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L’Académie des sciences souhaite voir les ZEP innover en 6ème - 5ème

14 février 2005

Extrait de « L’Expresso » du 14.02.05 : Avis de l’Académie des sciences sur l’enseignement scientifique et technique dans la scolarité obligatoire : école et collège.

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2.2.2. Les sciences de la nature (expérimentation et observation) en 6e et 5e

Il est proposé la création, en 6e et 5e, d’un cours unifié de science et technique, développant une pédagogie d’investigation basée sur l’observation et l’expérimentation. Deux procédures, successives dans le temps, sont proposées : la première - initialement testée en 6e - pouvant être mise sur pied rapidement (dans les mois qui viennent) sans modification des horaires ni du corps enseignant (cf. infra : Une proposition pour le court terme), et la seconde, plus ambitieuse et de construction plus élaborée (horizon 2008 cf. infra : à moyen terme).

Une proposition pour le court terme

Les professeurs (qui se portent volontaires) de sciences de la vie et de la Terre, de physique et chimie, de technologie entament à l’échelle de leur collège une concertation détaillée et bâtissent un enseignement finement articulé, basé sur la démarche d’investigation, en y associant les professeurs de mathématiques et en réservant des heures au travail par groupes.

Deux manières de faire sont envisageables, à la discrétion de l’établissement :

- un même professeur se charge de l’ensemble de l’enseignement de ce cours de science et technique tout au long de l’année (variante : durant un trimestre, à charge d’une rotation de cette responsabilité entre professeurs), ou bien :

- les professeurs concernés conservent la mainmise sur leur enseignement propre mais ils mettent à disposition de leurs collègues le détail de leur cours en sorte que chacun puisse faire de multiples allusions aux autres cours (« Vous avez vu hier, en chimie, que... »).Certains thèmes se prêtent mieux que d’autres à cette fertilisation croisée (L’eau, L’énergie, L’électricité, Les plantes...) et il est possible que certains aménagements du programme soient bienvenus, à l’avenir, en vue de favoriser ces liens interdisciplinaires. Mais dès maintenant, sans le moindre changement ni du programme ni des heures attribuées, une expérience pourrait officiellement être lancée en cours d’année scolaire 2004-2005 (par exemple à la rentrée 2005) sur un nombre restreint (par exemple 50) de collèges volontaires, par exemple en Zones d’éducation prioritaire (ZEP) où le corps enseignant est volontiers prêt à des innovations, notamment s’il est soutenu par ailleurs. L’expérience pourrait être étendue, à la rentrée 2006, à quelques centaines de collèges. Un groupe commun aux Académies des sciences et des technologies pourrait, en lien avec le ministère de l’Education nationale, accompagner cette expérience et proposer une formation adéquate aux enseignants concernés.

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