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Présidentielle 2007. Pour le PS, des « financements sans précédent » sont nécessaires pour les ZEP

19 février 2007

Extraits de « Libération » du 15.02.07 : Ecole : Le droit à la réussite pour tous

Pour le PS, l’Ecole de la République est au coeur des enjeux d’aujourd’hui et de demain

Depuis plusieurs mois le ministre De Robien mène une campagne médiatique effrénée sur le thème « jamais autant n’avait été fait pour l’école que sous ce gouvernement ». A cette campagne s’est ajouté chez le ministre de l’Education une volonté délibérée de dresser les parents contre les enseignants au travers d’une mauvaise querelle sur les méthodes de lecture, querelle teintée d’un autoritarisme à l’endroit de cadres de l’éducation nationale dont la seule faute consistait ne pas penser strictement comme le ministre qui depuis a fait marche arrière face à la mobilisation des acteurs de l’éducation.

Cette frénésie de « réformite » n’a d’ailleurs pas cessé puisque la grammaire et bientôt le calcul font l’objet de rapports et de circulaires qui subrepticement mettent en cause les pratiques pédagogiques des enseignants aujourd’hui atteints dans leur identité professionnelle et sociale. Dans ce contexte de campagne présidentielle, réjouissons-nous cependant que l’Ecole soit au centre du débat. Car pour les socialistes, l’Ecole de la République est au coeur des enjeux d’aujourd’hui et de demain. Et sur ce terrain, le clivage avec la droite porte autant sur la question des moyens que sur celle des missions de l’Ecole.

Les moyens : en portant atteinte aux travaux personnels encadrés qui favorisaient la démarche collective de recherche de la vérité, au profit du bachotage traditionnel , en instaurant des collèges « ambition réussite » sans aucun moyen nouveau mais en prélevant des moyens sur les autres collèges déjà frappés par les mesures d’austérité, en supprimant des postes en maternelle aujourd’hui devenue variable d’ajustement de la carte scolaire et en sabordant les emploi-jeunes, le gouvernement Chirac-Sarkozy-De Robien renonce à éduquer les jeunes de notre pays. Certes les moyens ne font pas tout mais ils sont indispensables au bon fonctionnement de l’Ecole.

C’est pourquoi les socialistes proposent que des financements sans précédent soient prioritairement placés sur les établissements en grandes difficultés pour lutter contre le décrochage scolaire , pour améliorer les conditions d’apprentissage des élèves en différenciant la pédagogie, pour rénover le fonctionnement de l’éducation prioritaire , pour assurer un accompagnement scolaire gratuit à tous les élèves et pour améliorer la formation et les conditions du métier des enseignants aujourd’hui abandonnés, voire méprisés par leur ministre.

Les missions de l’Ecole : s’il est difficile pour l’Ecole d’être égalitaire dans une société qui ne l’est pas, l’Ecole publique et laïque ne peut ni ne doit pour autant renoncer à sa mission première : la réussite de tous les élèves. En ramenant l’apprentissage à 14 ans, le travail de nuit à 15 au moment où tous les autres pays tentent d’allonger le temps de scolarisation des jeunes, la droite promeut l’idée que l’apprentissage est fait pour ceux qui ratent leur scolarité, renonçant ainsi à l’idéal d’une démocratie par l’Ecole alors qu’il serait nécessaire de proposer à chaque élève une culture commune, indépendamment des réussites et des échecs de chacun.

Et que dire de la polémique sur la carte scolaire ! Tout le monde reconnait aujourd’hui que la carte scolaire a aboutit à créer un résultat inverse de ce qui avait été recherché quand elle a été créée, à savoir la régulation des flux et la mixité sociale. Mais là encore les propositions doivent être clairement exposées : alors que le ministre-candidat Sarkozy veut tout simplement la supprimer pour mettre les écoles en compétition, les socialistes proposent que cette carte scolaire permette la mixité sociale en créant des pôles d’excellence dans les établissements des quartiers en grandes difficultés pour faire que chaque parent puisse trouver dans l’école de son enfant les mêmes conditions de sécurité, de non-violence et de qualité d’enseignement.

Tenir compte également des catégories socio professionnelles des parents pour fixer les aides financières aux écoles, revoir les secteurs scolaires pour favoriser la mixité sociale comme cela se pratique dans certains endroits : autant de pistes pour une école plus juste. Là où la droite et son candidat veulent toujours plus de compétition, toujours plus d’individualisme, la gauche réaffirme le droit à la réussite pour tous les jeunes, quels que soient leur origine sociale ou leur lieu de vie. C’est un défi majeur : c’est le défi que nous avons collectivement décidé de relever parce que pour nous socialistes et pour notre candidate Ségolène Royal, une société sans éducation est une société sans avenir

Yannick Trigance, Délégué national PS à l’éducation

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