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ADDITIF (14.01.12).
La liste des intervenants (dans l’ordre alphabétique des partis, avec un lien vers une production de chacun d’entre eux.)
– EELV : Olivier Masson, responsable du colloque national EELV sur l’éducation à Lille en mai 2011. Auteur de « Trois alternatives scolaires » . Lien
– Modem : Sylvain Canet, responsable Commission nationale éducation du Mouvement Démocrate Lien
– PCF : Henriette Zoughebi, vice-présidente du Conseil régional d’Ile-de-France en charge des lycées. Lien
– PS : Bruno Julliard, adjoint au maire de Paris, secrétaire national à l’éducation du Parti socialiste. Lien
– UMP : Jacques Grosperrin, député de la 2ème circonscription du Doubs, Secrétaire de la commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale, président et rapporteur de la Mission d’information de l’Assemblée nationale sur la formation des enseignants. Lien
***
Vous êtes cordialement invité à la 121ème réunion publique de l’OZP
qui se tiendra à Paris le mercredi 18 janvier 2012 de 17h précises à 19h au collège Poquelin, 6 rue Molière, 75001 Paris
(métro Pyramides ou Palais-Royal)
Ouverte à tous sans inscription préalable
Thème : Présidentielle. Cinq partis politiques face à l’éducation prioritaire
Lire ci-dessous une nouvelle présentation de la Rencontre en format PDF
Merci de bien vouloir l’afficher
Que pensent vos invités de cette modification de la gestion des ECLAIR(s) ? http://www.ozp.fr/spip.php?article11405
2 questions pour l’UMP.
Dans son texte issu de la 2ème convention nationale 2012, il est écrit : « L’école sera la première priorité du prochain quinquennat ». Question 1 : Pourquoi avoir attendu 5 ans et avoir préféré comme 1ère priorité en 2007 l’enrichissement des plus riches ?
Il est écrit aussi : (…) « L’autonomie des établissements (permettra) que l’école soit la plus efficace possible et pour que la gestion et les projets pédagogiques puissent être adaptés aux réalités de terrain. » Question 2 : L’adaptation aux réalités du terrain nécessite-t-elle l’autonomie des établissements ? Et les écoles ? Oubliées ?
La question des mesures à prendre pour qu’existe enfin une éducation prioritaire en France nous semble la plus importante mais une autre question pourrait être le rôle attribué à la recherche pédagogique. Aucun politique, droite ou gauche, n’aime la recherche pédagogique mais au moins la gauche la laisse vivre. La disparition du centre Alain Savary, dont personne n’a parlé, est une honte. Le Modem, les Verts, le PS ou le Front de Gauche sont-ils d’accord pour le recréer ?
Alfred et Estelle
Si je pouvais venir mercredi, je demanderais aux invités s’ils ont lu 2 textes. ce n’est pas pour leur faire le coup de "La princesse de Clèves" mais parce que ce sont les 2 textes fondamentaux de l’éduc prioritaire en France :
– Le rapport Moisan Simon : http://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/rapports-publics//984001171/0000.pdf
– Le rapport Armand Gille : http://media.education.gouv.fr/file/35/7/3357.pdf
Et s’ils ne les ont pas lus - nul n’est parfait - s’ils ont lu le court et récent texte de Terra Nova :
– http://www.ozp.fr/spip.php?article11381 Terra Nova
Il faudrait savoir s’ils sont d’accord avec la philosophie politique du premier, l’orientation pédagogique du second et les mesures à prendre d’urgence en 2012 du troisième.
Demandez à la représentante du PC ou du PG ce que signifie exactement « Nous rétablirons une nouvelle sectorisation scolaire avec plus de moyens pour les établissements qui en ont le plus besoin. » Est-ce qu’il s’agit des ZEP ? Et pour rétablir la situation ancienne ? J’ai trouvé ça sur http://www.pcf.fr/11306
La première des 6 propositions de Hollande c’est "augmenter le nombre d’adultes dans les établissements les plus difficiles". Vous pourriez demander au représentant du PS si, pour lui, les « établissements les plus difficiles » sont ceux qui se trouvent en ECLAIR.
