisation d’une large partie de la société et l’enrichissement d’une infime créer une insécurité quasi "révolutionnaire" (embrasement des banlieues/ lutte générale contre la précarisation des plus fragiles (CPE)...//1789)
Des tours de logements HLM remplissent des établissement scolaires et l’on croit résoudre le problème en soignant des établissements à doses homéopathiques de budgets (ou de ravalements de façades et aujourd’hui de quotas) !
l’enjeu est de réinventer un logement sociale "intégré" aux logements classiques mixant réellement les classes sociales. Achetons un appartement par-ci par là dans des co-propriétés ou résidence diverses et faisons en des logements sociaux. La facture sera salée mais pas autant que celle d’une France qui se divise, qui se fuit, qui se ment.
Voilà de quoi résoudre l’échec scolaire et l’insécurité...
A bon entendeur...
Si ce petit bouquin avait été en vente en décembre, j’en aurais acheté quelques exemplaires pour offrir comme étrennes : c’est aussi agréable et nourrissant à dévorer que des chocolats fins.
Le début est très amusant et les propositions concrètes très sérieuses.
Pour l’OZP ce sera un ouvrage de référence.
AB
Bravo Alan/ oups pardon Mac Gyver !!
On m’a passé une K7 vidéo du reportage de France 5 et j’ai appris que tu étais professeur des écoles/ Mac Gyver, cela ne m’a pas étonné !! Tes élèves doivent t’adorer et toi, tu dois t’éclater au milieu de cette nature sauvage et de ces bambins !!!
Félicitations et bonne continuation !
Sandrine
Deux remarques pour un projet intéressant (mais je ne parle que des communes à population pauvre ou fragiles bien sûr, l’extension à toutes les communes serait une bêtise !)
:- /une somme symbolique -même minime- est indispensable pour la dignité des familles et des personnels de cantine.
:-o Ne jamais étendre ce projet aux maternelles, sinon cantines surchargées - et c’est grave à cet âge- et renforcement du sentiment des familles que l’école prend tout en charge : elles ont déjà trop souvent ce sentiment en ce qui concerne l’éducation de base des petits.
Qu’en pense la Fcpe ?
Voici encore beaucoup de fausses pistes et de poudre aux yeux. Les ZEP, les vraies, ne stabilisent pas leur personnel. les directeurs valsent, les enseignants tanguent, les IEN défilent. S’ils devaient être des établissements autonomes, avec des budgets, cela ne changerait rien. Les municipalités croulent sous les difficultés déjà et ne sauraient pas toujours gérer au mieux (du coup médiatique genre "cantine gratuite pour tout le monde", au "yaka’ genre yaka remettre tous les élèves en uniforme...)
Il y a lieu d’arrêter de faire moins, c’est à dire d’arrêter d’envoyer tous les débutants et les précaires, d’arrêter de supprimer les classes de deux ans, d’arrêter de faire baisser les budgets de projets, d’arrêter de faire remplir des papiers vides et creux (genre "projet de REP, contrat de réussite, contrat d’objectifs scolaires, projet de circonscription) qui permettent d’acceder à trente sous inutiles.
Il y a lieu d’arrêter de faire croire que 23 élèves par classe c’est Byzance lorsque la moitié d’entre eux vont mal.
Il y a lieu d’arrêter de penser que les primes ZEP de 100 euros par enseignant les convainquent de rester...
Il faut faire plus et pour moi,
c’est donner des moyens pour stabiliser les équipes, en donner suffisamment jusqu’à ce que .... les équipes restent.
C’est donner les moyens d’avoir des projets efficaces jusqu’à ce que....les résultats remontent.
C’est donner les moyens de faire baisser la violence, l’anomie et le désarroi jusqu’à ce que...les enseignants de l’établissement demandent des dérogations pour y mettre leurs enfants....
Evidemment, c’est couteux... Il faudra que les équipes réfléchissent et qu’elles aient beaucoup de temps de concertation. Il faudra que les budgets des écoles ZEP soient de véritables budgets... Il faudra un élan et pas de la paperasserie verbeuse.
Mais je viens de toucher 120 euros pour lutter contre l’échec scolaire dans une école de 300 élèves et j’hésite encore à en faire des pièces jaunes pour les jeter au visage de ceux qui n’ont pas honte de nous humilier par des aumônes déconcertantes. Je ne doute pas un seul instant que si nous étions un établissement autonome, les mêmes nous doteraient d’un budget aussi déplorable, sauf que comme je serai chef d’établissement, je n’aurai plus le droit de le dire en public.
