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Présidentielle. La lutte contre les inégalités dans le discours de Ségolène Royal aux enseignants

16 février 2007

Extraits de « VousNousIls », le 16.02.07 : A Dunkerque, Royal promet des moyens pour "l’école de la République

Ségolène Royal a prononcé jeudi à Dunkerque (Nord) un éloge de "l’école de la République", promettant qu’avec son élection, l’Education "retrouvera la première place", notamment par le vote d’une "loi de programmation" sur le recrutement des enseignants.

"La France, son dynamisme et son rayonnement, c’est à l’école qu’elle le doit. La culpabilisation, ça suffit ! Nous devons être fiers de notre école et de tous ceux qui s’y dévouent sans relâche", a déclaré la candidate socialiste à la présidentielle pour son premier discours "thématique" depuis la présentation de son "pacte présidentiel" dimanche dernier à Villepinte (Seine-Saint-Denis).

Lors d’un meeting devant 10.000 personnes (selon les organisateurs), dont la moitié cantonnées dans une salle annexe équipée d’écrans géants, Mme Royal a dressé un bilan accablant de l’action des gouvernements Raffarin et Villepin depuis 2002, marquée selon elle par le "démantèlement des moyens" et "125.000 emplois détruits".

"L’école de la république est démoralisée", a-t-elle soutenu, dénonçant, en cette période électorale, "la foire aux promesses, le tourbillon de la démagogie" à droite.
Ségolène Royal a annoncé qu’elle ferait "voter au parlement une loi de programmation" comportant "un plan pluri-annuel de recrutement et de créations d’emploi" des personnels de l’Education. "Nous stabiliserons sur les cinq années de la législature les moyens, pour sécuriser, apaiser, harmoniser les relations entre l’école et la nation", a ajouté la candidate.

Auparavant, les crédits de l’Education supprimés pour la prochaine rentrée scolaire auront été "rétablis", a-t-elle précisé. Les sommes nécessaires seront en partie dégagées par l’abandon du projet de construction d’un 2e porte-avions, que "contrairement au candidat de la droite", la gauche "n’engagera pas", a affirmé Mme Royal.

Elle a déclaré que "l’école de la république sera partout totalement gratuite" et a fait son éloge. "C’est l’âme du pays, ce qui a donné à la nation le sentiment de son unité (...), ce qui a montré que le travail et le mérite pouvaient peser plus lourd que le privilège de la naissance", a-t-elle dit. "Peu d’institutions ont été aussi fidèles à leur mission, se sont autant transformées, adaptées", a-t-elle ajouté.

Mme Royal a rendu un hommage particulier aux professeurs. "Je ne veux plus entendre ces discours qui contestent l’engagement et la valeur des enseignants", a-t-elle lancé.

Elle a dit vouloir "que la reconnaissance de la nation aux enseignants se traduise dans leur pouvoir d’achat, leur carrière, leur formation". "Vous serez épaulés chaque fois que vous en aurez besoin", a-t-elle dit, défendant une "école du respect et d’abord du respect qui (leur) est dû".

Mme Royal a aussi plaidé pour "une société qui reconnaisse l’expérimentation et laisse les enseignants plus libres de leurs initiatives pédagogiques, sans inspections tatillonnes".

Selon elle, l’école doit être celle de "l’excellence pour le plus grand nombre" et reconnaître "la même noblesse aux filières techniques et professionnelles qu’aux filières classiques".

Ségolène Royal s’est prononcée enfin pour la création d’un "soutien scolaire individualisé gratuit", avec "une rémunération supplémentaire" pour ceux qui accompliront cette tâche "et des locaux pour accomplir leur mission".

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Extraits du site du PS, le 16.02.07 : Le discours de Ségolène Royal à Dunkerque le 15 février

Quelques extraits :

(...)

Des centaines de milliers d’enfants et d’adolescents vivent chez eux une misère sociale et culturelle, et là se trouvent les racines de l’échec scolaire. Comment bien préparer ses devoirs quand le bruit empêche la concentration, quand l’enfant partage sa chambre avec plusieurs frères et sœurs, quand il doit dormir dans la pièce commune, quand il est gavé de mauvaise télévision ? Comment demander l’excellence à des enfants qui ont mal dormi, mal ou trop peu mangé ? Là aussi, c’est le rôle de la puissance publique d’agir, et on le voit bien, les politiques scolaires vont de pair avec les politiques de la ville et avec les politiques du logement social et de la mixité urbaine. L’un ne va pas sans l’autre. C’est pourquoi la priorité donnée au logement social est aussi à la source de la lutte contre les inégalités scolaires.

A un moment où les Français regardent et comparent les modèles de société qui leur sont proposés pour l’élection présidentielle, je voudrais insister, mais vous l’avez compris déjà, sur la différence qui oppose projets contre projets, vision de la société contre vision de la société, par ce retour en force de la priorité de l’Éducation nationale.

(...)

