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Jean-Marie Petitclerc, conseiller auprès de Christine Boutin : Le plan banlieue va dans le bon sens mais son champ d’expérimentation est trop limité. Par ailleurs, il faut sortir du zonage pour favoriser le désenclavement

5 juin 2008

Extrait de SaphirNews.com du 04.06.08 : Un prêtre au gouvernement : ’Ma parole reste celle d’un homme libre’

C’est en tant que "chargé de mission à la coordination des acteurs locaux" que le père Jean-Marie Petitclerc a intégré début février 2008 le ministère du Logement et de la Ville, à la demande de la ministre Christine Boutin. Prêtre catholique, éducateur et Polytechnicien, "Monsieur" Petitclerc, comme il se fait appeler au ministère, a accepté, cinq mois après sa nomination, de répondre aux questions de Saphirnews. Entretien.

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Qu’aviez-vous pensé du plan ’Espoir Banlieue’ de Fadela Amara ?
J.-M. P. : Les idées développées dans ce plan vont dans le bon sens. Si je prends par exemple le volet éducatif que je suis tout particulièrement, l’expérimentation du « busing » (permettant à des enfants des quartiers d’être scolarisés hors quartier) et la création de pôles d’excellence (attirant les jeunes extérieurs dans les quartiers) peuvent ainsi permettre aux enfants et adolescents de notre pays de grandir ensemble, afin d’apprendre à se connaître plutôt qu’à se faire peur.

Ce que je regrette un peu, c’est que le champ d’expérimentation soit devenu tellement petit (50 écoles seraient concernées pour le « busing », 30 pôles d’excellence vont être créés) que les actions risquent d’être peu signifiantes à l’échelle du pays. On est bien loin d’un plan « Marshall » !

Que préconisez-vous vous-même pour pallier les problèmes touchant les banlieues françaises.
J.-M. P. : Ce que je propose, c’est de sortir du zonage, car je crois qu’un tel zonage n’a pas permis d’enrayer la spirale de ghettoïsation. Au lieu de se contenter de financer des activités dans les quartiers menées pour les gens des quartiers, il faut privilégier les actions menées dans les quartiers, mais ouvertes aux gens de l’extérieur et celle menées hors quartiers, mais ouvertes aux habitants des quartiers.
Car le problème n°1 de la population de ces quartiers dits sensibles, problème qui a de graves incidences sur l’insertion, c’est l’absence de mobilité. Le désenclavement doit être aujourd’hui le maître mot de la politique de la ville. La solution au problème des banlieues ne réside pas dans les banlieues : elle réside dans l’articulation avec les autres quartiers de la ville.
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