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La banlieue parisienne rejetée ou recherchée : un « Sciences-Po de plein exercice » à Créteil mais EHESS et EPHE iront-elles à Aubervilliers ?

15 décembre 2007

Extrait du « Monde » du 14.12.07 : Sciences-Po banlieue devrait voir le jour à Créteil

Les locaux historiques de la rue Saint-Guillaume (Paris 7e) explosent avec un effectif passé en dix ans de 4 000 à 10 000 étudiants. Cette année, 11 000 candidats souhaitaient y entrer contre "seulement" 4 400 en 1997. Parmi eux on en comptait 1 200 venus de Zone d’éducation prioritaire (ZEP) avec mention "très bien" au bac, contre 200 en 2000. L’institut avait le choix d’un élitisme accrû en contraignant de très bons élèves à se détourner de lui ou de s’agrandir en se délocalisant. Il a choisi la seconde solution, estimant qu’un durcissement de la sélection aurait eu des retombées négatives dans la compétition que se livrent les grands établissements européens.

Trois sites étaient en compétition : Marne-la-Vallée (Seine-et-Marne), Villetaneuse (Seine-Saint-Denis) et Créteil (Val-de-Marne). Ce dernier semble l’avoir emporté.
En effet, le directeur de l’établissement, Richard Descoings, a fait savoir sa préférence pour cette ville. Toutefois la décision finale appartient au gouvernement, qui devrait la faire connaître en janvier.

M. Descoings a exposé les raisons de son choix : Il s’agit tout d’abord de rapprocher les sciences humaines des sciences du vivant et du droit, la faculté de droit de Créteil et le CHU Henri Mondor offrant de grandes synergies. L’appartenance de l’université Paris XII au pôle de recherche et d’enseignement supérieur "université Paris-Est" avec Marne-la-Vallée et l’Ecole des ponts et chaussées, est un atout de poids. Enfin, il y a de la part de Sciences-Po "une volonté d’équilibre à l’est de Paris". Quant aux élèves, ils seront répartis entre les deux sites en fonction de leurs projets universitaires.

Les bâtiments devraient être construits sur un terrain de 9 000 m2, proche de la station de métro Echat et de l’hôpital Henri Mondor.

L’objectif de la direction de l’école est d’accueillir 9 000 à 10 000 étudiants sur ses deux sites, Créteil permettant d’en absorber environ 3 000. L’établissement devrait pouvoir ouvrir à la rentrée 2010 avec une première promotion de 400 à 500 élèves. Le coût de la construction devrait atteindre entre 35 et 45 millions d’euros et les frais de fonctionnement annuels sont estimés à 20 millions d’euros.

Ce Sciences-Po bis ne sera pas un Sciences-Po de banlieue, au rabais. Il sera de plein exercice, avec un premier et un deuxième cycles.

Il accueillera donc les mêmes élèves que celui de Paris puisque le concours d’entrée sera unique.

Francis Gouge

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Extrait de « Libération » du 26.11.07 : Deux écoles des sciences sociales ne veulent pas aller à Aubervilliers

Les enseignants de l’Ecole des hautes études en sciences sociales et de l’Ecole pratique des hautes études estiment que leur déménagement dissimule une tentative de démantèlement.

Les enseignants-chercheurs de l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) et de l’Ecole pratique des hautes études (EPHE) à Paris protestent contre leur déménagement à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) en 2008, estimant qu’il « menace » les sciences humaines.

« Pour cause de travaux de mise aux normes de sécurité dans la Sorbonne d’un côté, et de désamiantage d’un bâtiment situé boulevard Raspail (à Paris) de l’autre, l’EPHE et l’EHESS sont l’objet d’une décision prise au mois d’août par les pouvoirs publics leur imposant un déménagement en septembre 2008 dans la commune d’Aubervilliers », expliquent-ils dans un texte que l’on peut lire sur leur blog (parcelle521.unblog.fr).