L’école de la république sera partout totalement gratuite. C’est l’âme du pays, ce qui a donné à la nation le sentiment de son unité (...), ce qui a montré que le travail et le mérite pouvaient peser plus lourd que le privilège de la naissance. Peu d’institutions ont été aussi fidèles à leur mission, se sont autant transformées, adaptées.

(...)

Quel mépris que de prétendre que si la droite revient au pouvoir, elle ne remplacera plus un fonctionnaire sur deux, et donc un professeur sur deux ! Peut-on accepter la disparition programmée de 300 autres postes d’enseignants ? Parce que c’est cela que ça veut dire. Peut-on accepter ce qui est dans le programme du candidat sortant de l’UMP, la suppression des ZEP ? Est-ce que c’est sérieux ? Est-ce que c’est dangereux ? Oui, c’est dangereux de mettre les écoles en concurrence et d’instituer la sélection par l’argent à l’entrée des universités. Comment le candidat de l’UMP sortant peut-il être crédible en promettant des moyens nouveaux, alors que c’est tout le contraire qui vient d’être fait ?

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Extraits du site « Yahoo actualités », le 16.02.07 : A Dunkerque, Royal promet des moyens pour "l’école de la République

Dunkerque (AFP). Ségolène Royal a prononcé jeudi à Dunkerque (Nord) un éloge de "l’école de la République", promettant qu’avec son élection, l’Education "retrouvera la première place", notamment par le vote d’une "loi de programmation" sur le recrutement des enseignants.
"La France, son dynamisme et son rayonnement, c’est à l’école qu’elle le doit. La culpabilisation, ça suffit ! Nous devons être fiers de notre école et de tous ceux qui s’y dévouent sans relâche", a déclaré la candidate socialiste à la présidentielle pour son premier discours "thématique" depuis la présentation de son "pacte présidentiel" dimanche dernier à Villepinte (Seine-Saint-Denis).

Lors d’un meeting devant 10.000 personnes (selon les organisateurs), dont la moitié cantonnées dans une salle annexe équipée d’écrans géants, Mme Royal a dressé un bilan accablant de l’action des gouvernements Raffarin et Villepin depuis 2002, marquée selon elle par le "démantèlement des moyens" et "125.000 emplois détruits".

"L’école de la république est démoralisée", a-t-elle soutenu, dénonçant, en cette période électorale, "la foire aux promesses, le tourbillon de la démagogie" à droite.
Ségolène Royal a annoncé qu’elle ferait "voter au parlement une loi de programmation" comportant "un plan pluri-annuel de recrutement et de créations d’emploi" des personnels de l’Education. "Nous stabiliserons sur les cinq années de la législature les moyens, pour sécuriser, apaiser, harmoniser les relations entre l’école et la nation", a ajouté la candidate.

Auparavant, les crédits de l’Education supprimés pour la prochaine rentrée scolaire auront été "rétablis", a-t-elle précisé. Les sommes nécessaires seront en partie dégagées par l’abandon du projet de construction d’un 2e porte-avions, que "contrairement au candidat de la droite", la gauche "n’engagera pas", a affirmé Mme Royal.

Elle a déclaré que "l’école de la république sera partout totalement gratuite" et a fait son éloge. "C’est l’âme du pays, ce qui a donné à la nation le sentiment de son unité (...), ce qui a montré que le travail et le mérite pouvaient peser plus lourd que le privilège de la naissance", a-t-elle dit. "Peu d’institutions ont été aussi fidèles à leur mission, se sont autant transformées, adaptées", a-t-elle ajouté.

Mme Royal a rendu un hommage particulier aux professeurs. "Je ne veux plus entendre ces discours qui contestent l’engagement et la valeur des enseignants", a-t-elle lancé.

Elle a dit vouloir "que la reconnaissance de la nation aux enseignants se traduise dans leur pouvoir d’achat, leur carrière, leur formation". "Vous serez épaulés chaque fois que vous en aurez besoin", a-t-elle dit, défendant une "école du respect et d’abord du respect qui (leur) est dû".

Mme Royal a aussi plaidé pour "une société qui reconnaisse l’expérimentation et laisse les enseignants plus libres de leurs initiatives pédagogiques, sans inspections tatillonnes".

Selon elle, l’école doit être celle de "l’excellence pour le plus grand nombre" et reconnaître "la même noblesse aux filières techniques et professionnelles qu’aux filières classiques". Ségolène Royal s’est prononcée enfin pour la création d’un "soutien scolaire individualisé gratuit", avec "une rémunération supplémentaire" pour ceux qui accompliront cette tâche "et des locaux pour accomplir leur mission".

Thierry Masure

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Extraits de « Libération » du 15.02.07 : Lettre d’un prof en ZEP à Ségolène Royal

Alors que Ségolène Royal est en déplacement jeudi soir dans le Nord sur le thème de l’éducation, Jérôme et Guillaume, professeurs dans un collège Ambition Réussite de Seine-Saint-Denis, interpellent la candidate sur leur Libéblog.

