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Signature de la charte d’accès à l’excellence pour les élèves de ZEP par François Fillon

20 janvier 2005

Extrait du site du ministère de l’Education nationale, le 20 janvier 2005 : discours du ministre lors de la signature de la charte de l’accès à l’excellence pour les élèves de ZEP.

"Où va un pays dont une partie de la jeunesse n’a pas la perspective de faire mieux que ses parents ? !

Où va un pays qui dit à ses jeunes que la société est bâtie en leur nom, mais les laisse devant sa porte ? !

Mesdames et Messieurs,

Ce pays est condamné au déclin et à la révolte !

Cette perspective est inconcevable pour la République française... Car au cœur de son projet, il y a l’égalité des chances !

Pour beaucoup de jeunes, c’est devenu un slogan. Notre devoir est de leur démontrer que l’ascenseur social est encore une réalité !
L’Institution scolaire - du primaire à l’université - a la tâche de briser ce qui peut être vécu par certains comme une fatalité sociale. En fournissant les moyens intellectuels nécessaires à la réussite, en garantissant à chacun une formation et une insertion professionnelle, en refusant les discriminations, quelles soient raciales ou sociales : l’Ecole est fidèle à sa vocation républicaine.

Mais le constat est là : 15% d’élèves ont le plus grand mal à lire, écrire, compter ; 150.000 d’entre eux sortent, chaque année, du système scolaire sans diplôme, ni qualification ; trois fois moins d’élèves d’origine modeste accède aux grandes écoles aujourd’hui qu’il y a dix ans ; A plus de 80%, la trajectoire scolaire, professionnelle ou salariale des enfants issus de milieux ouvrier ou employé reste identique à celle de leurs parents.

Bien sûr, ces chiffres alarmants ne sauraient gommer l’immense progrès de la démocratisation du savoir... Mais ces chiffres sont là, sous nos yeux, comme une plaie ouverte au milieu de la société française.

Mesdames, Messieurs,

C’est elle - dans son ensemble - qui doit réagir !

En ce qui me concerne, j’ouvrirai à chaque fois qu’il le faudra les portes de l’Education nationale à toutes les volontés qui veulent s’engager, comme je le fais ce matin, avec vous, en signant cette convention.

Cette convention constitue le symbole d’une volonté collective. Conférence des Présidents d’Université, Conférence des Grandes Ecoles, Conférence des Directeurs d’Ecoles et de formations d’Ingénieurs, Ministère de l’Emploi, du travail et de la cohésion sociale, Ministère de l’Education nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche : nous sommes tous partie prenante d’une initiative qui a vocation à être diffusée sur le terrain, et déclinée par les acteurs intéressés.

Ensemble, nous signons le refus du fatalisme social, mais aussi de blocages culturels et psychologiques, qui conduisent des jeunes à se détourner de filières ou de grandes écoles parce qu’ils considèrent qu’elles ne sont pas pour eux.

Par des partenariats entre lycées, Etablissements d’enseignement supérieur et Grandes Ecoles ; par des échanges concrets et directs avec les enseignants, les étudiants, les professionnels ; par une sensibilisation aux métiers et aux débouchés professionnels qu’offrent les études longues : vous contribuerez à une orientation plus ambitieuse des lycéens scolarisés en Zone d’éducation prioritaire ; vous aiderez ces jeunes à trouver confiance en eux.

C’est ce sentiment de confiance qui permet d’aller plus loin !

Cette idée de confiance, elle est au cœur de mon projet pour l’Ecole. C’est en amont qu’elle se cultive. J’entends donc donner à chaque élève -sans laisser sur le bord de la route les plus fragiles- suffisamment d’assurance en lui pour qu’il dessine son avenir en grand.

