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Violence scolaire au collège ZEP de Meaux

9 janvier 2007

Extraits du « Figaro » du 08.01.07 : Meaux : première rentrée sans Carl à Albert-Camus

L’établissement a bénéficié de deux postes supplémentaires d’assistants d’éducation.

La rentrée au collège Albert-Camus de Meaux, endeuillé par la mort de Carl, un jeune garçon de 11 ans, juste avant Noël, s’annonce délicate. L’enfant est mort le 21 décembre à la fin d’un cours d’éducation physique après avoir été frappé par deux autres jeunes élèves. L’autopsie avait montré que sa mort était due à un problème cardiaque jamais diagnostiqué.

Les professeurs ont prévu d’or¬ganiser aujourd’hui une « journée banalisée » (sans cours) et de réfléchir aux problèmes de violence qu’ils rencontrent dans le collège. Ils n’accueilleront les élèves que demain, de façon échelonnée. Pour eux, ce drame est survenu « alors que depuis quelques mois les actes de violence et d’incivilité s’étaient multipliés au sein de l’établissement ».

Alors qu’ils accusaient un manque de personnel, ils ont obtenu deux postes supplémentaires d’as¬sistants d’éducation, selon une représentante du SNES, syndicat majoritaire dans le second degré.

Parallèlement à l’enquête judiciaire qui a conduit à la mise en examen des deux collégiens pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner », une enquête administrative a été ouverte par Gilles de Robien. Les conclusions de ce rapport qui s’est notamment intéressé à l’organisation de l’établissement seront rendues publiques cette semaine. Le lendemain du drame, deux inspecteurs généraux de l’Éducation nationale ont entendu les professeurs, les élèves, les parents et l’encadrement de l’établissement.

Meilleure circulation

Selon le recteur de Créteil, Bernard Saint-Girons, ils devraient proposer une meilleure circulation des élèves au sein de l’établissement. Les collégiens changent en effet rarement de salles et les professeurs vont d’une classe à l’autre, « sans avoir la possibilité d’être très vigilants ». En inversant cette logique, et en demandant aux élèves de se déplacer et aux professeurs de les attendre dans le couloir, à la porte de la salle, les surveillants étant eux-mêmes placés de façon adéquate sur le circuit des élèves, « il y aurait un adulte tous les sept ou huit mètres », estime le recteur.

Ce projet pourrait être mis en oeuvre dès ce mois-ci, évalué en juin, et, éventuellement, consolidé dans un avenant au contrat « ambition réussite » du collège.

MEP

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Extrait du site « VousNousIls » le 09.01.07 : Le rapport administratif sur le décès du collégien de Meaux remis à Robien

Le rapport administratif sur les circonstances du décès, le 21 décembre 2006 à Meaux (Seine-et-Marne) du collégien atteint d’une malformation cardiaque après avoir été frappé à la fin d’un cours de gymnastique, sera remis lundi après-midi au ministre de l’Education, a annoncé son ministère.

Gilles de Robien recevra les conclusions orales des deux inspecteurs généraux lundi vers 17 h, a-t-on précisé.
Le rapport d’enquête administratif sera remis directement à la justice et aucune communication ne sera faite rue de Grenelle sur son contenu, a-t-on ajouté.

Carl, le collégien de 12 ans, souffrait d’une malformation cardiaque rare. Il avait succombé en raison du choc émotionnel consécutif aux coups de ses deux jeunes agresseurs. Mais il n’est pas mort roué de coups, selon l’autopsie.

Interviewé dans « Le Parisien », M. de Robien a précisé que "d’après les premières conclusions des deux inspecteurs généraux, il y a effectivement eu bousculade et altercation, mais pas de pugilat violent, comme la presse l’a d’abord rapporté".

Carl "se serait écroulé sur lui-même, probablement quand son coeur a lâché. Il ne portait sur lui aucune blessure, comme ses parents l’ont confirmé. Ce ne serait donc pas un coup qui l’a projeté à terre", a précisé le ministre.
Par ailleurs M. de Robien présentera prochainement un nouveau logiciel de recensement et traitement des données sur les violences scolaires, en remplacement du logiciel Signa.

Il a précisé lundi que ce nouveau logiciel s’intitulera Sivis (système d’information et de vigilance sur la sécurité scolaire) : "Contrairement à Signa qui s’éparpillait un peu trop, Sivis se concentrera directement sur l’essentiel".

Sivis recensera "les faits pénalement répréhensibles et toutes les violences qui font d’ordinaire l’objet d’un signalement des chefs d’établissement à leur hiérarchie", a-t-il ajouté.

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