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Une analyse du débat politique sur les ZEP par un site de l’enseignement privé

9 avril 2007

Extrait du site de l’Essec, le 08.04.07 : Privatiser l’école

Face aux résultats excellents des meilleures prépas privés, et aux scores calamiteux des universités françaises, une question se pose : faut il définitivement privatiser l’école française ?

IPESUP, établissement privé s’il en est, affiche chaque année 90 % d’admissions dans les trois « parisiennes » - HEC, ESCP, ESSEC. Le lycée du Parc, lycée public, envoie chaque année aux alentours de 50 % de ses étudiants en classe préparatoire EC dans les trois parisiennes. Est-ce à dire qu’il faut privatiser l’école ?

Si aucun homme politique n’ose en arriver à cette conclusion, il n’en reste pas moins que des ébauches de projet de libéralisation du système éducatif français dorment dans les cartons de certains candidats à la présidentielle. C’est le cas de Nicolas Sarkozy.

Suppression de la carte scolaire, autonomie des établissements, rémunération des enseignants au mérite, encouragement du privé sous contrat à s’implanter dans les zones sensibles sont au programme de la loi sur l’école de Nicolas Sarkozy s’il était élu en 2007. Convaincu que la compétition est saine, y compris pour l’éducation nationale, l’entourage de Nicola Sarkozy milite pour un mise en concurrence des différents établissements scolaires. Ceci leur permettrait de se spécialiser et de devenir compétitif sur leurs créneaux respectifs. Il s’agirait de consacrer 20 % du budget du ministère à cette refonte du système éducatif français. Cette refonte passera aussi par l’adoption d’un salaire au mérite pour les professeurs qui ont le courage d’enseigner dans des établissements difficiles. Les ZEP seraient supprimées.

A l’inverse, la gauche brille par son absence... On peut présumer un certain attachement à l’école publique contre l’école « libre », entendons privée. Elle sera certainement attachée à conserver la carte scolaire et les ZEP puisqu’elle en est l’initiatrice. On peut néanmoins penser que la synthèse du congrès du Mans reflètera plus ou moins le programme du candidat socialiste de 2007. La synthèse socialiste du congrès du Mans décline la réforme sur l’éducation en cinq actes : un service éducatif de la petite enfance, un financement accru des ZEP, accompagnement des élèves à la sortie de leur scolarité, promotion des universités et ouverture des grandes écoles avec des quotas en classes prépa, intégration de tous les enfants avec la création de pensionnats publics.

Un beau sujet de débat. Et pour le coup, une droite et une gauche qui se démarquent.

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