Pour atteindre cet objectif, j’estime qu’aucun enfant ne doit être écarté des savoirs essentiels sur lesquels se fondent tout parcours scolaire réussi. C’est l’idée du socle de connaissances et de compétences fondamentales que le système éducatif va s’engager à transmettre à tous les enfants et les adolescents.
A ceux d’entre eux qui éprouveront des difficultés dans la maîtrise des savoirs fondamentaux, nous apporterons à tout moment une aide spécifique et personnalisée : c’est le contrat individuel de réussite éducative qui comportera trois heures de soutien par semaine.

Ce contrat -et c’est une nouveauté !- est ouvert à tous les élèves, qu’ils soient en zone d’éducation prioritaire ou non... Car l’échec scolaire, comme le handicap social, existe ailleurs, comme a contrario l’excellence existe aussi en Zone d’éducation prioritaire.

Ce socle et cette pédagogie personnalisée autour du contrat individuel de réussite éducative, sont les outils de la justice sociale devant le savoir. Mais les choses ne peuvent s’arrêter là...

J’ai donc décidé d’un engagement exceptionnel au profit des élèves boursiers ayant manifesté par leur travail une volonté de progresser et de réussir. Ces bourses au mérite, attribuées sur critères sociaux, seront multipliées par trois.

Elles permettront ainsi à ces élèves de poursuivre leurs études dans les voies générale, technologique et professionnelle des lycées dans des conditions plus favorables.
Elle est là la méritocratie républicaine !

Là encore, le bac en poche, il faut faire tomber quelques barrières, et poursuivre la dynamique dans l’enseignement supérieur... Et c’est précisément l’ambition de cette convention.
Mesdames, Messieurs,

La réussite de ces jeunes qui bénéficieront de cette convention sera d’abord la leur... Mais elle aura aussi valeur d’exemple pour leur famille, pour leur lycée, pour leur quartier.

Ce qu’ils auront reçu de vous, ils pourront le partager avec tous ceux qui doutent et qui, parfois, abandonnent.

Ils incarneront la réussite possible. Ils porteront le message que la République est encore pour tous !"

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17 Messages de forum

  • > 20/01 - Fillon parle des ZEP.

    25 janvier 2005 14:34, par xx

    Ras le bol ! Va-t-on encore longtemps, nous, personnels de l’éducation nationale, acteurs de ZEP (et je dis à dessein de ZEP, c’est à dire de Zones d’Education Prioritaires et non de cette « éducation prioritaire » surgie il y a quelques années de la tête d’une ministre), va-t-on encore longtemps, disais-je, nous laisser évincer d’un dispositif que nous avons inventé, créé, porté à bout de bras depuis plus de 20 ans, fait vivre contre vents et marées, malgré les errances, les reculs ou les emballements médiatiques des ministères successifs.

    Le dispositif n’a pas fait la preuve de sa pertinence, nous dit-on ; vous ne pouvez pas prouver qu’il a produit des effets positifs, etc. Las, de qui se moque-t-on et que veut-on nous faire croire ? Je peux témoigner que sur le terrain chacun a fait ce qu’il devait faire - et pouvait faire - au moment où il l’a fait.

    Innovez, nous a-t-on dit, et aussitôt des projets ont vu le jour, des actions se sont mises en place, souvent impulsées, portées par des enseignants qui allaient au-delà de leurs prérogatives d’enseignants : mais ils y croyaient, ils voulaient que les actions se fassent, réussissent, vivent au bénéfice des élèves et des familles. Ils n’ont pour la plupart ni été accompagnés, ni guidés, ni conseillés. Ils étaient à la fois concepteurs et réalisateurs. Au mieux de temps à autre un coup de projecteur médiatique venait les conforter, les réconforter. Sans possibilité de recul ni d’analyse objectivée, certains se sont « pris les pieds dans le tapis » et ont perdu le sens de leur mission première : enseigner, apprendre aux élèves les règles de grammaire et les tables de multiplication. Cela leur a été rappelé en 1990. Le « recentrage sur les apprentissages » est devenu la devise des ZEP et pas question d’y échapper. Au rebut les actions d’ouvertures qu’il leur avait été demandé de mettre en place, au rebut l’innovation et même « A bas la pédagogie couscous ».

