> III- INEGALITES : Mixité sociale, Pauvreté, Ethnicité, Laïcité... > Mixité sociale, Carte scolaire/Sectorisation (hors EP) > Mixité soc., Carte/Sectorisation (Déclarations officielles) > Carte scolaire et ZEP. Le Premier ministre Dominique de Villepin lance une (...)

Voir à gauche les mots-clés liés à cet article

Carte scolaire et ZEP. Le Premier ministre Dominique de Villepin lance une concertation. Le débat se poursuit à gauche

septembre 2006

Extrait de « lemonde.fr » du 08.09.06 : Le gouvernement lance une concertation en vue d’"aménager" la carte scolaire

Après une semaine de vifs débats sur la carte scolaire - Ségolène Royal prônant d’en "désserrer la contrainte" et Nicolas Sarkozy de la supprimer -, Dominique de Villepin a annoncé, vendredi 9 septembre, une "concertation" visant à l’"aménager".

Venu visiter à Thionville (Moselle) un collège et un lycée professionnels, le chef du gouvernement a indiqué que le ministre de l’éducation, Gilles de Robien, présent à ses côtés, lancerait "dans les prochaines semaines" une concertation avec les acteurs concernés : chefs d’établissement, enseignants, parents d’élèves et élus locaux. "Je suis pour une carte scolaire aménagée, respectueuse des principes qui fondent notre idéal républicain. Cet aménagement est possible. Il ne peut se faire qu’en concertation étroite avec tous les acteurs du système éducatif", a-t-il déclaré.

Mais M. de Villepin a souligné que "la suppression totale" de cette carte, prônée en février par le président de l’UMP, Nicolas Sarkozy, ne lui "paraît pas la bonne solution", car elle "conduirait inévitablement tous les parents à vouloir inscrire leurs enfants dans les mêmes établissements". Alors que le numéro deux du gouvernement s’est prononcé pour un "libre choix" de l’école, M. de Villepin a estimé que la carte scolaire était un gage de "mixité sociale", dont la suppression provoquerait "plus d’injustice" et "un formidable dérèglement de l’organisation scolaire".

Réactions mitigées

Méfions-nous des approches trop générales ou trop idéologiques", a-t-il lancé, dans une pique à M. Sarkozy, avant d’ajouter, ironique : "Si demain il y a un remède miracle, une idée géniale qui permet de faire mieux que la carte scolaire, eh bien nous l’étudierons." "Nous avions fait le même constat sur les zones d’éducation prioritaire [ZEP]. Je sais qu’il pouvait paraître tentant de dire "on supprime les ZEP". Mais nous l’avons vu, les ZEP ont apporté beaucoup à notre pays", a-t-il ajouté dans une autre allusion au président de l’UMP, qui avait suggéré de "déposer le bilan des ZEP".

Pour autant, le premier ministre juge le débat sur la carte "légitime" et a reconnu des "problèmes évidents" dans son fonctionnement : "contournement" par certains parents et "rigidités", qui "interdisent aux meilleurs élèves des établissements difficiles d’étudier ailleurs que dans leur quartier".

Le ministère de l’éducation a eu beau faire savoir que cette concertation débouchera sur"des propositions qui seront largement débattues", les premières réactions étaient mitigées. Les représentants de parents se sont dits ouverts aux discussions, tout en redoutant, côté FCPE (principale fédération), "une manœuvre électorale pour faire plaisir aux parents", et en soulignant, côté PEEP, que la question "ne sera pas résolue par effet d’annonce préélectorale". Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU, premier syndicat d’enseignants, s’est pour sa part déclaré "exaspéré qu’on traite des questions importantes pour l’avenir de l’école à partir de préoccupations liées au jeu politicien".

---------------------

Extrait de « Libération » du 08.09.06 : L’école dispersée sur la carte scolaire

La polémique relancée par Ségolène Royal divise les syndicats et les enseignants

Le débat sur la carte scolaire relancé notamment par Ségolène Royal ( Libération d’hier) a coïncidé hier avec une journée d’action de l’Intersyndicale des enseignants sur les moyens dans l’éducation nationale. Réactions d’enseignants sur cette polémique.

