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Propos d’un participant aux Journées nationales 2002 de l’OZP (juin 2002)

2002

J’ai participé aux journées de l’OZP, voici mes conclusions :

A. On ne peut rester en l’état pour deux raisons.

 La première tient à l’empilement de dispositifs qui, entre 1992 et 2002 surtout, ont chacun pour leur part été utiles mais dont la lisibilité générale s’efface aujourd’hui. Il faut donc, de toutes façons, réorganiser et simplifier les différents dispositifs mis en place dans un objectif de réussite scolaire pour tous, en particulier pour les élèves habitant des zones défavorisées.

 La seconde raison interdisant le maintien de la situation actuelle, est la discordance, qui existe depuis 1999, entre une politique qui s’annonce "prioritaire" et ce qu’est devenu le dispositif d’application de cette politique, "L’éducation prioritaire" : en effet, le sens initial de la politique relève de l’exception, de l’urgence et de la nécessité d’une priorité, donc de dérogations localisées tant réglementaires que pédagogiques, administratives ou financières, alors que l’actuelle Éducation prioritaire est un dispositif général de régulation des mécanismes de l’Éducation nationale en faveur du quart ou du cinquième des écoles et établissements recevant une proportion plus forte d’élèves issus de familles populaires que les autres écoles ou établissements.

B. Maintien et créations

 Tout retrait de moyens ou d’étiquetage "Éducation prioritaire" ne peut être envisagé sans concertation locale avec les acteurs directement impliqués. L’expérience montre (là où des recteurs ou des inspecteurs d’académie ont eu le courage d’entreprendre des retraits) que les acteurs de ZEP sont bien plus disposés à discuter qu’on ne l’imagine. Des calendriers de retrait sur plusieurs années ont été souvent établis dans ces cas-là pour que tout se passe en douceur. D’autre part, un certain nombre de ZEP actuelles ne doivent même pas être l’objet d’une telle concertation, tant elles restent fragiles : même si la situation scolaire semble améliorée et stable, une remise en question de l’appartenance au dispositif prioritaire serait une catastrophe. Il convient donc d’être extrêmement prudent pour tout réexamen de la carte scolaire de l’Éducation prioritaire.

 L’OZP a envisagé la création de SUPE, sites urbains prioritaires pour l’éducation. Dans le cadre d’une réorganisation générale des dispositifs souhaitée (voir ci-dessus), de tels SUPE devraient être créés, regroupant un tout petit nombre de sites où les établissements se trouvent dans des situations dramatiques du point de vue de la réussite scolaire, où les éléments négatifs (rotation du personnel, mauvaises relations extérieures, incivilités permanentes, etc) s’enchaînent de façon que l’apport d’un élément positif n’a finalement pas d’effet. Il convient alors de retrouver l’idée de projet, de la mettre en oeuvre par des équipes réunies sur ce projet limité dans le temps et pourvues de moyens exceptionnels. Ainsi les rares lieux où l’éducation nationale n’assure aucunement sa mission pourraient évoluer rapidement vers une situation ordinaire. On notera tout de suite que la plupart des académies - heureusement - ne seront pas concernées par ces SUPE. Seule une minorité d’entre elles le seraient et, pour elles, seules quelques ZEP actuelles. La question des ZEP rurales ne devra pas être négligée, des questions réelles de réussite scolaire y étant parfois posées, mais la formule SUPE ne saurait, - heureusement - les concerner, d’où le sigle choisi qui centre sur les zones urbaines.

Un participant

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