Faut-il des discriminations positives ?

28 avril 2007

Extrait du site de l’Observatoire des inégalités, le 27.04.07 : Faut-il des discriminations positives ?

Quand le mérite sanctionne des privilèges plus que l’effort personnel l’idée de discrimination positive est renforcée.

Comment « donner plus à ceux qui ont moins ? Faut-il pour cela mettre en œuvre des « discriminations positives » ? Il s’agirait de prendre des mesures dérogatoires (par exemple des quotas de recrutement) pour aider davantage certaines populations, comme l’ont beaucoup pratiqué les Etats-Unis à partir des années 60 pour la minorité noire.
Dans la pratique, l’égalité formelle proclamée par le droit est souvent un paravent qui laisse prospérer les inégalités réelles, compte tenu des avantages dont bénéficient certains. De l’école à l’entreprise, le mérite tant mis en avant sanctionne alors plus des privilèges que des efforts personnels. Aux inégalités liées à l’origine sociale, viennent s’ajouter celles qui dérivent de la couleur de peau, la nationalité ou le simple patronyme.
Il suffit d’observer le marché du travail ou le secteur du logement pour constater combien les jeunes, en particulier, semblent « triés » en fonction de leurs origines. Le taux de chômage des jeunes d’origine algérienne de 30 à 35 ans était de 40 % en 1999, contre 11,8 % pour la moyenne nationale.

Avec la loi sur la parité en politique ou les zones d’éducation prioritaire, la France a déjà expérimenté des mesures de ce type. La plus grande urgence est de commencer par supprimer les discriminations négatives, comme l’interdiction de millions d’emplois aux étrangers, notamment dans la fonction publique.

Faut-il aller au-delà ? Dans les entreprises ou les administrations, une volonté plus forte d’intégrer ceux qui sont les plus désavantagés ne ferait pas de mal. Mais il ne faudrait pas que la « discrimination positive » serve d’alibi à l’abandon de politiques plus larges de lutte contre les inégalités sociales. Celles-ci demeurent le moyen le plus efficace de favoriser l’intégration et la cohésion sociale.

Comment donner plus à ceux qui ont moins ? Faut-il pour cela mettre en œuvre des « discriminations positives » ? Par ce terme on entend la mise en place de mesures dérogatoires (par exemple des quotas de recrutement) pour aider certaines populations.

Dans de nombreuses situations, l’égalité juridique est insuffisante pour conduire à une égalité réelle, tant les handicaps de certaines populations sont importants. Ce constat a été fait notamment à partir des années 60 aux Etats-Unis à propos de la communauté noire. D’où l’idée d’un « coup de pouce » supplémentaire, de discriminations « positives », qui contrebalancerait les discriminations négatives particulières dont sont victimes ces populations.

Puisque que certains partent avec un handicap, on considère qu’il n’est pas juste que les règles de la course soient exactement les mêmes que pour les autres. Et il est vrai qu’aux inégalités liées à l’origine sociale, viennent s’ajouter celles qui découlent de la couleur de peau, la nationalité ou du simple patronyme. Il suffit d’observer le marché du travail ou le secteur du logement pour constater combien les jeunes, en particulier, semblent « triés » en fonction de leurs origines. Par exemple, le taux de chômage des jeunes d’origine algérienne de 30 à 35 ans atteignait 40 % en 1999, contre une moyenne nationale de 11,8 %.

Avec la loi sur la parité en politique ou les zones d’éducation prioritaire, la France a déjà expérimenté des mesures proches de ce type. Mais il serait plus urgent de supprimer les discriminations négatives, comme l’interdiction de millions d’emplois aux étrangers, notamment dans la fonction publique.

Faut-il aller encore plus loin ? Dans les entreprises ou les administrations, une volonté plus forte d’intégrer ceux qui sont les plus désavantagés ne serait pas de trop. Mais il ne faudrait pas que la « discrimination positive » serve d’alibi à l’abandon de politiques plus larges de lutte contre les inégalités sociales et la précarité. Ces dernières demeurent le moyen le plus efficace de favoriser l’intégration et la cohésion sociale.

Le site de l’ Observatoire des inégalités

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