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L’école REP du Charnois à Fumay (Ardennes), en ZEP depuis 1981, participe à l’expérimentation nationale de "CP renforcé" (2 enseignants dans la même classe)

12 janvier 2005

Extrait de "L’Union de Reims" du 11.01.05 : Une école à la pointe de la pédagogie.

Classé ZEP depuis 1981, le groupe scolaire du Charnois développe de nombreux projets originaux en son sein mais s’ouvre aussi largement à l’extérieur. Rencontre avec la directrice Lisiane Humbert.

C’est une école vivante où l’on se sent bien », Lisiane Humbert est directrice du groupe scolaire du Charnois depuis 2001.
« Il y a quinze ans l’école a été refaite », explique-t-elle. Auparavant, elle se constituait de trois bâtiments séparés : une maternelle, l’école primaire niveau I et l’école primaire niveau II (des préfabriqués situés au-dessus de la Chapelle).

En 2000, un nouveau bâtiment a été construit pour regrouper les deux écoles élémentaires. L’école dispose d’un équipement rare dans les écoles élémentaires : une salle de théâtre, une salle de sciences et une autre dédiée aux arts plastiques. « Elle a été une des premières écoles pourvue d’une salle informatique et d’une bibliothèque centrale », précise encore la directrice.

Expérimentation nationale

Classée en zone d’éducation prioritaire depuis 1981, l’école accueille aujourd’hui 215 élèves dans 10 classes. Aux dix enseignants, s’ajoutent des postes supplémentaires qui permettent de mettre en place des projets originaux. L’école bénéficie notamment d’un maître CLIN qui s’occupe exclusivement des primo arrivants, des enfants en France depuis moins de deux ans et donc non francophones.
Autre originalité, l’école du Charnois a accepté de participer pour la deuxième année à une expérimentation nationale : le CP renforcé.
Il a été constaté que les enfants ont de plus en plus de difficulté à apprendre à lire. Afin de les y aider, deux professeurs enseignent ensembles dans la même classe. Soit ils travaillent en duo, soit en dédoublement, soit en décloisonnement.

Le décloisonnement revient à créer des groupes de niveau et, nouveauté, il ne s’agit alors pas de revenir sur ce qui a été appris mais plutôt d’anticiper les leçons à venir, de les préparer : « C’est un travail très particulier mais un système dont nous sommes très contents. D’autres écoles fonctionnent comme cela cette année à Charleville et Sedan. Cela porte ses fruits. Les enfants ont moins le sentiment d’échec ».

Réseau et partenariat

Pour les maternelles en difficulté, il existe aussi un réseau d’aide spécialisé (Rased). Deux enseignants spécialisés interviennent avec un psychologue selon les problèmes rencontrés et travaillent en prévention.
« Ces enseignants sont rattachés à notre école mais se rendent aussi à Haybes ou Hargnies ».
Le groupe scolaire du Charnois privilégie encore le travail en commun pour la liaison entre le cm2 et la sixième.
« Le proviseur du collège des Aurains attribue à ses professeurs une à une heure et demie pour venir à l’école primaire enseigner mathématiques, histoire géographie, anglais ».
Le prochain partenariat associe l’école aux emplois verts de la ville et au centre d’initiation à la nature de Moraypré.
Les centres de loisirs du centre social, les parents, les grands parents sont conviés à participer à l’opération « adopter un jardin ».
L’idée est de faire revivre le verger derrière l’école en créant un jardin en terrasse.

Nathalie Diot.

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