"Chère Ségolène,

"En matière de politique éducative , le prof en ZEP est impatient. Après cinq ans d’une politique de droite particulièrement néfaste pour l’Ecole, on attend de la Gauche un message fort et un engagement clair en faveur de l’éducation, la vraie, celle qui croit à l’égalité. Dimanche dernier, enfin en rouge, vous avez énoncé 100 propositions aux Français. C’est moins que les 110 de Mitterrand, mais ça fait un compte rond.
Le problème, c’est que le prof en ZEP est aussi méfiant et pragmatique. On aurait tellement voulu entendre une dénonciation sans appel de la « réforme de Robien » de l’Education prioritaire, des méfaits de la bivalence, de la baisse drastique des moyens d’enseignement. Peut-être était-ce implicite...

"Bien sûr, l’idée de réduire à 17 le nombre d’élèves par classes en CP et CE1 dans les ZEP est une petite révolution. Mais si on reconnaît les vertus de la réduction du nombre d’élèves par classe dans les zones défavorisées, pourquoi ne pas l’étendre à tous les niveaux de la scolarité obligatoire et particulièrement au collège qui cumule tant de difficultés ?

"Et puis, il y a la carte scolaire...

"Et la certitude que, loin de favoriser la mixité, l’instauration dans les zones les plus en difficultés d’une concurrence entre trois établissements aboutira à une ségrégation plus grande encore. Parce que la concurrence a ses vertus mais qu’elle a aussi tendance à laisser les plus faibles sur le carreau.

"Et puis il y a le coup des répétiteurs.

"On croit à l’aide aux devoirs et aux études du soir, parce qu’on sait que se trouve là une des clefs de la discrimination scolaire. Mais on a la prétention de penser que nous ne serions pas mal placés pour nous en charger : on connaît les élèves et leurs difficultés, on connaît les programmes et les objectifs de l’école, on a une assez bonne formation disciplinaire. Bref, le Prof en ZEP il sait ! Il n’y a plus qu’à en faire profiter les élèves en intégrant ces heures dans le temps de service des enseignants. Le soutien doit être gratuit pour les élèves mais payés pour les profs.

"Alors oui : on est déçu et on est déçu d’être déçu parce que le prof en ZEP n’est pas que prof en ZEP et que les 22 avril et 6 mai on aimerait encore croire au clivage gauche/droite.

Guillaume et Jérôme

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Extraits de « VousNousIls », le 16.02.07 : Les parents au coeur du système Royal pour lutter contre l’échec scolaire

La candidate socialiste Ségolène Royal veut placer les parents au coeur de la lutte conte l’échec scolaire en créant des "emplois-parents" pour sortir des familles de la précarité, une proposition qui intéresse les fédérations de parents même s’ils attendent des précisions.
Dans son "pacte présidentiel" rendu public dimanche à Villepinte, la candidate mentionne ainsi la création d’"emplois-parents" et le renforcement des "écoles de parents". Selon son entourage, ces emplois-parents prendraient la forme de contrats aidés dont la forme, le montant et la durée restent à établir.

Sur le modèle des anciens emplois-jeunes, les parents en chômage de longue durée ou en précarité se verraient proposer de travailler dans le secteur associatif, les collectivités territoriales. La candidate socialiste compte sur ce genre de contrats pour faire reculer l’échec scolaire.

Elle veut aussi développer les "écoles des parents" pour épauler les famille. "Les écoles des parents ont été créées en 1929 après la grande crise boursière pour faire face aux difficultés économiques et aider les parents. C’est un mouvement associatif qui compte aujourd’hui 48 écoles des parents en métropole et outre-mer, une tradition depuis longtemps et une priorité de longue date pour Ségolène Royal", explique à l’AFP Jacqueline Costa-Lascoux, présidente de la Fédération Nationale des Ecoles des Parents et des Educateurs (FNEPE).

Faride Hamana, président de la première fédération de parents d’élèves, la FCPE, s’est dit "dans la logique de Ségolène Royal", ajoutant : "on préconise ce type d’emplois et on aimerait que cela soit concrétisé".

"A la FCPE, on organise bénévolement des rencontres et de la médiation pour les parents, il est important qu’ils bénéficient d’une formation pour connaître le système éducatif" a ajouté M. Hamana.

Selon Véronique Gass, présidente de l’Union nationale des associations de parents d’élèves de l’enseignement libre (Unapel), la suggestion d’emplois aidés spécifiques aux parents "est une bonne idée" : "On a toujours défendu la place des parents mais son idée demande à être précisée et traduit une prise de conscience".

"On souhaite plus de précisions", a ajouté Anne Kerkhove, présidente des parents d’élèves de la Peep. "D’un côté comme de l’autre (droite et gauche, ndlr) il y a plein de mesures plus intéressantes les unes que les autres", estime-t-elle, restant "prudente" en attendant un réel "engagement du parent et pas une énième mesure sociale".

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