Le Blanc-Mesnil (93). La journée culturelle annuelle ouverte à tous (juin 2025) au collège REP Nelson Mandela (CAREP)

22 octobre

Une journée culturelle haute en couleurs au collège Nelson Mandela du Blanc-Mesnil

Le 12 juin 2025, le collège [REP] Nelson Mandela du Blanc-Mesnil, situé en réseau d’éducation prioritaire, a vibré au rythme de sa journée culturelle annuelle. L’établissement a ouvert ses portes à un large public d’environ 250 personnes, mêlant parents, élèves, enseignants, représentants municipaux et institutionnels. Une journée riche en découvertes, en émotions et en fierté collective.

Un collège tourné vers le monde

Dès l’entrée, les visiteurs sont accueillis chaleureusement par les élèves et les équipes pédagogiques. L’ambiance est conviviale, et le ton est donné : le partage, l’ouverture et la créativité sont les maîtres-mots de cette journée. À la pause déjeuner, le principal, Monsieur Vincent Muller, invite les participants à un buffet international préparé avec la participation des familles. Un moment d’échange et de convivialité, à l’image de l’établissement.
Mais au-delà du festif, cette journée est surtout l’occasion de mettre en lumière les nombreux projets pédagogiques menés tout au long de l’année. Parmi eux, ceux liés à l’ouverture à l’international occupent une place de choix.

Des voyages qui transforment

Sous l’impulsion de l’équipe de vie scolaire, 30 élèves de 5e et de 4e ont eu la chance de partir au ski à Val Fréjus, en partenariat avec une école de Villevaudé (Seine-et-Marne). Plus qu’un séjour sportif, une expérience humaine forte. « Depuis ce voyage, je discute plus facilement avec les gens. J’ai fait de nouvelles connaissances », confie Cynthia, élève de 5e.
Autre projet ambitieux : le voyage de plusieurs élèves au Sénégal et en Côte d’Ivoire, en partenariat avec l’association Espoir Jeunes, avec l’aide de professeurs de mathématiques et d’EPS. Parrainée par Pape Gueye, footballeur international sénégalais et ancien élève du collège, l’association œuvre pour la solidarité et l’entraide. Les élèves ont notamment apporté du matériel scolaire et informatique à une école sénégalaise et ont visité un centre d’oncologie en Côte d’Ivoire, tout en assistant à des matchs de la CAN 2024.
Pour Asma et Lahna, élèves de 3e et de 5e, « ces voyages ont été une véritable leçon de vie, riches en découvertes humaines et culturelles ».
En mai 2024, c’est au tour des élèves de la classe bilangue anglais de découvrir Londres et Brighton, une initiative qui sera poursuivie dès 2026 avec l’ouverture de la première internationale, espagnol, de l’académie de Créteil. Ce parcours d’excellence vise à renforcer la dimension linguistique et culturelle de l’enseignement.
Les programmes de cycle 3 nous rappellent que les voyages scolaires font partie intégrante du parcours éducatif des élèves. Ce sont de véritables outils pédagogiques au service de la réussite scolaire, de l’inclusion, et de l’épanouissement personnel. Ils permettent d’“apprendre autrement” : découvrir, expérimenter, sortir du cadre de la classe, ce qui rend les apprentissages plus concrets, vivants, mémorables. Ils renforcent l’autonomie, la responsabilité, le vivre-ensemble, la socialisation, la confiance en soi. Ils offrent une ouverture culturelle, sociale, pour découvrir d’autres lieux, patrimoines et cultures. Ces voyages constituent aussi un véritable outil d’égalité des chances. En effet, chaque élève, quel que soit son milieu social, doit pouvoir bénéficier d’au moins un voyage scolaire au cours de sa scolarité obligatoire.