Strasbourg : « Eviter les contournements »

Rassemblés hier au centre-ville de Strasbourg pour dénoncer les suppressions de postes dans l’académie, les professeurs alsaciens ont suivi avec plus ou moins d’entrain le débat sur la carte scolaire. « Tout ce qui tend à déghettoïser est bon, estime Ali Rastegar, professeur de physique syndiqué à l’Unsa. Je suis plutôt pour un assouplissement. Je ne dis pas que c’est la solution, je dis qu’il faut voir si ça marche. Mais il y a plein de bonnes intentions en politique qui ne donnent pas de bons résultats. »

« De temps en temps, les politiques s’emparent d’un sujet sensible qu’ils montent en épingle. Et à partir du moment où l’un en parle, les autres se sentent obliger de suivre », constate Jean-Michel Vaillant, prof d’anglais en lycée, secrétaire de la FSU du Bas-Rhin et « électeur de gauche jamais encarté » . Il balaie la proposition Sarkozy de suppression de la carte : « On va avoir des lycées à trois ou quatre vitesses, avec une répartition fondée sur les catégories sociales. C’est la privatisation de l’école avec des fonds publics. » Et Ségolène Royal, qui veut « desserrer la contrainte de la carte ? » « Elle a quand même été chargée de l’enseignement scolaire sous Jospin, elle connaît le sujet. Là, je crois qu’elle a parlé un peu vite. » « Sa langue a dû fourcher », reprend Hubert Boehringer, du Sgen-CFDT. Ça n’empêchera pas cet « électeur de gauche adepte du vote utile » de voter Royal au cas où : « Je préfère voter pour quelqu’un d’imparfait que d’avoir le choix entre quelqu’un et Le Pen... »

Pour la majorité des enseignants, il ne faut pas supprimer la carte ou l’assouplir, mais en « redessiner les contours, renforcer son rôle de mixité sociale et éviter les stratégies de contournement ». Ces pratiques, Gilles Hargous, de Sud éducation, les a constatées il y a peu chez certains de ces collègues, dans un collège classé en ZEP. Certes, explique-t-il, les enseignants connaissent les rouages du système, mais il juge les chiffres « biaisés parce que les catégories sociales supérieures vont beaucoup dans le privé » , autre moyen de contourner la carte. Il enseigne désormais dans un lycée « qui recrute uniquement sur les trois collèges ambition réussite du département » : « Ce n’est pas normal. Dans ces conditions, on ne peut pas parler de mixité sociale ! » Le débat sur la carte lui paraît urgent, mais « il faut la redessiner, pour qu’elle stigmatise moins certains établissements, avoir plus de moyens et moins d’élèves par classe ».

Paris : « L’assouplissement, c’est à terme sa suppression »

Sous les fenêtres du rectorat de Créteil, enseignants du primaire ou du secondaire fustigent tous l’idée d’une suppression de la carte scolaire. « Certes, de fait, les établissements rentrent déjà en concurrence malgré la sectorisation et il faut sûrement la repenser de façon constructive. Mais l’abolir carrément, il n’y a pas un seul syndicat pour. »

Pour Pierre Claustre, jeune enseignant au lycée Jean-Jaurès de Montreuil, ce « serpent de mer qu’est la question de la sectorisation revient régulièrement sur le tapis... à l’initiative de la droite. » Mais la façon dont Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal s’en sont emparés fait craindre à ce professeur d’histoire-géographie que, pendant la campagne présidentielle, « toutes les questions d’éducation prennent une ligne libérale .

Pierre Claustre reconnaît une nuance entre les positions du ministre de l’Intérieur et de la candidate à l’investiture socialiste : « Pour Sarko, la mise en concurrence est la solution et c’est tout. Ségolène Royal veut instaurer des pôles d’excellences dans les établissements pour les rendre attractifs. »

Trois professeurs des écoles du Val-de-Marnene voient pas cette nuance. « Cet assouplissement de la carte, c’est à terme sa suppression qui se cache derrière », est convaincu Gérard Diguet, instituteur à Bonneuil (Val-de-Marne) et partisan de la mixité sociale « qui marche dans sa classe » . Son collègue, Philippe Barre, renchérit : « Cette sortie de Royal, c’est un signal électoral, pas une erreur. Le fond de sa pensée est clair : les classes populaires ne votant pas, elle s’adresse aux parents de la classe moyenne qui sont tentés de contourner la carte scolaire. Son objectif n’est pas une amélioration de l’école mais faire plaisir à court terme à un électorat précis. »

