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Le rapport 2009 de l’ONZUS : les indicateurs des établissement en ZUS, les résultats au brevet et au bac, les retards en 6ème

1er décembre 2009

Extrait de ville.gouv.fr du 30.11.09 :

Lire le rapport intégral de l’ONZUS

Lire le chapitre : Les établissements et la réussite éducative (pp. 191-217)

I - Les indicateurs sur les établissements publics en zones urbaines sensibles

En 2007-2008, 9,4 % des collégiens et 8,5% des lycéens sont scolarisés en zones urbaines sensibles (Zus). Les effectifs scolaires en Zus et à l’extérieur continuent de diminuer et ce, quel que soit le niveau social des parents. Les enseignants en poste dans les établissements scolaires en Zus sont, de manière générale, plus jeunes qu’en dehors de ces quartiers. Parallèlement, la part d’enseignants ayant moins de deux ans d’ancienneté dans le même établissement continue à augmenter par rapport à l’an dernier.
Comme les années précédentes, le retard scolaire et les
redoublements diminuent sensiblement. La situation reste moins favorable en Zus, mais les écarts avec les autres quartiers poursuivent leur diminution.

II - Les résultats au diplôme national du brevet et au baccalauréat dans les établissements des zones urbaines sensibles

Les taux de réussite au diplôme national du brevet continuent à augmenter sur tout le territoire mais de manière un peu plus soutenue dans les Zus. Dans les lycées, les évolutions sont contrastées selon les filières. Ainsi, le taux de réussite au bac L progresse, celui au bac S se maintient. À l’inverse, le taux de réussite au bac ES est en nette diminution. Dans les filières technologiques hormis la filière STG (anciennement STT), les taux de réussite sont en diminution par rapport à la session 2007. Les filières professionnelles enregistrent également une baisse de leurs taux de réussite. Ces tendances sont générales et communes aux établissements des Zus et des autres quartiers, mais les progressions des taux de réussite sont néanmoins tendanciellement plus fortes en Zus qu’en moyenne nationale alors que les baisses sont en revanche tendanciellement moins fortes.

III - Le retard scolaire des élèves de 6e
dans les quartiers de la politique de la ville
Jean-Michel Floch (Insee), Chantal Brutel (DEPP au moment de l’étude)

Les élèves de 6e résidant dans des quartiers prioritaires de la politique de la ville sont plus souvent en retard scolaire.
Les caractéristiques individuelles des élèves (nationalité, profession des parents...) expliquent en partie ces retards plus fréquents.
La résidence en Zus, contribue, toutes choses égales par ailleurs, à augmenter le risque de retard et d’autres quartiers de la politique de la ville présentent eux aussi des taux de retard très importants.

 

Lire la synthèse du rapport (13 p.) rédigée par l’ONZUS

Ci-dessous le passage essentiel de la synthèse relatif aux performances scolaires :

(...)

Les établissements et la réussite scolaires (p.12-13)

L’augmentation du nombre moyen d’élèves par structure pédagogique au collège observée en 2007-2008 est plus marquée en Zus qu’en
dehors de ces quartiers. Ainsi, si le nombre moyen d’élèves par structure pédagogique au collège reste sensiblement plus faible en Zus, l’écart diminue.

Le nombre d’heures de cours enseignées par élève, supérieur de 15 % en Zus, progresse de 1,5 % en 2008 dans ces quartiers, alors qu’il reste stable dans les établissements situés en dehors des Zus. Depuis 2005-2006, l’écart entre les dotations horaires des collèges en Zus et
hors Zus croît régulièrement en faveur des établissements en Zus.

Enfin si, en Zus, les enseignants restent plus jeunes et la proportion de ceux ayant moins de deux ans d’ancienneté dans le même collège
reste plus importante, les différences entre les établissements en Zus et ceux situés en dehors de ces quartiers se réduisent.

En 2007-2008, 3,7 % des élèves de 6e en Zus accusent un retard de deux ans ou plus, contre 1,7 % en dehors de ces quartiers. Toutefois, l’écart entre quartiers Zus et hors Zus se réduit.
Le devenir des élèves de 3e en fin de 2nde générale ou technologique diffère selon l’implantation du collège en Zus ou en dehors de ces quartiers.
Ainsi, les collégiens scolarisés en Zus se dirigent davantage vers les filières technologiques ou professionnelles que vers les filières
générales. L’écart le plus important concerne l’orientation en 1re S qui touche 23,3 % des élèves initialement en Zus contre 31,7% des élèves
initialement hors des Zus. L’écart retrouve, après une réduction en 2006-2007, le niveau de 2005- 2006.
Dans les autres sections des filières générale et technologique, les écarts entre les collèges situés en Zus et ceux en dehors des Zus semblent se stabiliser, à l’exception de la filière ES où ils sont en légère augmentation.

Les taux de réussite au diplôme national du brevet, en progression en 2007-2008 sur tout le territoire, continuent d’être inférieurs en Zus (- 12,1 points). Néanmoins l’écart se réduit entre les Zus et le reste des collèges. Résultat commun à tous les établissements, les taux de réussite restent plus élevés chez les filles que chez les garçons (9,8 points en 2007-2008).

Les taux de réussite aux bacs généraux, technologiques ou professionnels dans les établissements en Zus sont systématiquement inférieurs à la moyenne nationale. Les écarts s’échelonnent entre - 1,2 points pour le bac STI et - 4,7 points pour le bac ES. Si les évolutionssont, sur l’ensemble du territoire, contrastées selon les filières, on observe pour l’ensemble une réduction des écarts des quartiers Zus à la moyenne nationale.

 

Extrait de lemonde.fr du 30.12.09 : Zones urbaines sensibles : près d’un mineur sur deux connaît la pauvreté

(...) Fadela Amara insiste sur les "frémissements positifs" enregistrés depuis deux ans, en particulier la hausse du taux de réussite au brevet des collèges et au baccalauréat, légèrement supérieure à celle enregistrée sur le reste du territoire.

Mais les données brutes de l’observatoire des ZUS relativisent ces commentaires positifs : les élèves des ZUS continuent de redoubler et d’échouer dans des proportions bien plus importantes que les jeunes issus de quartiers plus favorisés. Parmi eux, à nouveau, sans surprise, ce sont les garçons qui posent problème, plus souvent en retard scolaire, très largement distancés par les filles au brevet et au baccalauréat.

Lire l’article intégral

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1 Message

  • Suite à la lecture de votre dernière lettre j’ai consulté la synthèse du rapport 2009 de l’ONZUS dont vous citez un extrait.

    Mon attention a été attirée par les résultats du Brevet et à une petite contradiction dans l’"analyse" !

    On lit à la première page de la synthèse que "l’écart de réussite au Brevet entre les collègiens de ZUS et les autres s’accroit, passant de 9,9 points en 2004 à 12,1 en 2008" ce qui signifie que la progression est plus forte hors ZUS.

    Et on lit à la dernière page que les "taux de réussite du brevet continuent d’être en progression sur tout le territoire, continuent d’être inférieurs en ZUS (12,1 points). Néanmoins l’écart se réduit entre les ZUS et le reste des collèges."

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