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Réexamen de la carte des ZEP à Paris

19 février 2005

Extrait de « 20 minutes » du 18.02.05 : la carte des ZEP bientôt remise à plat

Le grand ménage. Edouard Rosselet, inspecteur d’académie du premier degré, a annoncé hier la prochaine « remise à plat » de la carte des écoles parisiennes classées en zone d’éducation prioritaire (ZEP). « Actuellement, 30 % des établissements sont dans ce cas, justifie-t-il. L’évolution de la sociologie de la capitale rend parfois incompréhensible ce classement. » En clair, les ex-quartiers populaires investis par les bourgeois bohèmes ont du souci à se faire.

« Le classement en ZEP nous coûte 70 postes, calcule l’inspecteur d’académie. S’ils sont utilisés à bon escient, très bien. En revanche, si leur présence n’est pas justifiée, on peut les redéployer ailleurs. » Edouard Rosselet pointe ainsi « certaines écoles en ZEP avec 80 % de catégories socio-professionnelles aisées » . Le quartier Caulaincourt, dans le 18e chic, peut frémir. A l’inverse, Château-Rouge peut dormir tranquille. Là-bas, il y a « 80 % de familles défavorisées » dans les écoles en zone d’éducation prioritaire.

Un « groupe de travail » va donc être chargé au rectorat d’opérer un premier tri dès la rentrée de février. Il sera composé, entre autres, de représentants de l’académie et de syndicats. Ses conclusions sont attendues « avant la fin de l’année scolaire » , espère Edouard Rosselet.

Le rectorat se défend toutefois de faire un tri à sens unique. Cette année, dans le 11e , « nous avons classé en ZEP l’école Piver », fait valoir l’inspecteur d’académie. « Pourtant, l’année dernière à son ouverture, nous ne l’avions pas fait.

Mais le public accueilli s’est révélé différent de celui que nous attendions. »

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