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L’accompagnement éducatif dans l’académie d’Aix-Marseille

3 septembre 2007

Extrait de « La Provence » du 01.09.07 : Des profs et des étudiants pour "les orphelins de 16 heures"

Le recteur de l’académie Aix-Marseille expose la mise en place du dispositif Darcos

Le président Sarkozy les a baptisés "les orphelins de 16h". Xavier Darcos, son ministre de l’Éducation, qui a trouvé l’expression "un peu dure mais juste", évoquait, mercredi, "des jeunes collégiens désoeuvrés, n’ayant personne à la maison pour les aider à faire leurs devoirs". Le gouvernement a donc décidé un dispositif d’accompagnement éducatif : deux heures (16h-18h), quatre jours par semaine, avec trois activités au goûter (aide aux devoirs, sport, culture).

La circulaire a été publiée en août et depuis les rectorats s’activent. Hier, Jean-Paul de Gaudemar, le recteur de l’académie Aix-Marseille, a dessiné les grandes lignes du schéma académique. "Nous nous concentrerons sur les élèves de 6e des 66 collèges classés en éducation prioritaire." Le calcul fait par le ministère porte sur un maximum d’un tiers de volontaires sur le total des 6e de ces établissements. L’enveloppe donnée par le ministère à l’académie est très importante, puisque pratiquement 25% de nos collégiens sont en Zone d’éducation prioritaire (ZEP). 128 586 heures au taux heures supplémentaires soit 198 équivalents postes seront attribués à l’opération cette année.

Il faut ouvrir le chantier dès la rentrée puisque la circulaire stipule que le 5 novembre les plans académiques devront être bouclés pour attaquer après les vacances de Toussaint. Les enseignants seront sollicités pour les aides au devoir, payées en heures supplémentaires défiscalisées. "Pour les autres activités de sport et de culture, nous nous adresserons à des associations. Je suis favorable personnellement à solliciter des étudiants qui seront rémunérés", a exposé le recteur.

Les syndicats d’enseignants, qui sont tous favorables sur le principe, craignent que le recrutement ne soit pas à la hauteur ou auraient souhaité que "cette opération, au moment où le gouvernement supprime des postes, s’inscrive dans les services, en concertation et en équipe", pour Gilbert Tomasi, Snes. Par ailleurs, le recteur a présenté le projet 2007-2010. Il s’agit d’un document, fruit de deux ans de travail, qui fixe des objectifs chiffrés aux établissements et à l’institution. Exemple, faire baisser de 19,1% à 18% le taux d’élèves entrant en 6e avec au moins un an de retard.

"Il faut que la culture de la performance rentre dans l’Éducation nationale", a plaidé le recteur. Qui a enfin exposé grandes lignes et chiffres-clés de la rentrée de mardi. "Après une montée en puissance régulière (Ndlr dans le sillage du bébé de l’an 2000), les effectifs du premier degré commencent pour la première année à stagner.

En revanche, nous perdons toujours des élèves dans les collèges, mais l’infléchissement est moins net (-134 élèves) et enfin logiquement ce sont dans les lycées (-987) et lycées professionnels (-225) que nous devenons déficitaires", a conclu le recteur. L’académie emploie 45000 personnes et son budget s’élevait à 2818 millions d’euros en 2006.

Par Philippe Wallez

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