Je sais que ce n’est pas le sujet, mais vous pourriez demander au représentant de l’UMP s’il est d’accord avec Salima Saa, secrétaire nationale de l’UMP quand elle a déclaré : "on ne resoudra pas les questions d’échec scolaire et de suivi des jeunes en difficulté sans changer le système du collège unique" (lu ce matin dans l’Expresso).
Le collège unique, ce n’est pas spécifiquement "éducation prioritaire" mais celle-ci sera modifiée si on brise le collège unique.
Chez nous l’assouplissement de la carte scolaire n’a rien fait : demander un changement, ce serait aller dans une école de la zep (éclair, faut dire parait-il). Parce que chez nous c’est la zep de la zep. Sortir d’ici c’est aller dans la zep (l’éclair, faut-il dire maintenant) qui a envers nous la même attitude que le centre ville a envers la zep (éclair, faut dire, parait-il).
Alors, vos invités, il faudrait leur demander ce qu’ils comptent faire pour les vraies zep, celles où il y a les gens de rien, dont tout le monde se fout, pas les zep bourgeoises qui se targuent d’avoir 40 % d’élèves défavorisés et qui en réalité ont un mélange de classe moyenne et de classe ouvrière. Mais les vraies zep, tout le monde s’en fout, il n’y a pas de classe moyenne pour râler.
Nous sommes trop éloignés pour venir à Paris alors nous souhaitons que quelqu’ un pose aux invités une question sur la carte scolaire : ici, l’assouplissement a provoqué le départ d’une dizaine d’élèves dont nous avions besoin pour notre équilibre sociologique. Ceux qui n’ont jamais enseigné ne peuvent pas comprendre combien c’est utile. Mais surtout, les "expatriés" ne sont pas heureux, pour ceux que nous avons pu suivre. Cette auto-exclusion fait plaisir aux parents ("La distinction") mais pas aux enfants. Alors que pensent faire les candidats à ce propos ? Poursuite de la suppression de la CS ? Statu quo ? Retour aux anciennes règles ?
Je serais trés intéressé par une description détaillée de ce que vous dites dans ce message. D’une part les conséquences pour votre école ou collège (? ??) du départ de certains élèves. S’agit-il d’un déséquilibre en termes de mixité sociale ou de "l’exfiltration" des bons élèves ?
D’autre part, le sort des "expatriés" : Stéphane Bonnery avait signalé le même problème lors de la journée nationale de l’OZP. Pouvez- vous préciser un peu ?
vous pouvez me répondre soit sur le site soit à mon adresse personnelle : francois-regis.guillaume@orange.fr
merci
F R Guillaume, membre du bureau de l’OZP
Sur le sort des "expatriés", voir les travaux récents de Choukri Ben Ayed :
étude parue en septembre dans la Revue française de pédagogie, sur un panel d’élèves de la période 1995-2002, alors que des mesures d’assouplissement existaient déjà.
Le bilan pour les élèves "expatriés" ou "exfiltrés" hors de leur éts de secteur n’est pas bon du tout en terme de résultat scolaire comme en terme de "vécu". L’assouplissement de la carte scolaire est donc bel et bien un leurre, y compris pour les élèves à qui il prétend offrir des perspectives supérieures de réussite....
cf interview de Choukri Ben Ayed en juin 2011 qui résume son constat :
http://www.humanite.fr/15_06_2011-parents-gare-au-mirage-du-«%C2%A0libre-choix%C2%A0»-scolaire%E2%80%89-474381
On sait d’avance ce que les 4 ou 5 représentants de ces partis vont nous dire au début : "Le bien des enfants, la démocratisation de l’école, l’attention soutenue portée par leur candidat(e) à l’éducation prioritaire." Admettons que cela soit sincère.
