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Extrait du site La vie des idées.fr, le 13.03.09 : Pour une approche critique de la mixité sociale, redistribuer les populations ou les ressources ?
par Éric Charmes
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Une autre option consiste à agir sur les territoires défavorisés. Les politiques mises en place avec les zones d’éducation prioritaires (ZEP) n’ont guère convaincu et ont pour cette raison été contestées. Mais c’est moins leur principe que leur mise en oeuvre qui n’a pas été à la hauteur des enjeux. Les moyens ont tout d’abord été saupoudrés dans un trop grand nombre de zones. Ensuite, si on tient compte de la plus grande jeunesse des enseignants présents dans les ZEP, et donc de leur moindre rémunération, il apparaît que l’État n’alloue guère plus de moyens aux ZEP qu’aux autres établissements.
Si l’on agissait vraiment en faveur des établissements défavorisés, ceux-ci bénéficieraient de mesures plus fortes, avec notamment des équipes pédagogiques renforcées ou une diminution du nombre d’élèves par classe. D’après une étude de Thomas Piketty, la taille des classes influerait plus sur les résultats scolaires que la ségrégation.