Académie de Nancy-Metz : bilan des 8 nouveaux projets CNR en Education prioritaire, avec descriptifs précis et photos (2025). Les Actions CNR sur le site OZP (août 2025)

Découvrez les projets CNR validés de notre académie

I NOUVELLE ACTION NON TROUVEE SUR LE SITE CNR

• Imag’in Class, un projet axé sur le cinéma

Le collège [REP] Jean Moulin d’Uckange met en place un projet axé sur le cinéma, visant à renforcer la motivation, la collaboration et l’esprit critique des élèves. Par une approche interdisciplinaire et collaborative, cette initiative cherche à donner du sens aux enseignements tout en créant une dynamique positive au sein du collège.

Situé dans un environnement marqué par un éloignement culturel, le collège œuvre pour redonner du sens aux apprentissages. L’atelier cinéma, déjà très actif, constitue un levier d’engagement pour les élèves volontaires. Ainsi, ce sont deux classes de 4e à projet « cinéma » qui accueillent des élèves choisis en fonction de leur appétence : entre l’atelier et la classe cinéma, près de 80 élèves bénéficient de cette expérience, soutenus par 15 enseignants issus de différentes matières.

L’objectif principal du projet est de renforcer la culture cinématographique des élèves tout en favorisant l’inclusion, la collaboration et un climat scolaire apaisé. Le projet cherche également à accroître leur motivation et leur engagement, tout en développant leur capacité d’analyse et leur esprit critique.

Intégrer l’analyse cinématographique dans les enseignements disciplinaires

L’analyse cinématographique est intégrée dans diverses disciplines telles que les mathématiques, les arts plastiques, l’histoire-géographie, le français, l’anglais, l’allemand, la physique et la musique. Le format des séquences d’analyse est harmonisé entre les disciplines. Illustration de notions scientifiques à travers des films, travail sur des bandes-annonces en langue étrangère, analyse critique des modes de propagande….les supports filmiques ne manquent pas ! La séquence de film devient alors un support d’analyse, conduisant les élèves à une réflexion critique allant jusqu’à des questionnements philosophiques.

Le projet s’appuie également sur l’atelier cinéma, où les élèves créent leurs propres films. Le montage, véritable langage du cinéma, est une étape essentielle de la création filmique. En parallèle, l’atelier d’écriture aide les élèves à structurer leurs récits, et l’atelier de théâtre apporte une dimension interprétative aux productions filmiques. Il valorise ainsi les talents de chacun et nourrit leur créativité. La diffusion des films via YouTube permet de valoriser le travail des élèves.

S’appuyer sur une appétence naturelle

Les enseignants constatent que l’analyse des images renforce leur propos et permet de mieux fixer les connaissances. La curiosité des élèves pour l’analyse critique des images et des médias s’accroît, et leur capacité à faire des liens entre les différentes disciplines s’améliore. Les élèves ayant des difficultés de concentration semblent mieux comprendre et mémoriser les notions abordées.

Travailler en projet, autour d’un objectif commun, crée une motivation intrinsèque (non motivée par la note), et réduit le stress des élèves. Ce projet facilite aussi la collaboration et l’implication active des élèves, notamment ceux en difficulté d’intégration. Ces élèves, souvent en souffrance ou en mal d’inclusion, trouvent un espace d’expression et sont davantage inclus grâce à leurs compétences. Ils se sentent reconnus dans leurs aptitudes.

Il prévu de réaliser des de vidéos explicatives sur l’utilisation de la plateforme MBN et le suivi des notes pour améliorer la communication à destination des familles allophones.

L’atelier cinéma va aussi répondre à une commande faite par le CESCE réaliser des vidéos explicatives en plusieurs langues à destination des familles allophones pour se connecter sur Mon Bureau Numérique, pour expliquer comment suivre les notes de son enfant…. Ce projet est donc vecteur de communication et d’inclusion à l’échelle de l’établissement.