Bon, mais ensuite, que fera leur candidat(e) dans les 3 premiers mois de sa présidence à propos de l’éducation prioritaire ? Des négociations avec les représentants du personnel à ce sujet ? Avec les élus de banlieue ? Avec les acteurs de l’éducation populaire ? Avec les grandes associations de parents d’élèves ? Avec d’autres ?
C’est sur ce qui sera fait durant les premiers mois qu’on pourra juger du "comment" mettre en oeuvre les belles paroles du début de la réunion.
Il serait intéressant de savoir quel bilan de l’éducation prioritaire font les 5 partis : si ce bilan est négatif ou balancé, supprimeraient-ils les ZEP ? Ou changeraient-ils leur condition de fonctionnement ?
– Notre président actuel de la République avait d’abord dit, en 2006, qu’il fallait les supprimer puis a mis de l’eau dans son vin et les a laissées vivoter. Que fera-t-il s’il est réélu ?
– Le candidat du MoDem avait fait publier, en janvier 1994 par son cabinet, une circulaire annonçant, pour la rentrée scolaire suivante, de nouvelles règles de fonctionnement pour les ZEP, dont la disparition des lycées professionnels de la carte scolaire de l’éducation prioritaire. La circulaire n’a jamais paru et il y a toujours des lycées professionnels en EP. Que fera-t-il s’il est élu ? Est-il d’accord avec ce qu’a fait son ami Gilles de Robien quand celui-ci a créé les RAR ? Quel bilan en tire-t-il ?
– La candidate d’EELV semble s’intéresser à la formation des enseignants plus qu’aux dispositifs prioritaires : est-ce bien vrai ? L’unité de l’Education nationale chère à EELV serait-elle brisée ou, au contraire, solidifiée par un renforcement de l’éducation prioritaire ? A entendre quelques amis Verts, je me demande s’ils en sont encore à 1981, quand, faute d’expérience, on craignait une cassure, alors que depuis on s’est rendu compte que les ZEP empêchaient une plus grande distance entre les territoires de pauvreté et les zones ordinaires. Quel bilan des ZEP tire-t-elle ?
– Le candidat socialiste aura-t-il le courage, s’il est élu, de ne pas être à la remorque des syndicats enseignants dont le conservatisme est ahurissant ? Il lui faudrait faire un tour en Europe pour comprendre qu’on peut enseigner plusieurs disciplines à l’âge du collège et que le métier d’enseignant ne consiste pas seulement à transmettre un savoir dans une discipline donnée.
– Le candidat du PCF, partie du Front de Gauche, s’il est élu, nous mettra-t-il définitivement à l’abri des tentations de dislocation du collège unique ? Comment s’y prendra-t-il ? Pense-t-il, comme de nombreux élus communistes, que l’éducation prioritaire ne vaut pas grand chose, ou pense-t-il, comme de nombreux autres élus communistes, que c’est indispensable pour une école démocratique ? Il est curieux de voir que, selon les villes, ces élus disent blanc ou noir, bien qu’appartenant au même parti. Et cela dure depuis 30 ans.
Ces questions ne sont pas des pièges pour ennuyer les gens que vous allez recevoir : j’admire leur participation car ce sont des personnalités éminentes et ils doivent avoir peu de temps à consacrer à une association. Ils le font : bravo ! Quant à leur sincérité républicaine, je n’en doute pas (ce que j’aurais fait si vous aviez invité le FN).
Il manque beaucoup de partis !
Ne doit-on penser que par les partis représentés ?
D C
Non bien sûr !
Mais les contraintes horaires nous imposent (comme lors des dernières présidentielles) de limiter le nombre des intervenants pour laisser une large place aux questions et interventions de la salle, y compris à celles de représentants d’autres candidats ou partis.
L’OZP