    Dès cette époque nous aurions dû être attentifs à ces sirènes des bas fonds. Mais les uns comme les autres, vaillants fonctionnaires, nous avons obtempéré au gré des « relances », comme ils disent au ministère. Et là aussi nous avons laissé passer le terme de relance que le petit Robert définit comme « 1- action de relancer, de mettre un enjeu supérieur. 2 - reprise d’une idée, d’un projet, d’une activité en sommeil ».

    « Un enjeu supérieur ? » : les ZEP n’ont jamais constitué un enjeu pour les enseignants. Elles représentent des écoles, des classes dans lesquels ils enseignent, du mieux qu’ils peuvent compte tenu des conditions extérieures, de leur formation et de l’absence de directives claires, cohérentes et suivies.

    « La reprise d’une idée ...d’une activité ? » : les ZEP ne sont ni des idées, ni des activités - « en sommeil » : tiens ! le ministère là est réaliste et il a raison de s’appliquer à lui même, mais qu’à lui même, le terme de relance.

    Bref nous avons fait avec les moments d’oublis hiérarchiques, l’absence de suivi institutionnel, d’analyses et d’évaluations objectives. Il a fallu écrire des projets, se justifier, sans cesse s’interroger et surtout, vaille que vaille, faire en sorte que les élèves de nos écoles progressent, deviennent des hommes et des femmes, des citoyens responsables.

    Alors on nous a inventé un terme à laisser pantois un linguiste : l’éducation prioritaire. On nous a fait miroiter monts et merveilles : deux inspecteurs généraux s’étant penchés sur le travail effectué dans et au nom des ZEP et, ayant trouvé « les déterminants de la réussite scolaire », il ne restait plus qu’à appliquer la recette. Sauf qu’entre ce qu’écrivent des IG et ce que veut (peut ?) bien en comprendre une ministre, il y a comme non pas un petit décalage, mais un immense fossé. Là encore, vaillants fonctionnaires que nous sommes, nous avons fait avec...

    Voilà maintenant que l’on nous demande de tourner la page. Trop de relances, trop d’argent dépensé pour des résultats que personne n’est capable d’évaluer. Il s’agit de mettre fin à cela. Et comme les enseignants sont par trop prompts à descendre dans la rue, à s’agiter, il faut les contourner. C’est le ministère de la ville qui va prendre les choses en mains en mettant en œuvre des équipes de réussite éducative « pour rendre plus effective l’égalité des chances entre les enfants » et qui, elles, pourront conclure des contrats avec les familles d’enfants en difficulté, mais aussi en créant des plates-formes de réussite éducative pour « les collégiens des quartiers les plus défavorisés », ainsi qu’en créant des « internats de réussite éducative ». Bref, voilà comment du traitement global d’un collectif on glisse vers la stigmatisation individuelle.

    Aujourd’hui le réveil est brutal. Je me dis que je n’aurais pas dû faire tant confiance à mon ministère et au ministre. Qu’en dit-il ? Comment justifie-t-il ce changement radical d’orientation ? Que fait-il pour défendre ses fonctionnaires ? Point de discours, de déclaration ! Mais j’y songe tout à coup : existe-t-il encore un ministre de l’éducation nationale ? quoi qu’il en soit, je crois qu’il est temps de réaffirmer les principes de base des ZEP, de revenir à leurs fondamentaux et surtout de ne plus « faire avec ».

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    • > 20/01 - Fillon parle des ZEP. 26 janvier 2005 10:58, par Hélène, Georges, Fathia et Jean-Claude

      Bravo !
      Enfin quelqu’un qui dit ce que beaucoup pensent ; ça fait du bein de lire ça.
      Merci "xx" : je ne sais pas qui tu es, mais nous sommes nombreux derrière toi.
      Faisons vivre les ZEP, le reste nous énerve : ne nous en occupons pas !
      Jean-Claude,
      avec Fathia, Georges et Hélène.