Euh, non, comme j’aurai repris une classe pour ne pas me retrouver entre le marteau et l’enclume, je ne me soucierai plus des budgets, je serai retournée pour récupérer du carton dans l’entreprise de cartonnage de Noisy et des papiers à l’Imprimerie de Saint ouen, et du tissu au marché, et puis je tâcherai d’avoir quelques fichiers de travail d’occasion chez les bouquinistes...
Mais tout le temps que les enseignants passent, parce que les budgets élémentaires des bibliothèques, des dictionnaires, du matériel de base font défaut, tout ce temps perdu...
Quel dommage, tenez mon brave, voici 120 euros pour votre projet citoyenneté et 25 pour le projet jardinage.
Merci Monseigneur. Et si ces éminences de l’Institut Montaigne daignent venir, qu’ils viennent voir comment à Bobigny avec 6 IEN en 6 ans, 30 % de turn over chez les enseignants, on pourrait tenir des établissements autonomes et si surtout, ils daignaient venir nous montrer comment il faudrait faire, ce serait bien qu’ils viennent car cela pourrait nous faire rire un peu... Ce qui nous ferait le plus grand bien...
Véronique DECKER
En ce qui concerne les deux dernières propositions de lettre de mission, j’aimerais avoir des précisions sur le volume horaire du mi-temps de secrétaire ( 20 heures ou 50 heures ?).
Merci pour votre soutien, et la mise en ligne de cette information !
La pétition en ligne totalise presque 800 signatures en moins d’une semaine, celles sur papier qui nous ont été retournées sont à peu près au nombre de 350. Et ce n’est pas fini !
Les institutionnels commencent à bouger - nous avons quelques retours constructifs.
Cordialement,
Matthieu
assistant en communication & graphiste
PS : mise en ligne hier d’une version "50 signatures" de la pétition
je crois que les garçon et les filles n’ont pas la même évolution ni la même maturité au même âge c’est pour cela l ne faut pas que les deux sexes se réunissent . :-/ À
Je suis un peu étonné de ce que je lis en termes de tarifs. J’ai moi-même intégré Sciences-Po après avoir fait une prépa d’été privée et j’ai payé moins de mille euros cantine comprise pour trois semaines. C’était à Avignon, au lycée Saint-Joseph. Mais peut-être que seules les préparations parisiennes étaient recensées ? :-|
Pour preuve de ce que j’avance (et encore, ils ont augmenté cette année) : http://www.stjoavignon.com/iep/iep.swf
Et bon courage à ceux qui se présenteront pendant l’été 2007 ! :-D
Etant nouvelle parmi vous pour le moment j’essaye de me répérer dans tout ce que je vois mais pour 2007 je serais assez présente sur ce site !
Bizz à tous, bon réveillon et bonne année 2007 à tous !
serait il possible d’avoir un contact avec des personnes ayant participé au projet , car j’aimerais avoir des renseignements particuliers (l’école où je travaille à un projet autour des jeux d’autrefois sur la cour de récréation)
Il y a une chanson de Renaud où le personnage principal censé représenter le Français moyen s’appelle « Lambert ». Or ce patronyme est représentatif des invasions du Vème siècle. Les « Lambert » sont donc aujourd’hui bien intégrés. Il aura fallu 15 siècles.
Je suis bien d’accord avec vous sur les dangers de la catégorisation des « issus de l’immigration », qu’ils soient enseignants ou non. Combien de générations faudra-t-il ? La folie nous guète.
Cependant, j’ajouterai trois choses :
– la revue de presse, vous le savez, n’est pas l’illustration des opinions de l’OZP, mais de ce que dit la presse chaque jour en rapport avec l’éducation prioritaire,
– l’OZP, pour sa part, a été invité par la CNIL à donner son opinion sur la prise en compte des caractéristiques ethniques dans les statistiques : il s’y est opposé, probablement avec les mêmes arguments que les vôtres.
– Il reste néanmoins intéressant qu’on note, à l’occasion, la présence d’anciens élèves de ZEP dont les parents étaient étrangers parmi les nouveaux enseignants. Toute la question étant l’utilisation de cette observation et de son extension éventuelle. J’attends le jour où l’on pourra noter la même chose pour d’anciens élèves gitans. Il ne s’agira pas de créer une « catégorie » mais d’observer une évolution dans la composition du corps enseignant. Dans ce dernier cas, il ne s’agira pas « d’issus » mais « d’appartenants ». Ces observations faites à un moment donné, on doit en rester là. Rappelons-nous que les parents d’élèves, eux, sont très sensibles à cette question. Mieux vaut ne pas l’ignorer.