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Le décret du 11 juillet 2006. Le socle commun, enjeu particulièrement important dans l’éducation prioritaire, colloque fin mars 2008 à Amiens

26 janvier 2008

Extrait du site d’ "Education & devenir" du 25.01.08 : Socle commun : peut mieux faire ?

Education & Devenir

Groupes de liaison, de réflexion et de propositions

En partenariat avec le CRDP d’Amiens, XXIVe colloque national, les 28, 29 et 30 Mars 2008 à Amiens

Socle commun : peut mieux faire ?

Problématique (extraits)

Le texte du 11 juillet 2006 affiche de grandes et nombreuses ambitions pour le socle commun des compétences et connaissances. En résumé, il détermine « ce que nul n’est censé ignorer en fin de scolarité obligatoire sous peine de se trouver marginalisé » et il engage la responsabilité de notre système éducatif :

« L’École doit offrir à chacun les moyens de développer toutes ses facultés ». Ces ambitions doivent être replacées dans le contexte international. La majorité des pays riches tente de définir un ensemble de références destinées à cadrer les politiques éducatives. Si le vocabulaire diffère (compétences de base, compétences clés, aptitudes, capacités, standards ou normes), il existe malgré tout une tendance générale à moins s’attacher à définir des contenus de connaissance qu’à préciser les compétences.

Plutôt destiné à fournir des références pour l’évaluation des individus, le socle commun français soulève de nombreuses questions aussi bien à propos des compétences elles-mêmes, des multiples intentions affichées, qu’en raison d’une certaine ambiguïté dans la mesure où il est à la fois une base et un idéal pour la citoyenneté.

Concernant la mise en œuvre et les pratiques pédagogiques, le texte prend acte de ce que les enseignants s’écartent assez fortement des programmes. Le socle est-il, dans sa forme actuelle, l’instrument plus propre à réduire les écarts ? La définition de niveaux intermédiaires et de niveaux d’exigence n’est-elle pas indispensable pour rendre le socle plus opératoire ? L’idée même de socle est-elle adaptée, dans la mesure où elle conforte des représentations cumulatives du savoir ? Ne vaudrait-il pas mieux entrer dans une logique de compétences clés et d’évaluations formatives voire formatrices ?

Le décret situe clairement le socle commun dans une tradition républicaine dont le projet est d’élever le niveau culturel de tous mais l’histoire a montré que la référence aux valeurs républicaines ne protège pas contre les inégalités sociales. Que deviendront les jeunes qui ne maîtriseront pas les « compétences indispensables » en fin de scolarité obligatoire ? Des conditions d’évaluation uniformes peuvent-elles garantir l’égalité des chances ? Le socle peut-il exprimer la variété des cultures ou impose-t-il un nouvel arbitraire culturel ?

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