Or, selon ces chercheurs, dans la zone d’accueil, intitulée « parcelle 521 », « rien n’est encore prêt pour les accueillir » : « ni habitations, ni résidents, ni vie sociale ». Surtout, « ils seront à l’écart des bibliothèques et des fonds spécialisés dont la fréquentation assidue est vitale pour eux ».

Pour eux, la mise aux normes et le désamiantage « servent d’alibi à une opération de démantèlement qui ne dit pas son nom », ce qui constitue une « menace sur les sciences humaines ».

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Extrait du site « Liens socio », le 04.11.07 : Pourquoi nous ne démissionnerons pas

Par Stéphane Bonnéry, Daniel Frandji, Sandrine Garcia, Mathias Millet et Philippe Vitale.

A la suite de la « lettre de démission » d’un maître de conférences en sociologie (1), le journal « Le Monde » a publié une série d’articles (2) qui pose question en raison de sa partialité.

A lire les conditions exceptionnelles des enseignants du supérieur (salaires, heures de travail, liberté d’agir et de faire) qui nous sont présentées dans ces articles et les commentaires d’un professeur de management et d’un maître de conférences dont la démission publique est mise au devant de la scène en disqualifiant globalement le métier, le lecteur du Monde a-t-il d’autres conclusions à tirer que celles du déclin de la fac et de ses enseignants, donc de l’inéluctabilité de la loi Pécresse LRU (Liberté et Responsabilité des Universités) ?

Electrons libres, dénigrant les étudiants, nuls en pédagogie, trop payés, jamais évalués, travaillant trop peu, tels sont quelques uns des poncifs qui ont tenu lieu d’analyse. Les manques budgétaires sont une des raisons qui alimentent les dysfonctionnements universitaires, et ceux-ci sont utilisés comme arguments contre la logique de service public d’enseignement supérieur en ajoutant des propos exagérés et réducteurs sur la somme de travail globale, en demandant toujours plus aux universitaires, au nom de la gestion managériale (pour rentrer dans un palmarès mondial des universités dont on s’étonne encore des modalités de classement).

Il est difficile de répondre à ces contre-vérités sans être taxés de corporatisme. Les dysfonctionnements pointés existent bien pour partie. Mais pourquoi les désigner sur un ton narquois et fataliste, en les attribuant à des façons de faire individuelles tout en les généralisant ? Ces problèmes s’expliquent autrement et pourraient être accrus par la réforme universitaire en cours.

S’agissant tout d’abord du mode de recrutement des enseignants du supérieur, qui ne serait qu’un simple mode de cooptation entre "collègues", quelques rectificatifs s’imposent. Primo, un simple recensement des parcours des enseignants titulaires permet de réfuter l’accusation généralisante du localisme dont souffrirait leur recrutement. Secundo, l’audition d’un candidat par une commission de spécialistes chargée de ce recrutement n’est pas pire que celles qui ont cours dans le privé et d’autres secteurs d’emplois publics. Point d’études morphopsychologiques, de test de personnalité et de QI (...), mais une sélection qui a au moins le mérite de travailler sur des critères scientifiques (publications, enseignements...). Ces commissions sont plurielles, le lieu de débats, de confrontations parfois vives sur les choix de recrutement, avec des comptes-rendus, ce qui est peu compatible avec les stéréotypes véhiculés d’un lieu qui serait toujours uniforme et fait d’arrangements souterrains et silencieux. Le fonctionnement de ces commissions est loin d’être parfait et mérite d’être repensé pour encore plus de transparence et avec des moyens pour un travail de qualité (pas moins d’une centaine de candidats pour un poste !). Au contraire, de multiples voix s’inquiètent : les orientations en cours visant à supprimer ces commissions pourraient aggraver les risques de clientélisme. Il s’agit d’un recrutement fait par les présidents d’universités et des conseils d’administrations locaux et moins représentatifs qu’auparavant, en dehors de la rigueur de pensée de chaque discipline scientifique. Le risque est celui d’une porte ouverte au monolithisme théorique et à la limitation de la recherche à ce qui est rentable à court terme pour les actionnaires privés des organismes appelés à être les futurs financeurs de la recherche.

