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Mouvement de parents dans deux écoles REP de Châlons en Champagne

29 janvier 2005

Extrait de « L’Union de Reims » du 28.01.05 : fermeture de classes : les parents déjà mobilisés

A Châlons, les écoles Lavoisier et Pierre-Curie n’ont pas accueilli d’élèves, hier. Les deux établissements étaient « occupés » par des parents craignant de futures suppressions de postes.

« Eh ! On peut la prendre cette banderole, elle est sèche ! ».
Drôle d’ambiance hier matin, dans les couloirs du groupe scolaire Lavoisier à Châlons-en-Champagne. Pas de craies, de cartables ou de cris d’enfants mais une banderole et des adultes remontés. Cette école du quartier Schmit était comme morte car occupée par les parents d’élèves qui se sont relayés toute la journée afin de faire montre de leur mécontentement quant à une éventuelle suppression d’un poste à la rentrée 2005.
« Les effectifs prévus sont fixes, sans compter les enfants des gens du voyage ou les nouveaux inscrits suite à des déménagements, on ne comprend pas », pestent Angélique Lejeune et Amida Rebiha, toutes deux déléguées de parents. Par le bouche à oreille, elles ont appris lundi soir que l’une des huit classes (du CP au CM2) serait menacée de fermeture dès septembre 2005. Alors ni une ni deux, une pétition recueillant plus de 100 signatures (pour 170 familles concernées) a circulé, les parents faisaient le « forcing » et étaient d’ailleurs reçus le lendemain à l’inspection académique. « On nous a dit que ça n’était pas de gaieté de cœur que des postes seraient supprimés, mais nous, nos enfants sont scolarisés en zone sensible », défendent les manifestants, Éric Bressac en tête. Ce père de famille a d’ailleurs pris une journée de congés histoire d’être présent symboliquement dans les locaux ce jeudi.
Occupation pacifique

« Nos enfants sont déjà 26 en CM1-CM2, la moyenne doit être de 21,3 élèves par classe sur des secteurs comme le nôtre », ajoutent d’une même voix Sandra Quinard et Sandrine Phocion. Même scénario sur la rive gauche de Châlons, où une trentaine de parents ont occupé hier de manière pacifique l’école Pierre-Curie, elle aussi menacée d’une fermeture de poste. Là également, banderoles, pétition, mais pas de demande d’audience à l’inspection : « Nous espérons tout simplement que la proposition de fermeture sera rejetée », précise-t-on dans les rangs de cet établissement comptant 202 élèves. « Avec une suppression de poste (9 enseignants au lieu de 10), l’école fonctionnerait avec une moyenne de 22,67 élèves par classe, le seuil est de 23 en Zone d’éducation prioritaire. La ZEP a un rôle de veille sociale, est-il juste de retirer des moyens à une équipe de bonne volonté qui a redoré le blason de Pierre-Curie ? », s’interroge une mère de famille.

Du côté de l’Éducation nationale, Éric Krezel, directeur de cabinet de Mme Monlibert, inspectrice d’académie, essaie de relativiser la situation : « On vous annonce la fermeture de 31 postes dans la Marne, il s’agit en fait du solde des mouvements des ouvertures et fermetures de postes, ce différentiel correspond à une cinquantaine de changements ouverture-fermeture de postes. La future carte scolaire n’est d’ailleurs pas encore validée, elle fait suite à une réflexion globale tenant compte des mouvements de population et de critères démographiques dans le département ». Pour l’heure, les parents, eux, ne veulent plus de blabla mais des résultats. Et sont prêts à se mobiliser s’il le faut dans les semaines qui viennent.

David Zanga

Note : la carte éducation prioritaire de la rentrée 2022 ne comprend plus de REP ni de REP+ à Chälons-en-Champagne

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