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Les propositions de l’IR-DSU pour des projets éducatifs territoriaux renforcés

22 janvier 2008

Extrait du site de l’IR-DSU, le 22.01.08 : 5 enjeux et 5 propositions pour des projets éducatifs de territoire renforcés

Forum de l’IRDSU pour le" plan banlieues"
texte définitif du 21 janvier 2008

merci de continuer à faire vos contributions complémentaires et critiques à ce texte

Pour des projets éducatifs territoriaux renforcés

Les expériences de « partenariat éducatif » menées depuis une vingtaine d’année sur différents sites, prouvent l’intérêt de structurer de véritables « projets éducatifs territoriaux ». En effet, ces différentes expériences ont largement démontré la plus-value de la mise en synergie des acteurs et des institutions, de l’appréhension globale des problématiques, de la prise en compte des spécificités territoriales et de la participation de la population, en lien avec d’autres dimensions (logement, insertion, santé...). Un projet éducatif territorial a pour vocation de renforcer la transversalité et la complémentarité éducative entre les institutions et les acteurs locaux. Il constitue de plus, un cadre favorable pour impulser des projets éducatifs innovants.

Récemment, le programme de réussite éducative a démontré l’avantage l’intérêt d’une approche individuelle articulée à une démarche collective, notamment en termes de prévention.

Cependant, un certain nombre d’éléments freinent l’avancée de ces projets : l’inflation de dispositifs, les réorientations incessantes qui découragent les initiatives, des cultures professionnelles éloignées les unes des autres, le recul de la mixité sociale.... Il est nécessaire de prendre en compte l’ensemble de ces contraintes pour pouvoir progresser sur la mise en œuvre de projets éducatifs territoriaux.

• L’appréhension globale des questions éducatives remet forcément en cause les modes d’intervention et « bousculent » les pratiques des professionnels et de leurs institutions respectives. Pourtant, chacun peut témoigner, combien la concertation entre partenaires, le décloisonnement des institutions, le travail en équipe pluridisciplinaire, peuvent considérablement améliorer la compréhension des problèmes et l’intelligence des interventions. C’est la culture du projet, du travail en équipe et du réseau qui est ici en jeu.

• Le fossé semble se creuser entre institutions et familles populaires : si une série de réformes tendent à donner une place plus importante aux familles dans le système éducatif (cf. conseil de crèche, conseil d’école, CA des collèges, comité de pilotage PEL...) Il semble que la collaboration entre parents et professionnels ne s’améliore pas véritablement, handicapée par des reproches latents de part et d’autre.

• La mixité sociale au sein des structures éducatives parait très nettement en recul, notamment du fait des stratégies d’évitement de certains périmètres scolaires. Et si les pouvoirs publics ont pris conscience, ces dernières années, du phénomène, ils peinent à le contrer. Si la mixité sociale n’est pas une condition suffisante pour la réussite de tous (les filières d’excellence qui drainent des publics favorisés dans certains établissements n’entraînent pas forcément la réussite des enfants « défavorisés » du secteur), la concentration de publics fragiles génère des processus de « résignation collective ». Favoriser la mixité nécessite des démarches très « intégrées », combinant à la fois le peuplement, les politiques urbaines et éducatives. Ces démarches impliquent l’engagement conjoint des communes, des agglomérations, des départements -avec notamment les compétences récentes en termes de périmètre scolaire-, des régions et de l’Education Nationale.

• Sur les territoires prioritaires, plus qu’ailleurs, l’échec scolaire élevé conjugué à une mobilité réduite sur conditionnent une orientation scolaire et professionnelle « subie » vers l’offre scolaire de proximité. C’est ainsi que sur certains sites, les élèves sont orientés par défaut, vers des filières professionnelles, parce qu’elles sont présentes sur leur territoire proche. Les conditions d’une négociation tripartite équilibrée entre les familles, les équipes pédagogiques et les professionnels de l’orientation ne sont pas réunies (cf. lettre injep avril 2007). Ces difficultés se trouvent accrues par des phénomènes de discrimination liés notamment à l’origine ethnique.

Le « projet éducatif territorial » s’inscrit dans une logique de projet global ancré sur l’identification des problématiques locales, articulant l’ensemble des dispositifs existants et s’appuyant sur un réseau constitué de l’ensemble des partenaires éducatifs. Si l’éducation est reconnue comme un enjeu majeur face aux mutations sociales, comme un moyen privilégié d’intégration et de mobilité sociale, il convient de prendre des mesures à la hauteur de cette ambition.

Proposition n° 1 : franchir un pallier en matière de politique éducative territoriale

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Philippe Carbasse, Laurent Dauty... pour le chantier projet éducatif territorial

Marc Valette, chargé de développement de l’inter réseaux DSU, 02 40 89 10 18

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Extrait de « Localtis » du 22.01.08 : Cinq propositions pour la réussite de projets éducatifs territoriaux

Publié le 22 janvier 2008

Sous l’intitulé "5 enjeux/5 propositions pour des projets éducatifs de territoire renforcés", l’association Inter-réseaux DSU (dotation de solidarité urbaine) expose ses dernières réflexions sur la mise en oeuvre de tels projets.

L’association livre tout d’abord ses constatations. Elle remarque que le fossé se creuse entre institutions et familles populaires et que "la mixité sociale au sein des structures éducatives paraît très nettement en recul". Elle préconise une "culture du projet, du travail en équipe et du réseau".

Sur les territoires prioritaires, l’orientation scolaire et professionnelle semble "subie vers l’offre scolaire de proximité". Cette difficulté est accrue "par des phénomènes de discrimination liés notamment à l’origine ethnique", précise-t-elle. Selon ce texte, un projet éducatif territorial doit se fonder sur l’identification des problématiques locales. Une fois le contexte exposé, l’association décline ses propositions. Il s’agit de "franchir un palier en matière de politique éducative territoriale (concertation ministères/représentants locaux, affectation de certains crédits politique de la ville à des projets expérimentaux...).

Autres principes avancés : qualifier les métiers de l’éducation, permettre une participation des familles dans ces projets éducatifs territoriaux. Sous le chapitre "conjuguer exigence de mixité scolaire et réussite éducative", l’association propose d’instaurer une commission locale "mixité sociale (sous l’égide des préfectures) et d’accompagner (financièrement et méthodologiquement) des projets ayant explicitement un tel objectif de mixité ou encore de favoriser le développement de pôles d’excellence.

Enfin, cinquième proposition : réinvestir la prévention et renforcer les partenariats autour de l’orientation et l’insertion. Pour ce faire, les axes seraient de permettre un accès réel des enfants au système de soins, à des pratiques culturelles et sportives ; développer les projets de découverte du milieu professionnel ; proposer, dès la classe de 5e, un accompagnement personnalisé des jeunes et de leur famille ; mobiliser des aides financières qui permettraient la mobilité des jeunes vers des filières éloignées de leur habitat ou encore améliorer les connaissances sur le marché du travail (concertation entre les entreprises, les organismes de formation et les services d’insertion). "Les expériences de partenariat éducatif menées depuis une vingtaine d’années sur différents sites, prouvent l’intérêt de structurer de véritables projets éducatifs territoriaux", estime les auteurs de ce texte. L’association Inter-réseaux DSU fédère 19 réseaux régionaux regroupant environ 600 professionnels de la politique de la ville.

Catherine Ficat

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