Concernant la froideur des relations de travail des universitaires, leur conflictualité permanente, leur mépris des étudiants, quel amalgame et quelle généralisation grossière ! De réels problèmes existent à ce sujet, mais là encore, le sarcasme et l’explication qui individualise la lecture de ces faits masque les raisons profondes qui conduisent aux dysfonctionnements qui pourraient être aggravés par les réformes en cours.

Rappelons que les universitaires, en plus de leurs 192h d’enseignement ont d’autres tâches pédagogiques (préparation des cours, corrections, accompagnement des étudiants, jurys, Erasmus...) et que ceci ne constitue qu’un mi-temps, l’autre étant consacré à la recherche (qui alimente les cours). Les tâches administratives croissantes se rajoutent (organisation des études, élaboration des maquettes de diplômes, etc.). La loi LRU accentue pour chaque universitaire la concurrence entre enseignement, recherche, tâches administratives, surtout si l’on doit, encore plus qu’aujourd’hui, courir le cachet privé pour financer le fonctionnement de l’Université.

Cette réforme pousse à la concurrence entre laboratoires, entre disciplines, entre universités pour marchandiser les logiques de la recherche. Dans ce contexte, il est un peu trop facile de stigmatiser et de généraliser l’individualisme qui, en partie, règne dans le milieu universitaire en « oubliant » que les réformes depuis des années, et notamment la dernière en date, exacerbent ces concurrences entre chercheurs : l’issue semble au contraire être dans une conception de service public de recherche et d’enseignement supérieur qui s’appuie sur des statuts plus collectifs.

La loi actuelle, si elle va dans le sens d’une fabrication d’universités à plusieurs vitesses, ne peut qu’accroître la démotivation des enseignants dans les universités délaissées ; l’enseignement supérieur anglais qui conjugue universités de prestige et université de masse aux diplômes au rabais est un exemple de ce qu’il ne faudrait pas faire ! En outre, des managers omnipotents auraient le pouvoir de dispenser de cours un universitaire « rentable » pour attirer des financements privés de recherche : l’enseignement serait alors présenté comme une punition ! Ni la recherche, ni la qualité des formations, ni les étudiants n’ont à y gagner.

Face à ces difficultés, comme nombre de collègues, nous faisons le choix de ne pas sacrifier le savoir ni les étudiants. Beaucoup d’échecs attribués à l’Université ont en réalité été induits par des politiques de massification uniquement axées sur les taux de réussite quantitatifs dont les étudiants sont victimes. Par conséquent, beaucoup d’étudiants arrivent à l’Université en connaissant déjà des difficultés scolaires, et sans aucune maîtrise de ce que requiert la réussite dans des études supérieures. Cela nécessite de prendre les choses très sérieusement, sans démagogie, avec de l’exigence, de l’accompagnement et des enseignements. D’où des transformations profondes et nécessaires à l’amélioration de l’Université, au contraire du mouvement actuel : nous expliquera-t-on en quoi l’appropriation de savoirs et le développement de capacités d’analyse et de réflexion rigoureuses dans de réels enseignements universitaires (qu’il faudrait diminuer notamment au profit de cours de rédaction de CV) sont contradictoires avec « l’employabilité des étudiants » ?

Avec des moyens supplémentaires pour engager une transformation de progrès de l’Université, nous sommes convaincus que ce double objectif pourrait être tenu : celui de la démocratisation de l’accès et de la réussite des études ; celui du maintien d’un enseignement supérieur et d’une recherche de qualité.

En tant que Maîtres de conférences pas très anciens dans le métier, nous sommes persuadés qu’il faut transformer l’université et non la démanteler. Nous essayons de travailler tous les jours dans cet esprit. Parce que la gravité de cette question exige mieux que des sarcasmes, et parce que nous voulons mener ce combat-là, nous, nous ne démissionnerons pas !

