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"En ZEP, quand ça chauffe, c’est au sens propre", suite de la chronique d’un prof de ZEP sur un blog de Libération « S’il n’y avait que les élèves »

5 octobre 2007

Extrait du blog « S’il n’y avait que les élèves » du 02.10.07 : La douche écossaise

Passé sa première année d’adaptation, le prof en ZEP a plutôt tendance à prendre confiance.
Il stresse de moins en moins avant d’entrer en classe, il dort de mieux en mieux la nuit, il arrive même de plus en plus souvent à faire de vrais cours, il trouve les élèves attachants et ça se passe bien avec eux.
Bref, il maîtrise... ou croit maîtriser.

Le problème c’est qu’en ZEP, il n’y a pas que le Ramadan et la photo de classe

. Et que quand ça chauffe, c’est au sens propre.
Vendredi après-midi, pendant la récréation, des élèves non encore identifiés ont mis le feu aux toilettes des garçons.
Un vrai feu qui dégage une bonne grosse fumée noirâtre.
Spectacle assuré pour la foule amassée.
Les quelques profs et surveillants qui tentaient d’éloigner les élèves ont subi une bordélisation en règle avec cris de chahut, jets de marrons - pourtant il n’y a pas de marronniers dans la cour - de bouts de règles, de gommes et de cailloux.
Une vraie tribune du PSG, quoi !

Le tout filmé avec des portables, histoire de montrer ses exploits aux petits camarades des collèges d’à côté.
Tout est finalement rentré dans l’ordre et les élèves se sont retrouvés en classe devant leurs profs.
Mes grands Troisième adoptaient un air très digne en écoutant mon petit laïus sur le mode du remontage de bretelles solennel, voix blanche et visage fermé.

Dans le RER du retour, on était quelques-uns à méditer cette leçon d’humilité.

Le prof en ZEP, parfois, il maîtrise... sa classe dans sa salle de classe.
• Guillaume •

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