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Présidentielle 2007. La Ligue de l’Enseignement pour l’égalité réelle.

23 mars 2007

Extraits de « L’Expresso », le 22.03.07 : Les 10 propositions de la Ligue de l’enseignement

Les trois premières des 10 propositions

1. Un service public présent sur tous les territoires

Tout enfant est éducable, tout jeune doit posséder une qualification au moins du niveau CAP-BEP (niveau V), chacun doit être en mesure de se former, de se qualifier et de se cultiver tout au long de sa vie d’adulte, de citoyen et de travailleur, dans les conditions d’une Union européenne en devenir et ouverte sur le monde. Pour la Ligue de l’enseignement, ces principes et exigences nécessitent la présence partout, avec les collectivités territoriales et contrôlé par l’État, du service public, laïque et gratuit d’éducation, dont l’accès est garanti.

La Ligue de l’enseignement demande à ce que cette accessibilité soit instaurée dès l’âge de 2 ans au sein d’un service public de la petite enfance diversifié, associant l’école maternelle et les autres structures d’accueil de la petite enfance. La Ligue de l’enseignement demande également que la scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans soit maintenue réellement pour tous afin que chacun puisse acquérir une culture, des connaissances et des compétences communes et qu’un droit d’éducation soit ouvert jusqu’à 18 ans, reportable ultérieurement s’il n’a pas été utilisé en formation initiale.

2. Donner plus et mieux à ceux qui ont le moins

L’uniformité dans l’attribution des moyens permet d’afficher une égalité de traitement des établissements scolaire qui est profondément inégalitaire. Elle ne prend pas en considération les caractéristiques sociales et territoriales qui demandent des projets reposant sur des stratégies éducatives et culturelles adaptées pour la réussite de tous les élèves et les moyens humains et financiers spécifiques pour les mettre en oeuvre. La Ligue de l’enseignement demande qu’à cette fin l’État et les collectivités territoriales, pour ce qui les concerne respectivement, affectent une partie des moyens en fonction de ces caractéristiques et des projets pour les prendre en compte (projets d’établissements scolaires proprement dits et, dans le champ territorial, avec les collectivités territoriales, les associations... projets d’accompagnement à la scolarité, projets éducatifs, culturels et sociaux, tous ces projets devant prévoir les modalités de leur évaluation).

Cet encouragement de l’autonomie des établissements a comme corollaire un renforcement du pilotage, tant au plan académique qu’au plan national, par l’imposition d’un cahier des charges portant sur le respect d’un certain nombre d’obligations : hétérogénéité des classes tant au point de vue du niveau des élèves qu’au point de vue social, accueil des familles, prise en compte de l’expression et des demandes des élèves et de leurs délégués, implication de l’établissement sur son territoire... La Ligue de l’enseignement demande enfin que le budget de la Nation fasse de l’éducation une véritable priorité pour prévenir et combattre les inégalités en donnant plus et mieux à ceux qui ont moins, les appuis financiers apportés aux jeunes et/ou à leurs familles (bourses, allocations...) faisant partie de cette politique.

3. Une autre carte scolaire

Le système éducatif ne peut entériner, voire renforcer les conséquences de la ségrégation sociale qui résulte de la politique du logement et de l’habitat. À cette fin, la Ligue de l’enseignement demande que le service public d’éducation crée en son sein les conditions de la mixité sociale et du vivre ensemble au moyen d’une carte scolaire organisée en secteurs regroupant trois à quatre collèges, et les écoles d’où viennent leurs élèves, de manière à ce que chaque secteur, et chaque établissement scolaire public et privé qui le compose, assure en son sein cette mixité. Ces secteurs sont établis et révisés régulièrement par concertation entre autorités académiques et collectivités territoriales (loi du 13 août 2004) après négociation avec les établissements scolaires publics et privés soumis aux mêmes obligations. Les établissements exposent leur projet pour prendre en compte la mixité sociale et assurer que chaque élève puisse atteindre les objectifs fixés nationalement.

(...)

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