À la rentrée 2025, une classe à horaires aménagés cinéma sera ouverte, confirmant la volonté de l’établissement de faire du cinéma un axe pédagogique central. Le travail sur l’esprit critique et l’éducation aux médias est ainsi renforcé et ce projet « cinéma » constitue un véritable vecteur de cohésion, d’inclusion et de valorisation pour le collège.

⭢ Extrait de pedagogie.ac-nancy-metz.fr du 17.03.25

⭢ Fiche CNR non trouvée

Extrait de pedagogie.ac-nancy-metz.fr de juillet 25

Note : ces 7 fiches sont plus détaillées (et comprennent des photos) que les fiches déjà mises en ligne sur le site OZP. Elles ne seront pas à nouveau indexées mais un renvoi est fait en bas de la fiche originelle

7 FICHES CNR DEJA EN LIGNE SUR LE SITE OZP

• Au Collège Pierre Adt, une mobilisation périscolaire au service de la réussite des élèves.

Au Collège Pierre Adt de Forbach, chef de file de cité éducative, situé en Réseau d’Éducation Prioritaire renforcé (REP+), Quartiers de reconquête républicaine (QRR), les inégalités d’accompagnement hors temps scolaire compromettent les chances de réussite des élèves. Face à ce constat, l’établissement a mobilisé une équipe d’enseignants volontaires pour accompagner les collégiens après la classe.

Recréer un lien éducatif dans un contexte de précarité extrême

Le collège accueille 600 élèves, dont 60 % issus de Quartiers Prioritaires de la Ville (QPV). Plus d’un tiers des élèves vit dans des logements de moins de 55 m². De plus, l’engagement dans le périscolaire avait presque totalement disparu dans les quartiers ciblés. Dans ce contexte, le projet vise à restaurer une dynamique éducative en dehors des heures de cours dans les centres sociaux de l’association d’Action Sociale et sportive du Bassin Houiller de Forbach (ASBH) situés au cœur des quartiers.

Améliorer performance, bien-être et autonomie

L’accompagnement mis en place répond à plusieurs objectifs : favoriser l’implication des élèves dans leur parcours scolaire, améliorer leurs performances scolaires et favoriser leur bien-être. À travers un appui aux devoirs, des stratégies transversales (autonomie, méthodologie, mémorisation) ou encore un travail sur la gestion du stress, des émotions, la confiance en soi, l’estime de soi, l’accompagnement vise une prise en charge globale des besoins éducatifs.

Une organisation réduisant les inégalités d’accompagnement après les cours

Sur la base du volontariat, les élèves peuvent bénéficier de l’accompagnement d’enseignants volontaires deux soirs par semaine dans les centres sociaux des quartiers Bellevue et Wiesberg, ainsi que les mercredis après-midi au collège.

Les enseignants s’adaptent à la demande des élèves. Un encadrement souple permet un accompagnement sur-mesure : groupe, tutorat, soutien individuel, qui contribue à la réassurance de l’élève, et à donner du sens à sa scolarité.

L’objectif principal est d’aider les élèves dans la réalisation de leurs devoirs. L’enseignement de stratégies transversales (travailler l’autonomie, la méthodologie, la mémorisation…) est plus poussé avec des élèves venant très régulièrement.

Le projet a mobilisé en 2024/25 quinze enseignants volontaires et un CPE, avec une forte capacité d’adaptation selon l’affluence.

Des professionnels extérieurs (sophrologue, musicothérapeute, comédienne) interviennent également pour préparer mentalement les élèves aux épreuves orales du DNB et les aider à gérer leur stress.

Un impact mesurable sur les élèves

Cet accompagnement a généré des résultats tangibles.