Le syndicaliste anarchiste CNT, Rodolphe Ciulla, n’est « pas surpris » de la proposition de Ségolène Royal : pour cet instituteur de Seine-Saint-Denis, « la candidate à l’investiture socialiste risque de se couper de la base électorale historique du PS que sont les enseignants en séduisant sur sa droite. Jospin en avait déjà fait les frais en 2002. »

Thomas Calinon, Guillemette Echalier, Salomé Legrand

-----------------------

Extrait de « 20 minutes » du 08.09.06 : Villepin annonce une "concertation" pour "aménager" la carte scolaire

Dominique de Villepin a annoncé vendredi une prochaine "concertation" avec les enseignants, parents et élus locaux pour "aménager" la carte scolaire, qui connaît des "problèmes évidents" mais ne doit toutefois pas, selon lui, être "totalement supprimée".

Lancé par les présidentiables Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, le débat sur une remise en cause de la carte scolaire, qui détermine en fonction de leur domicile dans quel établissement écoliers ou collégiens doivent s’inscrire, ne cesse de rebondir ces derniers jours dans la classe politique.

Venu visiter à Thionville (Moselle) un collège et un lycée professionnel, le Premier ministre a indiqué que le ministre de l’Education, Gilles de Robien, présent à ses côtés, lancerait "dans les prochaines semaines" une concertation sur le sujet avec les acteurs concernés : chefs d’établissement, enseignants, parents et élus locaux.
"Je suis pour une carte scolaire aménagée, respectueuse des principes qui fondent notre idéal républicain. Cet aménagement est possible. Il ne peut se faire qu’en concertation étroite avec tous les acteurs du système éducatif", a-t-il déclaré.

Mais le chef du gouvernement a souligné que "la suppression totale" de cette carte, prônée en février par le président de l’UMP Nicolas Sarkozy, ne lui "paraît pas la bonne solution" car elle "conduirait inévitablement tous les parents à vouloir inscrire leurs enfants dans les mêmes établissements".

Répondant au numéro deux du gouvernement qui s’était prononcé pour un "libre choix" de l’école, M. de Villepin a estimé que la carte scolaire était un gage de "mixité sociale" et que sa suppression provoquerait "plus d’injustice" et "un formidable dérèglement de l’organisation scolaire".

"Méfions-nous des approches trop générales ou trop idéologiques", a-t-il lancé dans une pique à M. Sarkozy avant d’ajouter, ironique : "si demain, il y a un remède miracle, une idée géniale qui permet de faire mieux que la carte scolaire, eh bien nous l’étudierons".

"Nous avions fait le même constat sur les zones d’éducation prioritaire (ZEP). Je sais qu’il pouvait paraître tentant de dire "on supprime les ZEP". Mais nous l’avons vu, les ZEP ont apporté beaucoup à notre pays", a-t-il ajouté dans une autre allusion au président de l’UMP, qui avait suggéré de "déposer le bilan des ZEP".

Pour autant, M. de Villepin juge le débat sur la carte "légitime" et a reconnu des "problèmes évidents" dans son fonctionnement : "contournement" par certains parents et "rigidités" qui "interdisent aux meilleurs élèves des établissements difficiles d’étudier ailleurs que dans leur quartier".

Dans une première réaction, le secrétaire général de la FSU (majoritaire chez les enseignants) Gérard Aschieri, s’est dit "exaspéré qu’on traite des questions importantes pour l’avenir de l’école à partir de préoccupations liées au jeu politicien".

La présidente de la Fédération des Parents d’élèves de l’enseignement public (PEEP), Brigitte Kerkhove, a elle estimé que la question "ne sera pas résolue par effet d’annonce préélectorale", tout en se montrant favorable à une concertation.

Le débat sur la carte scolaire a été relancé dimanche par les propos de la socialiste Ségolène Royal -qui a estimé que sa suppression "serait l’idéal", suggérant à tout le moins d’en "desserrer la contrainte"- qui ont provoqué de vifs remous à gauche.

