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Le « maquillage des ZEP » dans l’éditorial de « l’Humanité »

22 janvier 2007

Extraits de « L’Humanité » du 20.01.07 : La fracture, mode d’emploi

Les électeurs savent tous désormais que Ségolène Royal a infligé un mois de colle à Arnaud Montebourg, mais les a-t-on informés à aussi haute dose de la suppression programmée de 5 800 postes de professeurs dans les lycées ? Gilles de Robien qui, des quatre opérations de base, ne semble maîtriser que la soustraction, a beau arguer que les moyens ne sont pas tout, chacun sait qu’ils ne sont pas rien. Mais suggérons au ministre une élémentaire leçon d’arithmétique : 24 000 élèves supplémentaires sont attendus dans les écoles maternelles et primaires en septembre 2007 ; 500 ouvertures de postes d’enseignants sont prévues à l’échelle nationale ; résultat : 48 élèves par classe !

L’ambition réussite du ministre est résumée dans ces chiffres et dans son acharnement à remettre au goût du jour les recettes pédagogiques de grand-papa, celle d’un temps que les moins de soixante ans ne peuvent pas connaître et où une minorité d’enfants allaient au-delà du certificat d’étude.

Si 86 % des Français, selon un récent sondage BVA, se déclarent satisfaits du service public de l’éducation, 52 % ont une mauvaise image de l’action de l’État dans ce domaine. Le maquillage des ZEP en quelques collèges ambition réussite se traduit ainsi par un affaiblissement du suivi des élèves en difficulté, là où ils ont le plus besoin d’aides, dans les banlieues et les quartiers populaires. Le gouvernement de Dominique, Villepin en est même à faire disparaître 30 des 50 créations de postes d’assistantes sociales scolaires prévues au budget ! Comment s’étonner que les chiffres des violences dans les établissements scolaires ne cessent d’augmenter ? Nicolas Sarkozy peut faire l’autruche et Gilles de Robien déceler de la « sincérité » dans les discours du ministre candidat, le bilan de l’un et de l’autre est accablant.

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