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> B* Une recherche du LéA IFE. PACE (Posture d’auteur et compétences (…)
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Action de recherche PACE (Posture d’auteur et compétences d’écriture)
Lieu(x) d’éducation associé(s)
Ecole Picpus (Paris 12ème), collège Marcelin Berthelot (Montreuil), Collège [REP+] Jean Lurçat (Saint-Denis)
Unité(s) de recherche
CELLF- UMR8599 (équipe Prascoll)
Objet(s) d’étude
Notre recherche porte sur la mise en œuvre de l’écriture littéraire aux cycles 3 et 4. Elle regroupe sept enseignants de français de quatre collèges des académies de Versailles et Créteil, trois enseignants d’une école parisienne, et deux chercheuses formatrices à l’INSPE de Paris.
Le renforcement de la maîtrise de la lecture et de l’écriture est une priorité institutionnelle. Le Projet Académique de Versailles insiste par exemple sur la nécessité de « développer le goût de l’écriture en donnant (…) un destinataire aux écrits des élèves et l’occasion de retours réflexifs sur leurs productions ». Pour les enseignant(e)s, la recherche de cette posture d’auteur chez les élèves entraine une série d’interrogations didactiques : comment arriver à articuler écriture individuelle et réflexion collective ? Comment aider les élèves à déterminer leur intention d’auteur et à exprimer leur subjectivité, surtout lorsque leur rapport à l’écrit et à la culture est compliqué ? Comment tisser le lien entre l’interprétation d’une œuvre littéraire et les productions auxquelles elle donne lieu ?
Nous construirons des dispositifs visant à mieux accompagner les productions écrites des élèves, afin de permettre de développer des compétences d’écriture et de lecture.
Recherche menée
La réflexion didactique récente engage à promouvoir chez l’élève l’émergence d’un sujet lecteur et scripteur, ce qui invite à repenser les places respectives de l’écriture et de la lecture au sein du cours de français (Le Goff et Larrivé, 2018). L’écriture est le lieu où l’élève s’approprie pleinement les œuvres lues et apprend à trouver sa propre voix pour leur répondre. Ceci appelle une évolution des pratiques enseignantes afin de créer les conditions d’un partage du sensible au sein de la classe (Ahr et de Peretti, 2023). Pour que l’élève se positionne pleinement en auteur de ses textes, il est également nécessaire que ces derniers soient réellement lus et non seulement évalués selon la conformité à une norme (Tauveron, 1996).
Notre question de recherche est donc la suivante : du côté des élèves, le développement des compétences liées à la posture d’auteur peut-il permettre l’amélioration des productions écrites ? Du côté des enseignants, comment accompagner les écrits d’invention des élèves afin de développer conjointement des compétences d’écriture et de lecture ?
Cette question principale entraîne une série de questions secondaires concernant tous les aspects de la didactique de l’écriture littéraire :
– Comment construire en lecture et écriture un espace de partage du sensible ? Nous posons l’hypothèse que l’intermédialité peut aider à explorer différents points de vue et aider au décentrement que nécessite l’écriture.
– Quels dispositifs peuvent amener l’élève à développer la réflexivité par rapport à ses propres choix ? Nous faisons l’hypothèse que créer un parallèle(par l’utilisation d’outils communs) entre le mode de lecture d’un texte littéraire et celui d’une production d’élève permet de favoriser de façon conjointe posture d’auteur et posture critique.
– Pour l’enseignant, comment se positionner en lecteur et non seulement en correcteur ? Nous postulons que certains gestes de correction et d’annotation, en permettant de créer et maintenir des espaces dialogiques, peuvent amener l’enseignant à un changement de posture professionnelle.
Nous co-construirons des outils et démarches qui seront mis à œuvre dans les classes. L’analyse collective des données collectées portera sur la qualité des productions des élèves ainsi que sur l’évolution de leurs représentations au sujet de l’écriture. La perception par les enseignants de l’intérêt des activités pour l’évolution de leurs gestes professionnels sera aussi prise en compte.
Il s’agira de s’interroger sur l’efficacité des différents dispositifs, sur leurs modalités d’utilisation, et sur leur caractère transposable d’un niveau à l’autre, afin de produire des ressources pour enseigner l’écriture.
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