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    • > 20/01 - Fillon parle des ZEP. 26 janvier 2005 12:06, par Sandrine L.

      très bien
      bon texte écrit par quelqu’un qui travaille vraiment en ZEP : ça se sent.
      on serait beaucoup à pouvoir écrire pareil
      merci d’avoir écrit cela
      Sandrine L.

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    • > 20/01 - Fillon parle des ZEP. 26 janvier 2005 12:17

      Pour moi, la question de terminologie « ZEP » ou « éducation prioritaire » n’a pas d’importance. Mais j’approuve la dénonciation des fluctuations des ministres successifs sur les ZEP alors que nous, nous avons fait continuer à vivre les ZEP.

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    • > 20/01 - Fillon parle des ZEP. 26 janvier 2005 12:28, par prof des écoles en ZEP

      Cher (chère ?) collègue,

      Vous abordez la question du « recentrage sur les apprentissages », question essentielle il est vrai. Pour moi, c’était nécessaire en 1990, en 1997 et ça les reste aujourd’hui encore.

      Qu’il y ait des instructions pour que les enseignants se centrent sur leur métier, je trouve cela nécessaire car, en ZEP plus qu’ailleurs, on est tenté de faire de l’action culturelle, de l’action sociale, de développer les loisirs après l’école ou le collège, d’assurer le fonctionnement de préventions sur la santé, la délinquance…
      Pourquoi ? Parce qu’en ZEP on voit plus qu’ailleurs les ravages que font dans la scolarité les mauvaises conditions de logement, le manque de loisirs, les problèmes non réglés de santé, etc. Il faut donc rappeler aux enseignants leur devoir premier et les inviter à renvoyer sur les partenaires leurs responsabilités respectives.

      Cela dit, je sais les ravages faits au nom du recentrage sur les apprentissages.
      Mon ancienne IEN, par exemple, est intervenue brutalement pour faire stopper des projets culturels : c’était idiot puisque ces projets avaient été mis au point de façon très sérieuse, ils permettaient une ouverture nécessaire pour les élèves confinés dans une cité de relégation, ils étaient mis en œuvre de façon raisonnée et partenariale, ils étaient évalués avec l’aide d’une observatrice extérieure. Quand nous avons dû arrêter, pour des questions hiérarchiques et idéologiques donc, nous nous sommes trouvés en difficulté devant les élèves, leurs parents et les partenaires. Quant à l’IEN (surnommée « la tronçonneuse »), elle a obtenu rapidement sa mutation pour une zone plus bourgeoise.

      Je ne vous suivrai donc pas dans le détail, mais je vous remercie pour ce cri qui fait tant de bien à lire.
      Continuez votre travail dans votre ZEP : nous assurons aussi dans la nôtre, comme vous l’indiquez justement.
      Merci

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    • > 20/01 - Fillon parle des ZEP. 26 janvier 2005 12:52, par responsable de REP

      J’ai lu attentivement votre lettre dans ce forum et je pense que la phrase la plus importante est : « Bref, voilà comment du traitement global d’un collectif on glisse vers la stigmatisation individuelle ». Voilà un objet de travail pour l’Observatoire des ZEP : la journée nationale de mai devrait traiter de cela car bien peu de collègues ont conscience de ce changement de fond.

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    • > 20/01 - Fillon parle des ZEP. 26 janvier 2005 17:30, par Sabah

      "Nous aurions dû être attentifs à ces sirènes des bas fonds"
      Ah ! les sirènes des bas fonds !
      Maxime Gorki revient dans les ZEP !
      Enfin un texte poétique dans ce forum !
      et un texte sorti du coeur !
      merci à l’auteur (auteure ?)
      Sabah

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    • > 20/01 - Fillon parle des ZEP. 26 janvier 2005 18:48, par professeur de collège

      il faudrait d’autres textes comme celui-là
      il n’y a qu’ici qu’on peut on trouver
      merci

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    • > 20/01 - Fillon parle des ZEP. 27 janvier 2005 10:42, par professeur fonctionnaire des Affaires sociales

      mais il s’en fout le ministre !

      il se fout des ZEP !

      les précédents ministres s’en foutaient aussi peut-être mais ils avaient la petite attention de ne pas le faire savoir.

