> III- INEGALITES : Mixité sociale, Pauvreté, Ethnicité, Laïcité... > Pauvreté, Aide sociale > Pauvreté, Aide sociale : Positions (et publications) militantes > L’organisation « DEI-France » présente une proposition de loi pour (...)

Voir à gauche les mots-clés liés à cet article

L’organisation « DEI-France » présente une proposition de loi pour l’enfance concernant particulièrement les enfants défavorisés (2)

2 mai 2008

Extrait du site de DEI-France, le 01.05.08 : Une loi d’orientation pour l’enfance

 Un extrait de l’état des lieux

Voir "Le Quotidien des ZEP" du 30 avril 2008

 Un extrait des propositions

4. Un enfant coéduqué

Une éducation partagée

La Convention invite à renoncer à une conception de l’éducation des enfants, découpée en domaines affectés exclusivement à tel ou tel adulte ou institution qui en porterait seul(e) la responsabilité : aux parents l’apprentissage des règles élémentaires de comportement, aux enseignants l’apprentissage des savoirs, aux animateurs des centres de loisirs l’apprentissage du partage, au Conseil général et aux travailleurs sociaux l’assistance éducative lorsque la famille ne fait pas face, etc.

Si la Convention reconnaît que l’éducation est d’abord familiale avant d’être nationale (article 5 de la Convention), il n’empêche que pour l’apprentissage des savoirs, comme pour celui du « vivre ensemble », du respect des autres et de soi-même, ou encore pour l’insertion professionnelle, chacun a sa pierre à apporter et porte sa part de responsabilité en cas d’échec ou de réussite : parents, professionnels, bénévoles des structures éducatives extérieures à l’école et à la famille, décideurs politiques sans oublier... l’enfant lui-même, acteur de sa propre éducation, et ses pairs aussi. Il est important, dans l’élaboration de toute nouvelle politique ou législation, d’avoir toujours en tête ce principe d’une recherche de solution interdisciplinaire et qui n’exclue jamais l’enfant ni sa famille.

Un enfant intégré dans son environnement social, un enfant reconnu dans sa personne et sa citoyenneté, un enfant doté de choix grâce à la formation, un enfant reconnu dans ses droits, un enfant ouvert sur le monde à travers l’aménagement de ses temps libres, tout cela ne saurait aboutir que si, tout particulièrement, le contenu de l’enseignement scolaire, la pédagogie pour le dispenser, les temps où cet enseignement sera prodigué satisfont cette obligation de respect de la coéducation

Promouvoir l’école pré-élémentaire

L’école pré-élementaire doit être promue, sous réserve que la scolarisation et la scolarité des jeunes enfants prennent en compte, en fonction de leurs singularités, les besoins inhérents au respect de leurs rythmes journaliers, hebdomadaires et annuels. La scolarisation à deux ans n’est pas “précoce” si elle se donne pour objectif de “permettre à chaque enfant de libérer ses compétences cachées et d’en acquérir de nouvelles, tout en respectant ses dimensions bio-psychologiques, affectives, sociales, intellectuelles et de personne qui se nourrit de communication ”. En d’autres termes d’aider les enfants à apprendre à maîtriser ce qui est de leur âge : parler, courir, pédaler, empiler, grimper, lancer, écouter des histoires, peindre, modeler .... Dire que ces activités sont scolaires n’impose pas d’être conçues comme des “matières” au sens de l’école élémentaire, du collège ou du lycée. Les enfants sont ensemble et apprennent chaque jour des choses nouvelles au travers d’expériences généralement impossibles à faire chez eux.

Cette scolarisation pré-élémentaire est particulièrement importante pour les enfants qui n’ont pas bénéficié précédemment de modes d’accueil collectifs ou extrafamiliaux. Elle peut être facilitée par des dispositifs « passerelles » qui ont pour objectif d’ accueillir les enfants entrant pour la première fois à l’école en même temps que d’y souhaiter la bienvenue à leurs parents - notamment lorsque la culture et la langue française leur sont encore largement étrangère

Une éducation scolaire obligatoire, active et ouverte (article 29 de la Convention)

L’enseignement scolaire, dans son contenu et son organisation, ne doit pas être instrumentalisé pour résoudre les problèmes d’échec scolaire dont l’origine se trouve dans les inégalités dénoncées plus haut et qui n’ont pas reçu de réponse politique satisfaisante.

Un vaste chantier doit être ouvert pour refonder l’Ecole publique, qui pourrait prendre comme guide éthique, entre autres, l’esprit et le texte de la CIDE.

Les finalités de l’école obligatoire doivent dans un premier temps être redéfinies. Doter tous les enfants des moyens de “vivre en autonomie et avec les autres” dépasse largement les seules questions d’apprentissage de la lecture ou du calcul.

Dans un deuxième temps, le contenu des programmes pourra être repensé. Un enseignement riche et varié, ouvert à la fois sur des savoirs pratiques et fondamentaux, doit être complété par un droit préservé à l’enseignement des matières artistiques et de sensibilité dans toutes les filières. Il ne doit pas non plus faire l’impasse sur de nouvelles disciplines indispensables telles que l’apprentissage du droit, comme développé dans l’utopie n°7.

L’esprit de la CIDE devrait aussi inspirer les méthodes pédagogiques : à tous les âges, une pédagogie active et positive, valorisant les compétences y compris sociales, techniques et langagières de l’enfant devrait lui être présentée. L’enfant devrait avoir en outre le droit de pouvoir bénéficier de groupes d’apprentissage hétérogènes, dans lequel les échanges mutuels et une éducation à la coopération, plutôt qu’à la compétition, sont favorisés.

---------------------

NB : tout l’intérêt de ce texte réside dans son caractère global : se limiter à un extrait serait donc absurde. Nous vous invitons à lire l’ensemble.

Lire le texte complet

---------------------

Répondre à cet article