 Stéphane Bonnéry, Maître de conférences, Université Paris 8 Saint-Denis

 Daniel Frandji, Maître de conférences, IUFM de Lyon

 Sandrine Garcia, Maître de conférences, Université Paris IX Dauphine

 Mathias Millet, Maître de conférences, Université de Poitiers

 Philippe Vitale, Maître de conférences, Université d’Aix-en-Provence

(1) Dunezat Xavier (2007), « Pourquoi je démissionne de mon poste d’enseignant-chercheur en sociologie à l’université », liens socio, octobre 2007

(2) « Réforme universitaire. Les profs en première ligne » (dans l’édition datée du 13 octobre 2007) et « Copinage et "mépris" des étudiants : un enseignant ouvre le débat sur le recrutement à l’université » (dans l’édition datée du 16 octobre 2007).

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Extrait du « Monde » du 15.12.07 : Oui, la recherche peut vivre en banlieue

Depuis quelques semaines, des tribunes libres et articles parus dans plusieurs journaux français et étrangers ont cherché à alarmer l’opinion à propos d’un projet de transfert à Aubervilliers de l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) et de l’Ecole pratique des hautes études (EPHE). Selon ces textes, ces établissements d’enseignement supérieur et de recherche en sciences humaines et sociales (EHESS et EPHE), mais aussi en sciences de la vie et de la Terre (EPHE), seraient voués à un déclin irréversible s’ils venaient à quitter, même partiellement, leurs implantations actuelles dans le centre de Paris, à proximité des grandes bibliothèques et sur des sites (la Sorbonne, le boulevard Raspail) qui contribuent à leur fort rayonnement international. De façon plus inquiétante, ce projet cacherait même une volonté politique inavouable de démanteler ces institutions en les exilant en un lieu dépourvu des aménagements et services nécessaires à leur bon fonctionnement.

Les analyses et les opinions exprimées dans ces textes ne reflètent pas les positions de l’ensemble de la communauté scientifique concernée.

Nous ne nous attarderons pas sur l’image désastreuse que ces tribunes et articles ont contribué à donner du milieu intellectuel, en permettant à certains médias de le dépeindre comme frileusement attaché à son confort, à ses habitudes de fréquentation des quartiers historiques du centre de la capitale, incapable de faire face à de nouvelles exigences et de s’adapter à de nouvelles situations, bref, pourvu de tous les défauts du parisianisme le plus décrié. Inutile de souligner que nous ne nous reconnaissons pas dans cette image caricaturale, qui contraste avec la volonté d’accueil à Aubervilliers, publiquement exprimée par les élus locaux de Plaine-Commune.
Plus graves nous paraissent les présupposés et amalgames qui sous-tendent certains des refus exprimés jusqu’ici. Ceux-ci introduisent en effet souvent une confusion entre deux opérations distinctes : d’une part un déménagement à court terme, motivé par les travaux de rénovation de la Sorbonne, qui touchent les locaux de l’EPHE, et par le désamiantage de l’immeuble de l’EHESS (et de la Maison des sciences de l’homme), boulevard Raspail, déménagement qui a conduit l’administration à envisager un relogement provisoire dans un immeuble sur le site des Magasins généraux d’Aubervilliers ; d’autre part, le projet de création à moyen terme, sur le même site, d’un véritable campus associant l’ensemble de nos disciplines, projet dont nos établissements sont les porteurs.

Le premier implique un transfert sur un site en reconversion, qui va beaucoup évoluer dans les mois et années à venir, mais n’offre pas encore, en l’état actuel, la qualité d’environnement souhaitable et les services indispensables : il suscite donc des inquiétudes légitimes, que nous partageons et auxquelles il faut apporter une réponse satisfaisante, quitte à envisager des alternatives. Mais nous ne voulons pas que ces inquiétudes soient instrumentalisées pour discréditer le projet de grand pôle des sciences sociales sur Paris-Nord.
Un des arguments qui facilitent l’amalgame, qui est avancé pour refuser tout transfert, est la perte irrémédiable que représenterait l’éloignement de nos institutions du centre de Paris, du "campus" du Quartier latin au sens large, espace unique de concentration de ressources et d’échanges intellectuels. Il suffit de pousser ce raisonnement jusqu’au bout de sa logique pour en dévoiler la faiblesse : à ce compte, en effet, tous les établissements d’enseignement supérieur et de recherche en sciences humaines et sociales auraient dû rester dans les parages immédiats ou à l’intérieur de la Sorbonne, ce qui signifie qu’à l’heure actuelle ils végéteraient ou auraient depuis longtemps péri par asphyxie.