Faire vivre la mémoire, transmettre l’histoire

Autre moment fort de cette journée : l’exposition poignante sur la vie de Simone Veil, axée sur sa déportation à Auschwitz-Birkenau. Ce projet interdisciplinaire a mobilisé des élèves de 3e, des enseignants et les bibliothécaires de la médiathèque du Blanc-Mesnil. Il s’est enrichi de visites au Mémorial de la Shoah, aux Archives nationales, et de la projection du film Simone, le voyage du siècle.
Il en résulte un travail numérique rigoureux, émouvant et esthétiquement abouti, qui rend hommage à la mémoire tout en développant l’esprit critique des élèves.
De plus, ce travail s’inscrit dans le socle commun de connaissances, de compétences et de culture (notamment Domaine 1 : les langages pour penser et communiquer, Domaine 5 : représentations du monde et de l’activité humaine).
Il leur a permis de développer diverses compétences liées au raisonnement, la justification d’une démarche et d’effectuer des choix, de s’exprimer à l’oral comme à l’écrit et de se constituer une culture historique.

Les sciences en mouvement

La culture numérique n’est pas en reste. Les professeurs de sciences et de mathématiques ont misé sur le codage ludique pour capter l’intérêt des élèves. Parmi les démonstrations proposées, celle d’un robot dansant sur le Madison a attiré tous les regards. Un exemple concret d’un enseignement différencié, ludique et inclusif, au service de la réussite de tous.
En mathématiques, comme en sciences, au cycle 3, le codage permet de renforcer les compétences géométriques liées aux déplacements sur quadrillage, repérage et angles ; mais aussi de s’approprier les notions algorithmiques (variables, suites d’instructions et boucles).
Du point de vue des sciences et technologies, c’est l’occasion de se familiariser aux objets numériques et de faire vivre la démarche expérimentale.
Enfin, l’intérêt du codage est multiple. Il favorise l’égalité des chances en favorisant tous les élèves là l’environnement numérique, indépendamment de leur environnement social. C’est un outil de projection quant à l’avenir professionnel des élèves en sensibilisant aux métiers du numérique, à la robotique et à l’intelligence artificielle. En permettant aux élèves d’exercer leur esprit critique face aux objets technologiques, cet apprentissage favorise, enfin, le développement de la citoyenneté numérique.

Un projet collectif fédérateur

Présents en nombre, les parents d’élèves saluent une journée riche de sens et d’espoir. Pour beaucoup, ces projets permettent à leurs enfants « de s’ouvrir sur le monde, de sortir de leur quartier, et de mieux se projeter dans l’avenir ».
Cette forte mobilisation des familles est la conséquence d’un pilotage pédagogique partagé et d’une animation étroite du REP Mandela entre les pilotes du réseau que sont Madame Nathalie Quenum et Monsieur Vincent Muller. Ce dernier ne ménage aucun effort, depuis 5 ans, pour rencontrer les familles au sein des écoles qui alimentent le collège Mandela : Élisa de Roche, Jean Lurçat et Henri Wallon.
En outre, les projets développés au sein du réseau que sont EUREKA MATHS et la lecture expressive ont mobilisé l’ensemble des enseignants de cycle 3. La mise en œuvre de la feuille de route académique offre une véritable opportunité pour favoriser la poursuite du travail collectif de l’équipe éducative, à travers les constellations départementales, les conseils de cycle 3 et des formations communes en géométrie animées par un IA-IPR.
Le principal, Vincent Muller, insiste :
« Cette journée est l’aboutissement d’un travail d’équipe. On se serre les coudes, et c’est essentiel. Cette réussite rejaillit sur les élèves, les familles, les équipes. Elle nous sécurise, elle nous soude. »

Entre voyages, mémoire, technologie et solidarité, le collège Nelson Mandela a su démontrer que l’excellence éducative peut naître et rayonner au cœur de l’éducation prioritaire. Cette journée culturelle 2025 restera comme un témoignage fort de l’engagement d’un collège tourné vers l’avenir et d’une école qui coopère utilement avec les parents et les partenaires.

Extrait de carep.ac-creteil.fr du 04.10.25

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