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Mouvement d’enseignants et parents pour des moyens au collège REP de Sermaize-les-Bains (51)

12 mars 2005

Extrait de « L’Union de Reims » du 11.03.05 : « Collège mort » à Sermaize-les-Bains.

Le collège Louis-Pasteur était désert hier à Sermaize-les-Bains. Aucun cri d’enfants ne résonnait dans la cour, aucun élève n’avait pris place dans les classes. L’opération « collège mort » a particulièrement été suivie par les professeurs et les parents d’élèves. En fin de journée, l’on dénombrait 96 % de grévistes auprès du personnel enseignant et 50 % auprès des surveillants. « C’est assez exceptionnel de voir une telle mobilisation ! », note Aurore Promonet, professeur de français, l’un des porte-parole de la communauté éducative.

Tous dénoncent la diminution générale des moyens dans l’enseignement. Au collège Louis-Pasteur, établissement classé en zone d’éducation prioritaire (ZEP), 9 heures seront retirées de la dotation horaire globale à la rentrée prochaine. « Il est donc question de supprimer un poste d’enseignement en français », assurent-ils.
« Garder le même enseignement »

Tous craignent également que les projets éducatifs mis jusqu’à présent en place soient revus à la baisse. « Nous cherchons à ce que les enfants reçoivent les acquisitions fondamentales comme lire, écrire, s’exprimer, compter., expliquent les professeurs en colère, qui s’inquiètent de l’avenir des classes SEGPA dont les effectifs diminuent. Le ministre de l’Éducation communique d’ailleurs sur ce thème-là. Nous sommes étonnés de voir l’écart qui existe entre les effets d’annonce et la réalité ! ». « Nous souhaitons que nos enfants bénéficient du même enseignement que celui qu’ils ont actuellement, ajoute Rose-Marie Begel, présidente des représentants de parents d’élèves. Un professeur de français me paraît primordial en ZEP. Ce collège a par ailleurs plein de projets avec des profs plus que dynamiques. Ce serait dommage de tout remettre en question ! »

Les enseignants, soutenus par les parents d’élèves, comptent faire valoir leurs arguments auprès de l’Inspection académique de la Marne. En attendant, ils collent sur leur voiture les affichettes : « Profs en colère » et « Parents d’élèves inquiets ».

SG.

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