Face à l’avalanche de critiques, l’entourage de Mme Royal a affirmé que celle-ci voulait simplement "adapter" la carte "aux défis de notre époque".

-----------------

Extrait du « Nouvel Obs » du 08.09.06 : Carte scolaire : Matignon
lance une concertation

Dominique de Villepin annonce le lancement prochain d’une concertation avec "tous les acteurs du système éducatif" en vue de parvenir à un "aménagement. »

Dominique de Villepin Villepin est intervenu dans le débat sur la carte scolaire en annonçant le lancement prochain d’une concertation avec "tous les acteurs du système éducatif" en vue de parvenir à un "aménagement" du système.

"Cet aménagement est possible. Il ne peut se faire qu’en concertation étroite avec tous les acteurs du système éducatif : les chefs d’établissement, les enseignants mais aussi les parents et les élus locaux", a déclaré le Premier ministre lors d’un déplacement à Thionville, en Moselle.

"Gilles de Robien lancera cette concertation dans les prochaines semaines", a ajouté Dominique de Villepin qui était accompagné du ministre de l’Education durant la visite du lycée technique et professionnel La Briquerie.

Alors que Nicolas Sarkozy s’est prononcé, à droite, pour la suppression de la carte scolaire et que Ségolène Royal, à gauche, a proposé son assouplissement, le Premier ministre a prôné "un aménagement respectueux des principes qui fondent notre idéal républicain".

"Je demande à Gilles de Robien de prévoir les aménagements, dans la mesure où ils seraient nécessaires, pour faire en sorte que la carte scolaire réponde bien à l’objectif qui est le sien, qui est un objectif de mixité sociale, qui est un objectif républicain", a-t-il précisé lors d’un point de presse.

Villepin contre une approche "idéologique"

Le Premier ministre a convenu que la carte scolaire, qui impose théoriquement à un élève de fréquenter l’établissement auquel son domicile est rattaché, posait aujourd’hui "des problèmes évidents", parce qu’elle est "contournée" ou parce qu’elle "interdit aux meilleurs élèves des établissements difficiles d’étudier ailleurs que dans leur quartier".

Il a en revanche exclu une "suppression totale" du système qui entraînerait, selon lui, "plus d’injustice et un formidable dérèglement de l’organisation scolaire dans notre pays".

"Méfions-nous des approches trop générales, trop idéologiques. Ayons le souci pragmatique de répondre aux problèmes", a-t-il ajouté.

De son côté, le secrétaire général du principal syndicat de chefs d’établissement, le SNPDEN-Unsa, Philippe Guittet, s’est déclaré prêt à participer à une concertation sur la carte scolaire "si la base de la discussion" n’est pas la "suppression".

"Jouer la mixité"

Le ministre délégué à l’Emploi, Gérard Larcher, a insisté vendredi sur la nécessité de "jouer la mixité des territoires" dans ce dossier.

"Quand plus de 30% (des parents) ne respectent plus le dispositif, il faut le remettre en cause", a-t-il dit lors d’une rencontre avec des journalistes de l’association de la presse sociale (Ajis).

C’est précisément aux nouveaux dispositifs censés renforcer la diversité et la mixité du système scolaire qu’était consacrée la visite de Dominique de Villepin à Thionville.

(...)

--------------------

Extrait de « L’Express » du 08.09.06 : Une carte scolaire "aménagée" ?

Dominique de Villepin invite "tous les acteurs du système éducatif" à discuter d’un éventuel "aménagement" de la carte scolaire. La FCPE, principale fédération de parents d’élèves, redoute une "manœuvre"

Dominique de Villepin annonce le lancement d’une concertation concernant la carte scolaire. "Un aménagement est possible. Il ne peut se faire qu’en concertation étroite avec tous les acteurs du système éducatif : les chefs d’établissement, les enseignants mais aussi les parents et les élus locaux", a estimé le Premier ministre lors d’un déplacement à Thionville, en Moselle. Il a précisé que le ministre de l’Education, Gilles de Robien, qui l’accompagnait, "lancera cette concertation dans les prochaines semaines".