Quand il traduit la recherche d’espaces plus vastes, plus adaptés aux exigences nouvelles de l’enseignement et de la recherche, l’éloignement est évidemment signe de vitalité. Cet éloignement de surcroît est très relatif : être aux portes du Paris du XIXe siècle, c’est en fait s’inscrire à l’intérieur de l’espace urbain fonctionnel de la capitale du XXIe siècle, et tant l’EHESS que l’EPHE entendent conserver, boulevard Raspail et à la Sorbonne, des locaux adaptés à des enseignements et des manifestations représentatifs de leur spécificité.

Enfin, à trop proclamer qu’on ne peut bien penser et travailler qu’au coeur de Paris, on finit par laisser croire que c’est avant tout le lieu, et non la vigueur de la pensée, la qualité de la recherche et de l’enseignement, qui font la renommée d’un établissement et assurent son rayonnement. C’est l’homme qui fait la valeur du lieu. L’histoire offre assez d’exemples d’institutions qui, en dépit d’une implantation prestigieuse, voire à cause d’elle, se sont endormies sur leurs lauriers et n’ont plus brillé que comme des astres morts.

Le projet de création d’un campus Paris-Nord, où les activités de recherche et d’enseignement de nos établissements bénéficieraient d’une installation modernisée et élargie, du regroupement de ressources documentaires, de capacités d’accueil indispensables aux échanges internationaux et de la proximité de logements étudiants, offre au contraire une perspective de renouvellement et une occasion de créativité telles qu’il s’en présente rarement. Les avantages qu’on peut en attendre ne sont pas seulement d’ordre pratique : en oeuvrant ensemble à la conception de ce campus, nous sommes invités à donner un nouveau souffle à nos disciplines, à trouver de nouveaux croisements, à élaborer les cheminements et remises en question sans lesquels l’invocation des grands noms qui ont donné leur éclat aux sciences humaines et sociales en France n’est qu’un rite incantatoire.

L’importance de cet enjeu appelle un engagement ferme et définitif de l’Etat, sans lequel aucun projet ambitieux, indispensable pour donner à nos disciplines les moyens de garder leur rayonnement international, ne pourra être élaboré. Cet engagement portant à la fois sur le développement d’un pôle nouveau et le maintien d’une présence au centre de Paris dissipera les incertitudes sur le long terme et permettra ainsi de mieux répondre aux inquiétudes sur le court terme. Nous sommes pleinement conscients des réels problèmes que pose la période transitoire. Mais la meilleure façon de faire face aux difficultés n’est pas de se crisper sur une position de refus total : le projet de Cité des humanités et sciences sociales est un défi qui mérite d’être relevé par la cohésion et la mobilisation de tous les acteurs pour préparer l’avenir.

Signataires :

Hubert Bost, Dominique Charpin, Gilbert Dahan, Françoise Delvoye, Jean-Daniel Dubois, Vincent Duclert. Gerdi Gerscheimer, Frantz Grenet, Henri Hugonnard-Roche, Philip Huyse, John Lagerwey, Marie-Joseph Pierre, François de Polignac, Isabelle Saint-Martin, Jean-Paul Willaime, Christiane Zivie-Coche, de l’école pratique des hautes études (EPHE) ; Patrice Bourdelais, Hamit Borzarslan, Jacqueline Carroy. Catherine Clémentin-Ojha. Didier Fassin, Rita Hermon-Belot. Denis Matringe. Pierre Monet, Pap Ndiaye, François Pouillon. Christophe Prochasson, Jean-Marie Schaeffer, Jean-Claude Schmitt, Houari Touati, Cécile Vidal. Michael Werner, François Weil, de l’école des hautes études en sciences sociales (EHESS).

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