      Avec celui-là, au moins, c’est clair : les ZEP c’est pour les affaires sociales, lui, ça ne le regarde pas.

      Notre ministre, maintenant, c’est BORLOO, il faut bien le comprendre.

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      • > 20/01 - Fillon parle des ZEP. 27 janvier 2005 12:19, par professeur fonctionnaire de l’Education nationale

        ce n’est pas parce que l’accompagnement à la scolarité ("l’aide aux devoirs" comme on dit dans ma zep) passe sous la responsabilité de Borloo que nous, les profs, on dépend de lui

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        • > 20/01 - Fillon parle des ZEP. 29 janvier 2005 13:58, par XY

          C’est beau la naïveté et l’inconscience. Si j’avais un peu plus de l’une et de l’autre je serai certainement plus confiant en l’avenir, mais je refuse de me laisser manipuler.
          Ouvrez les yeux et réveillez vous (un bon moyen : venir à la journée nationale de l’OZP au mois de mai)
          A bientôt j’espère
          XY

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    • > 20/01 - Fillon parle des ZEP. 10 février 2005 15:27, par Magali

      un peu de fraîcheur !

      ça fait du bien de lire cela

      je ne suis pas en accord avec tout, mais j’aime le ton et j’approuve cette saine colère

      merci

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  • > 20/01 - Fillon parle des ZEP.

    24 janvier 2005 11:24, par un perplexe

    Le ministre de l’Education parle des ZEP, c’est pas trop tôt !

    Deux références aux ZEP dans le même discours (+ l’interview du Journal du Dimanche du 23.1 ), nous sommes gâtés : l’une à propos du partenariat avec le Supérieur et les Grandes écoles, l’autre à propos du contrat individuel de réussite éducative qui concernera tous les élèves, en ZEP ou pas, et comportera « trois heures de soutien par semaine ».

    Mais je m’y perds un peu : y aurait-il la réussite éducative version Fillon et la réussite éducative version Borloo, ou s’agit-il de la même ?

    Voir en ligne : un perplexe

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    • > 20/01 - Fillon parle des ZEP. 24 janvier 2005 18:14, par un prof

      Que Fillon parle à l’occasion de la charte de l’enseignement supéreur à propos des élèves de ZEP (et assimilés), c’est très bien. Mais cela me fait penser à quelqu’un qui, pour parler d’un repas dans un restaurant, en reste à la description du pousse-café.

      D’autre part, quand il part des CIRE (contrats individuels de réussite éducative) il ne s’agit pas d’un autre dispositif que celui de Borloo (cf. loi du 20 décembre 2004) : c’est bien que le ministre de l’Education nationale parle d’un dispositif établi, sans lui, par un autre ministre qui concerne des jeunes dont lui, minsitre de l’Education nationale, est responsable au premier chef. Cela me fait penser à quelqu’un qui, pour parler d’un repas dans un restaurant, explique tout le bien qu’il pense du menu du restaurant situé en face, de l’autre côté de la rue.

      Mais, réjouissons-nous : nous avons enfin un ministre "politique" qui dit "ce qu’il faut".

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      • > 20/01 - Fillon parle des ZEP. 3 février 2005 17:05, par rvpsl

        bonjour à tous,
        du plaisir à vous avoir tous lu...
        Chacun y va de sa petite note.. ;
        c’est au fond l’enjeu même d’un forum !