Nicolas Sarkozy s’est prononcé pour une suppression de la carte scolaire, Ségolène Royal a proposé son assouplissement. Le Premier ministre, tout en s’opposant à sa "suppression totale", prône pour sa part "un aménagement respectueux des principes qui fondent notre idéal républicain".

"On ne veut pas de collège ghetto" (FCPE)

Réagissant à l’invitation du Premier ministre, Faride Hamama, président de la FCPE, principale fédération de parents d’élèves, a affirmé redouter "une manœuvre électorale consistant à faire plaisir aux familles qui dérogent à la carte scolaire". "C’est un piège, a-t-il prévenu. En fait, on donne l’illusion d’un choix, mais nous réclamons des règles très précises d’élaboration de la carte scolaire [...] On ne veut pas de collège ghetto, c’est injuste pour des familles, l’essentiel est d’aboutir à une meilleure gestion et une meilleure équité dans tous les établissements." Pour lui, "ce sont les parents qui font la carte scolaire".

La carte scolaire a été mise en place en 1963 afin de promouvoir la mixité sociale. Un semi-échec, puisque beaucoup de parents usent de toutes les astuces possibles pour éviter d’inscrire leurs enfants dans le collège du secteur lorsque ce dernier a mauvaise réputation.

Hana Al-Hussaini, avec Reuters

------------------

Extrait de « VousNousIls », le 08.09.06 : UNL : redéfinir la carte scolaire pour une "réelle mixité sociale"

Le syndicat lycéen UNL a réclamé vendredi, après la proposition du Premier ministre Dominique de Villepin de lancer une concertation sur la carte scolaire, "une redéfinition de cette carte scolaire dans le sens d’une réelle mixité sociale".

"Nous revendiquons une redéfinition de cette carte dans le sens d’une réelle mixité sociale en passant par un renforcement", a plaidé dans un communiqué Karl Stoeckel, président de l’UNL.

Cette organisation lycéenne s’est aussi alarmée "des dangers qu’entraînerait l’assouplissement ou la suppression à terme de la carte scolaire et revendique un droit des élèves à sa juste application".
"Alors que le Premier ministre lance une concertation à ce sujet, l’UNL est tout à fait disposée à faire une série de revendications visant à résorber de très nombreuses imperfections", a ajouté l’UNL.

----------------

Extrait d’un communiqué de l’UNSA du 08.09.06 : Carte scolaire : l’UNSA Education refusera un débat "préfabriqué"

Alors que le premier ministre annonce qu’il va lancer une concertation sur la carte scolaire, l’UNSA Education indique qu’un échange sur ce sujet ne peut avoir lieu s’il s’agit d’un "débat préfabriqué". Interrogé par l’AFP, Patrick Gonthier estime que si le débat "ne peut pas être esquivé", il ne doit pas être "préfabriqué", ce qui serait "inacceptable".

Jugeant que la carte scolaire est "un sujet assez explosif, car derrière se profilent d’autres questions comme la mixité sociale, l’équilibre urbain et l’accès de tous à l’éducation", il a critiqué les propositions qui essaient de "vendre aux parents un principe de liberté alors qu’on va créer plus d’inégalités".

---------------------

Extrait de « Indymedia », le 08.09.06 : La carte scolaire nuit à la mixité sociale à l’école

C’est évident, au moins dans certains quartiers. Les habitants des banlieues difficiles, par exemple, subissent cette ghettoïsation et seuls les parents les mieux informés savent la contourner. Mais alors pourquoi certains enseignants (en tous cas leurs syndicats) refusent-ils absolument la suppression de la carte scolaire ? Pour éviter que les établissements les moins performants ne voient leurs élèves partir ? Faudrait-il contraindre les élèves à rester dans ces établissements pour dispenser ceux-ci de faire l’effort de s’améliorer ?

Cette amélioration passerait naturellement par une évaluation des établissements, et ça, ni les enseignants ni leurs syndicats ne veulent en entendre parler.
En France, il est encore possible de choisir son hôpital. Résultat, des "taux de fuite" qui atteignent 90% pour certains établissements. Les malades jugent la qualité du service rendu et votent avec leurs pieds.

Les établissement délaissés s’améliorent ou ferment. Sans la carte scolaire, ce serait la même chose pour les écoles.

Lire les articles de la veille sur le même sujet

Répondre à cet article