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Dans un ouvrage sur l’intégration, « Pluralité visible et égalité des opportunités », Eric Kesslassy et Najat Vallaud-Belkacem analysent en quelques pages la politique d’éducation prioritaire

15 septembre 2010

Publié le 15 septembre 2010 à la Fondation jean Jaurès « Pluralité visible et égalité des opportunités » par Eric Kesslassy et Najat Vallaud-Belkacem

Extrait du site de la Fondation Jean-Jaurès

Un extrait

[…]

"L’ambition des politiques d’éducation prioritaire, impulsées par Alain Savary en 1981, a été de surmonter ces difficultés en donnant plus aux élèves qui ont moins. Il est ainsi pris acte du fait que l’offre scolaire n’est pas homogène et que les élèves, selon leur milieu social, ne sont pas placés dans des situations identiques. Dès lors, il va s’agir d’attribuer davantage de moyens matériels et humains aux établissements scolaires situés dans des territoires défavorisés.

"Force est de constater cependant que cette politique n’a que très imparfaitement rempli ses objectifs. Les moyens supplémentaires attribués aux ZEP ont insuffisamment conduit à l’instauration d’heures supplémentaires, mesure qui aurait bénéficié aux élèves eux-mêmes. La prime de sujétion censée stabiliser le personnel, en particulier le plus qualifié, n’y est quant à elle pas parvenue. Le passage en ZEP a même eu tendance à provoquer une évolution adverse dans la composition de la population scolaire. Cela suggère un effet de stigmatisation et une érosion de la mixité sociale, dont on sait pourtant depuis longtemps qu’elle emporte un effet positif sur la réussite collective des élèves. Le bilan n’est globalement pas très satisfaisant.

"Loin de disqualifier le principe de l’éducation prioritaire, ce constat doit conduire à améliorer le ciblage des moyens sur les établissements les plus en difficulté. Ainsi, ce n’est qu’en réduisant significativement le nombre d’élèves par classe que l’on peut espérer d’importants progrès. De même, pour améliorer la qualité des cours et la durée de présence des enseignants affectés en ZEP, il conviendrait d’inciter les professeurs les plus expérimentés à y travailler, notamment par une revalorisation des rémunérations et la définition de pédagogies adaptées, plutôt que d’envoyer de jeunes fonctionnaires y faire leurs classes.

"Sans peut-être tout à fait approuver le modèle mexicain, qui consiste en deux corps d’enseignants recrutés via des concours différents, avec des salaires différents, en fonction du public auquel ils seront confrontés, il est nécessaire de reconnaître (et de valoriser) la spécificité des enseignants affectés dans ces ZEP.

[…]

Présentation éditeur de l’ouvrage : En pleine surenchère sécuritaire du gouvernement, Eric Kesslassy et Najat Vallaud-Belkacem proposent une « troisième voie » pour résoudre les difficultés liées à l’intégration. Elle vise à mieux prendre en compte la pluralité visible de notre société en mettant en œuvre des mesures fondées sur l’égalité des opportunités.

Débat sur l’« identité nationale », déchéance de la nationalité française, stigmatisation des Roms... Pour détourner l’attention de la pauvreté de son bilan, la droite met gravement en péril la cohésion de notre société.
Les deux auteurs de cet essai présentent une autre voie, visant à mieux prendre en compte la pluralité visible de notre société en mettant en œuvre des mesures fondées sur l’égalité des opportunités.

Le site de La fondation Jean Jaurès

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