        Donc j’embraye à mon tour :

        Coordonnateur ZEP, j’essaie encore de retrouver mes petits dans cette profusion d’annonces et de textes censés nous aider à faire mieux...
        Ma grande inquiétude est la suivante :
        (et je rejoins alors, les collègues qui plus haut avaient défendu leurs actions, concrêtes, utiles et pragmatiques, au delà des "fameux déterminants" un peu trop "pré-déterminés"...)

        Avec les Equipes de Réussites Educatives, on va "entrer" dans un système de sous-traitance peut être un peu à l’aveuglette :
        En effet, on verra des équipes (en tout cas pour le 1er degré) qui auront "détecté" des élèves en difficultés pendant le temps scolaire, et qui orienteront ces derniers vers des dispositifs "Hors temps scolaires" pour remédier à ces mêmes difficultés !
        C’est le postulat de départ, à vous mesdames et messieurs les enseignants de vous porter volontaires pour pouvoir faire "ailleurs" et sur "d’autres temps", ce que vous n’aurez donc pas réussi à conduire dans vos journées de classe avec tous vos élèves...

        A l’heure de "L’Education Partagée", on devrait s’interroger sur l’opportunité du contexte...
        Est ce que les difficultés détectées dans le contexte scolaire, seront toutes appréhendées en dehors de ce même contexte ?
        ...Et surtout , au delà de la stygmatisation..., quelles issues si tout cela s’avérait insuffisant voire inefficace...?
        Quelle évaluation avons nous des CLAS ?

        Y-aurait-il alors une alternative, une seconde chance ?

        Souhaitons "très fort" que cela fonctionne pour ceux de nos ZEP !

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        • > 20/01 - Fillon parle des ZEP. 9 février 2005 10:56, par visiteur

          je ne reprends pas le fond du message de "rypsl" (que j’approuve d’ailleurs) mais je voudrais revenir sur un petit point précis de sa prose :

          au delà des "fameux déterminants" un peu trop "pré-déterminés"... dit-il.

          je crains que ce soit mal lu : "Rypsl" doit réagir contre le déterminisme social selon lequel un enfant de famille très défavorisée ne saurait être qu’un élève en échec, par définition ou par destination. Il a bien raison puisque c’est une cause fondamentale de l’échec d’une partie des élèves de ZEP.

          mais parler sur ce site de "déterminants" renvoie immédiatement aux "déterminants de la réussite scolaire", titre du fameux rapport de Catherine Moisan et Jacky Simon. Ceux-ci n’ont jamais embrayé sur le déterminisme social, ils l’ont combattu. Quand ils parlent de déterminants, il s’agit du repérage des éléments dans le fonctionnement des ZEP qui favorisent (au mieux déterminent) la réussite scolaire. Ils ont ainsi listé différents déterminants à créer ou à maintenir dans les ZEP pour qu’elles soient efficaces. Il serait bon que les ministres, recteurs, IA et autres actuels responsables du système éducatif relisent ces déterminants de la réussite scolaire en ZEP.

          Je ne suis pas chargé de défendre ces deux personnes, qui n’ont probablement cure de ce forum, mais en revanche je souhaite défendre leur rapport car il me semble rester toujours hautement valable.

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        • > 20/01 - Fillon parle des ZEP. 9 février 2005 12:59, par AB

          Les évaluations des CLAS se font partout où existe un tel contrat.
          Tout au moins, c’est la règle (circulaires de création et suivantes, dont la dernière du 21.03.02)

          Vous trouverez des indications nombreuses sur ces évaluations, locales, académiques et nationales, en divers endroits, dont :

           le site ZEP-REP du ministère-CNDP, bien sûr : http://www.cndp.fr/zeprep/soutien/interviews/veres.htm

           le bulletin "Grain de cel", el ligne sur Internet,

           la fonction "recherche" de la page d’accueil du site du ministère EN : en tapant "CLAS", vous aurez plus de 100 réponses dont une partie concerne l’évaluation.

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