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L’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion publie son rapport annuel : rien sur les ZEP, sinon une statistique curieuse

6 mai 2008

Extrait de « L’Expresso » du 05.05.08 : La pauvreté s’enlise affirme l’Observatoire national de la pauvreté

"La diminution du taux de pauvreté monétaire, entamée à la fin des années 1990, s’est interrompue depuis 2002. En outre, l’augmentation récente de l’indicateur qui rend compte de l’intensité de la pauvreté montre qu’en 2005 une majorité de personnes pauvres sont plus éloignées du seuil de pauvreté qu’elles ne l’étaient en 2002" affirme le rapport 2008 de l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion.

L’Observatoire montre que de moins en moins de personnes sont juste en dessous du seuil de pauvreté. Le taux de renoncement aux soins augmente depuis 2002 (de 11 à 13% de la population). Le nombre de jeunes sortant prématurément du système éducatif ne diminue plus. Le taux de demandes de logement social non satisfaites est très important (46%)

Enfin l’observatoire signale que "les situations de pauvreté sont très inégalement réparties sur le territoire". Le taux de pauvreté varie du simple au double entre l’ouest francilien et le Languedoc ou le Nord.

Le rapport de l’observatoire

Un extrait

En matière d’éducation prioritaire, les moyens dégagés se sont progressivement étendus à un cinquième des établissements scolaires, et ont notamment permis une division par deux du nombre d’élèves par classe.

Aucune évaluation n’a démontré un éventuel lien entre les moyens octroyés et les résultats constatés chez les élèves.

En revanche, les acteurs de terrain rencontrés sont nombreux à noter l’amélioration de l’ambiance et de la vie scolaire dans les établissements concernés et considèrent, sans pouvoir à proprement parler le démontrer, que l’absence d’une politique spécifique au profit de ces zones aurait contribué à accroître encore davantage l’écart qui les sépare des autres territoires.

 

Note de l’OZP

Un renvoi (« 47 ») termine les lignes de l’extrait ci-dessus, mais ne mène à aucune référence bibliographique. Dommage : on se demande où a été trouvée l’information selon laquelle le nombre d’élèves par classe a été divisé par deux dans l’éducation prioritaire.
Mais surtout, on en revient aux conclusions du rapport de Francine Best (1992), en ignorant les travaux menés depuis, notamment les rapports Moisan-Simon (1997) et Armand-Gilles (2006). Les rapports de l’ONPES sont pourtant d’habitude rigoureux.

L’OZP note à nouveau pour la livraison 2008 que les questions d’éducation ne sont pas traitées réellement dans le rapport annuel de l’ONPES ; le remarquable travail de 2004 dans ce domaine avait été ici salué et il est toujours une référence aujourd’hui. Depuis, l’éducation est à nouveau absente.
Comme chaque année, ce rapport reste toutefois un document important pour les responsables et coordonnateurs de RAR et RRS : de nombreuses données sur le logement, la santé, les mécanismes sociaux... sont exposées et mises à jour. On y perçoit toute l’importance du travail partenarial entre école et services sociaux locaux.

Par ailleurs, la situation des familles en situation d’extrême pauvreté est toujours inconnue, mais ce rapport nous annonce des travaux dans ce domaine. Enfin, à l’occasion de la présidence française de l’Union européenne, « un travail de mise en réseau et de diagnostic devrait donner lieu à des échanges » avec les partenaires européens.

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