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Les ZEP dans une analyse politique de l’Humanité

19 avril 2007

Extrait de « L’Humanité », le 18.04.07 : Face aux aspirations populaires, que proposent les différents candidats ?

Les préoccupations sociales demeurent au premier plan des attentes des Français. Tour d’horizon.

École de l’inégalité ou de la réussite ?

27 000 postes d’enseignants supprimés dans le secondaire en 5 ans. 62 % d’une génération obtient aujourd’hui son baccalauréat. Ce taux ne progresse plus depuis 1995. Seuls 16 % des enfants d’ouvriers obtiennent un bac général, contre 71 % des enfants de cadres supérieurs. 150 000 jeunes quittent le système scolaire sans qualification.

Deux modèles d’école seront en balance dimanche.

L’un, sélectif, vise à organiser une sortie progressive du système scolaire des élèves en difficulté, après leur avoir assuré une base de connaissances minimales. C’est celui mis en oeuvre par la loi d’orientation sur l’école votée en 2005 (dite loi Fillon) ou la réforme des ZEP, instituant le socle commun de compétences et organisant l’orientation dès la fin de cinquième.

C’est celui défendu, en outre, par les candidats de droite, à commencer par Nicolas Sarkozy et Jean-Marie Le Pen. Le premier revendique la fin de la carte scolaire, valorise l’individualisation des parcours et l’orientation par le mérite, adaptée aux « réalités du monde du travail » et ajustable jusqu’à l’université, dont il veut libérer les droits d’inscription. Le second demande, en plus, la mise à bas du collège unique et le retour aux programme de 1923 dans le primaire. François Bayrou, enfin, propose de « sortir les élèves perturbateurs du collège » afin de leur proposer « une pédagogie adaptée » dans des internats de « réussite éducative ».

À gauche, on reste attaché à l’idéal républicain de la réussite de tous... avec plus ou moins de véhémence, toutefois. Si elle ne remet pas en cause le collège unique, Ségolène Royal propose des « internats relais » pour les collégiens perturbateurs et opte pour un « assouplissement de la carte scolaire ». Mais elle envisage aussi des dispositions pour prévenir l’échec, limitant à 17 le nombre d’élèves de CP et de CE1 en ZEP, favorisant le travail en équipe des profs ou rétablissant « les moyens retirés à l’école. » Marie-George Buffet, enfin, se fait une fervente avocate de l’élévation générale des connaissances, demandant entre autre l’abrogation de la loi Fillon, la scolarité obligatoire de trois ans à dix-huit ans et l’allocation d’autonomie universelle pour les étudiants. Elle propose également la gratuité des facs et le recrutement de 150 000 profs et de 45 000 personnels non enseignants en cinq ans.

(...)

Marie-Noëlle Bertrand, Yves Housson, Pierre -Henri Laab, Grégory Marin, Ludovic Tomas

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