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Mobilisation générale à Soyaux contre des fermetures de classes dans les écoles en REP+ Freinet et Jean Monnet et la baisse de moyens pour le collège REP+ Romain Rolland

2 février 2005

Extrait de Sud-Ouest du 31.01.05 : deux classes d’écoles primaires menacées de fermeture
La mobilisation !

Un conseil d’écoles extraordinaire a réuni jeudi 27 janvier, sous le centre commercial du Champ de Manœuvres, directeurs, enseignants, parents d’élèves, des écoles de la commune, et du collège Romain-Rolland, mais aussi de nombreux élus, suite au désengagement annon¬cé de l’éducation nationale quant aux moyens d’enseigne¬ment dans les établissements classés en zone d’éduction prio¬ritaire (ZEP) à Soyaux.

Dans son projet dé nouvelle carte scolaire, actuellement étu¬dié par un groupe de travail avant d’être soumis au Comité technique paritaire départemental (CTPD) et Comité départemental de l’éducation national (CDEN) pour être officialisé, l’inspecteur d’académie prévoit la fermeture de deux classes en écoles primaires sur le territoire de Soyaux (l’une à Jean Monnet et l’autre à Célestin Freinet) et la diminution de 40 % de la dotation spécifique ZËP du collège Romain-Rolland, réduisant ainsi à 22 heures hebdomadaires le soutien aux élèves en difficulté. « Nous sommes trahis ! », s’indigne Denis Lavauzelle, directeur de l’école Freinet.

Le 27 mai 2004, le prédécesseur de l’actuel inspecteur d’académie et le recteur de la Charente signaient avec les enseignants de la commune le contrat de réussite scolaire de la ZEP de Soyaux qui, notamment, stipule « pas plus de 21 élèves par classe en élémentaire ». La suppression de postes implique une forte augmentation du nombre d’élèves par classe, d’autant plus que les effectifs des écoles Freinet et Monnet seront en augmentation à la rentrée 2005 et dénonce ce contrat.

« L’honneur de la parole donnée passe avant les calculs de l’administration », remarque Xavier Favre, enseignant à l’école Jean-Moulin. « Nous exigeons
que les deux postes menacés sur Soyaux soient maintenus ouverts ».

Avec vingt élèves par classe, les enseignants ont pu renforcer les apprentissages fondamentaux (écriture, lecture), améliorer l’apprentissage de la langue française pour les élèves non-francophones, favoriser le partage et l’échange rendre plus facile la transition entre le CM2 et la sixième... Des axes essentiels dans une ville classée au 71e rang national des villes les plus pauvres, où 53 % des élèves sont de cultures étrangères où les deux parents de 60 % des élèves sont sans emploi. « Les mesures proposées par l’inspecteur d’académie vont à rencontre de la lutte contre l’illettrisme », souligne Julien Peraud, directeur de l’école Monnet.

Des actions de résistance s’organisent. Abel Migné, vice-président du Conseil général, et Jean-Jacques Percept maire adjoint à l’éducation ont assuré les enseignants et parents d’élèves de leur soutien, François Nebout maire de Soyaux, doit rencontrer l’inspecteur d’académie lun¬di soir. Robert Lafleuriel, conseiller municipal de l’opposition, a invité « les forces vives de l’éducation et les parents d’élèves », à assister au prochain Conseil municipal, mardi 1er février.

Les enseignants invitent la population sojalditienne à signer une carte-pétition (à disposition dans les écoles) demandant à l’inspecteur d’académie de renoncer à la fermeture de postes. Ces cartes seront apportées à l’Inspection académique, au Champ-de-Mars à Angoulême, mercredi 2 février, à 17 heures. « Soyons nombreux à ce rendez-vous. Il faut agir ! Il n’est pas encore trop tard », souligne Catherine Lavauzelle, coordinatrice ZEP.

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