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Editorial : Dire sans faire, et faire sans dire, le dur métier des politiques
Applaudissements et hurlements. A droite, on brise, enfin, les dernières résistances du mammouth syndiqué, les établissements auront de vrais chefs, qui, comme dans les entreprises, recruteront leurs personnels (Luc Chatel ajoute d’ailleurs qu’ils toucheront des primes, comme un commercial qui atteint ses objectifs, ici). A gauche, on dénonce une idéologie ultra-libérale. Partout, on se méfie (ici).
La réalité sera, sans doute, un peu différente. Le Conseil d’Etat a été formel, la durée de 5 ans ne peut être qu’indicative, chacun étant libre de demander une mutation, et à l’inverse, les enseignants en place qui n’adhèreraient pas au projet mais voudraient rester le pourront (ici). L’équipe ne sera donc ni stable, ni homogène.
On ne connaît pas encore dans le détail le mécanisme administratif qui sera mis en place. Mais il est hautement vraisemblable que les candidats enverront leur lettre de motivation à l’inspecteur d’académie, qui triera le bon grain de l’ivraie. On peut déjà parier que le nombre des candidatures ne sera pas très supérieur au nombre des postes disponibles, il a même des chances d’être inférieur ! Le tri sera symbolique. L’IA enverra la liste des heureux élus au chef d’établissement qui n’aura, sauf exception, d’autre choix que d’entériner.
Au total, nous retrouverons l’esprit d’un système mis en place en 2001 sous le nom de "PEP IV" (ici. Article OZP) et abandonné en 2004 ! Tout ça pour ça ? Oui, mais ne le répétez pas, il faut que la droite puisse pavoiser et la gauche dénoncer...