> II- EDUCATION PRIORITAIRE (Politique. d’) : Types de documents et Pilotage > EDUC. PRIOR. TYPES DE DOCUMENTS > Educ. prior. Positions et publications syndicales > Gilles Moindrot (SNUipp) propose qu’une partie de l’emprunt national soit (...)

Voir à gauche les mots-clés liés à cet article

Gilles Moindrot (SNUipp) propose qu’une partie de l’emprunt national soit consacré à l’école, aux ZEP notamment.

3 septembre 2009

Extrait de Fenêtres sur cours du 01.09.09 : Editorial

« La société préfère son argent à ses enfants », c’est la réflexion du philosophe Michel Serres. En effet les trésoreries des banques ont été largement abondées par les fonds publics, alors que l’école scolarisera 14 000 élèves supplémentaires à cette rentrée et que 1500 postes RASED sont supprimés.

Pourquoi une partie de l’emprunt que veut lancer le gouvernement ne serait-il pas affecté à l’aide aux ZEP, à l’équipement informatique, à l’accès au haut-débit,... pour réduire les inégalités ?

Nous ne regretterons pas les propos blessants, les polémiques ou le mépris de la pédagogie de la part du ministre précédent. Nous sommes fiers du foisonnement d’actions qui a conduit aux excuses sur la maternelle, au recul partiel sur les RASED.

Et gageons que tout en assurant nos responsabilités vis-à-vis de la grippe A nous saurons rappeler aux pouvoirs publics qu’investir à l’école, c’est investir pour l’avenir de tous et de chaque élève.

Bonne rentrée !

Gilles Moindrot, secrétaire général du SNUipp

Lire le numéro de rentrée de « Fenêtres sur cours »

----------

Dans le même numéro :

Rentrée : mais où est passée l’éducation prioritaire ?

Trois questions à Alain Bourgarel, membre de l’Observatoire des Zones d’éducation prioritaire (OZP) *

On ne sait plus très bien aujourd’hui définir l’éducation prioritaire...

Effectivement, la réforme amorcée en 2006 avec la création des réseaux ambition réussite (RAR) pour les EP1 reste inachevée, notamment le partage des réseaux de réussite scolaire (RRS) entre EP2 et EP3 (sortie de ZEP). Les dispositifs de la politique de la ville s’empilent depuis 2 ans, sans pilotage ni évaluation, sauf pour une partie des RAR. Un rapport de l’Inspection générale** en 2006 posait bien les questions, mais depuis les ministres restent muets. Ce n’est pas sérieux, et l’absence de reconnaissance des acteurs, des élèves et des parents, surtout dans les RRS, est particulièrement grave.

Peut-on mesurer les effets des réformes récentes, notamment pour le premier degré ?

Si les RAR fonctionnent interdegrés, les RRS sont entre les mains des recteurs qui de fait s’intéressent peu au premier degré. La situation des 2-3 ans est très préoccupante alors que la scolarisation précoce est reconnue comme bénéfique. Les recteurs, pour certains, ont des paroles inquiétantes et ne donnent aucune garantie sur les postes. Quant aux réformes, faites en partie au nom des difficultés, aucune évaluation n’est publiée. La recherche devrait s’emparer de ces questions.
Le ministère laisse tout dans le flou d’autant que cela paraît satisfaire l’opinion publique...

Quelles sont les urgences maintenant ?

Avoir une parole politique, savoir si le mot prioritaire a encore un sens ! Depuis 2002 on est dans l’ambiguïté entre logique des territoires et celle des individus : un vrai obstacle conceptuel. Pourtant 25 ans d’expérience ont montré l’efficacité d’un travail entre l’école et les territoires. Or on dit que ce schéma n’est plus valable, sans rien mettre à la place. Cet abandon institutionnel est très négatif pour les acteurs, notamment les coordonnateurs de ZEP, alors qu’ils auraient besoin de clarté sur leurs tâches, la pérennité de leurs missions, leurs droits...

Propos recueillis par Michèle Frémont

* site de l’OZP

** Lire le rapport

Répondre à cet article