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25.10.07 - Stéphane Bonnerie, sociologue : « La semaine de 4 jours aggravera les inégalités scolaires

25 octobre 2007

Extrait du site « VousNousIls », le 24.10.07 : Semaine de quatre jours pour les écoliers : "une erreur" selon un chercheur

Le professeur François Testu, spécialiste des rythmes scolaires, a qualifié mardi soir à Créteil d’"erreur" la volonté du gouvernement de supprimer l’école le samedi matin, expliquant qu’une semaine de quatre jours créait "l’irrégularité" pour les enfants.

"La plus belle erreur en matière d’aménagement du temps scolaire, c’est de vouloir mettre en place cette semaine de quatre jours secs", a déclaré M. Testu, professeur à l’université de Tours, à l’occasion d’une conférence-débat organisée par les parents d’élèves FCPE du Val-de-Marne.
Malgré les travaux et les études menés sur l’aménagement du temps scolaire et les rythmes de l’enfant, "aujourd’hui, les rythmes scolaires, on s’en fout royalement", a regretté le chercheur, qui a exprimé "une certaine lassitude par rapport à nos décideurs politiques".

La semaine de quatre jours secs "crée l’irrégularité. L’enfant est en permanence en rupture" avec son rythme journalier, a dit M. Testu, en soulignant aussi que "la libération de temps", avec une réduction annoncée de deux heures de cours par semaine, n’était "pas forcément synonyme d’épanouissement".

Cette réforme a été "présentée comme étant dans l’intérêt familial et des élèves en difficulté", mais "on ne va pas diminuer les inégalités scolaires en réduisant les heures d’école", a renchéri Stéphane Bonnerie, sociologue travaillant sur les inégalités scolaires.

Si les enfants ont deux heures de moins par semaine, "réaménageons prioritairement la journée", a suggéré M. Testu, en ajoutant que des changements sur "un sujet tellement passionnel, tellement politique", supposaient une "concertation".

Auparavant, Georges Fortinos, ancien inspecteur général de l’Education nationale et coauteur avec M. Testu d’un livre sur les rythmes scolaires, avait rappelé qu’historiquement, "à chaque fois qu’il y a eu un aménagement du temps scolaire", ça l’a été "très rarement pour des raisons pédagogiques et éducatives".

Pour la FCPE du Val-de-Marne, qui y est opposée, la semaine de quatre jours est "contraire à l’intérêt de l’enfant" et "aggravera les inégalités sociales".

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