• Performance scolaire : le taux de réussite au Diplôme National du Brevet est passé de moins de 70 % avant 2020 à 80 % en 2024, avec des moyennes en français et en mathématiques comprises entre 9/20 et 9.5/20, supérieures aux moyennes académiques des REP+. Le niveau de troisième est devenu la tranche d’âge la moins sanctionnée au 3e trimestre, signe d’un meilleur engagement.
• Assiduité : 200 élèves ont participé en 2024/25, dont une moitié d’élèves assidus. Les sixièmes sont les plus engagés, et la dynamique est très forte en période de brevet blanc chez les élèves de troisième.
• Égalité filles-garçons : au Wiesberg, un quartier où la fréquentation du centre social par les jeunes filles est habituellement difficile, 70 filles participent au dispositif, contre 37 garçons. Un groupe de dix filles de sixième est présent à 80 % des sessions.
• Bien-être : les ateliers de gestion du stress ont été reconnus par les élèves comme des outils utiles pour la préparation du brevet.

Poursuivre l’ancrage local pour amplifier la dynamique

Le partenariat avec les centres sociaux de l’ASBH, en implantant l’école après la classe au cœur des quartiers, a rendu l’enseignant plus accessible aux parents, et a aussi favorisé les échanges de personne à personne. Le développement de la confiance avec les familles, s’observe désormais avec davantage de fréquentation aux réunions parents-professeurs.

⭢ Extrait de pedagogie.ac-nancy-metz.fr du 04.07.25

⭢ Fiche CNR (5 février 2023)
⭢ Fiche OZP (21 janvier 2025)

• Santé + bien-être : des élèves et des enseignants bien dans leurs têtes, bien dans leurs corps et bien avec les autres

Dans le réseau d’éducation prioritaire renforcée (Rep+) de Woippy, le projet « Santé + bien-être » s’appuie sur la mise en œuvre du parcours éducatif de santé, de la maternelle au CM2 pour toucher les 1 400 élèves et l’ensemble des enseignants du réseau.

Il mobilise la formation des enseignants sur des leviers tels que l’EPS, les compétences psychosociales, le langage à travers les ateliers philosophiques, et l’éducation morale et civique faire de l’école un lieu d’épanouissement global.

Le besoin d’agir sur l’estime de soi et le bien-être

Le projet « Santé + bien-être » prend place dans les huit écoles du réseau Rep+ de Woippy en réponse à un diagnostic de faible estime de soi des élèves, de stress face au regard d’autrui, ainsi que d’un déficit d’activité physique. La nécessité de s’emparer plus systématiquement de la question du bien-être de l’élève a orienté le projet sur le développement des compétences psychosociales pour améliorer le bien-être de toutes et tous.

Viser un climat de classe apaisé pour mieux apprendre

Il s’agit, d’une part, de former les enseignants aux compétences psychosociales et aux ateliers philosophiques afin qu’ils instaurent un climat de classe serein et propice aux apprentissages. Le but est de rendre plus disponibles intellectuellement et émotionnellement les élèves et les enseignants et enseignantes. À terme, ce travail transversal entend renforcer la réussite scolaire, l’autonomie et le bien-être des enfants, en favorisant la coopération, l’expression des émotions et la résolution pacifique des conflits.

Formation, partenariat et pratiques concrètes

Depuis 2020, l’association SEVE anime sept ateliers philosophiques dans dix classes chaque année, pour un total de 40 classes en quatre ans.

En parallèle, chaque année scolaire, un groupe de 10 enseignants démarre une formation sur 3 ans sur deux volets : d’une part sur les CPS, la gestion des émotions, le recentrage de l’attention, la relation bienveillante à l’enfant, , les jeux coopératifs, d’autre part sur la mise en œuvre des ateliers philosophiques.

Les enseignants formés diffusent ces pratiques au sein de leur école à travers des échanges de services, des conseils de cycles et l’observation croisée en classe (lesson studies). Ce dispositif permettra de toucher progressivement tous les enseignants du réseau.

Pour objectiver les effets du projet, le livret Cophy de la DSDEN 57 est mobilisé dans le cadre d’un nouveau suivi de cohorte sur l’activité physique. Les indicateurs qualitatifs incluent, chez les élèves, l’usage du message clair, la météo des émotions et la connaissance du vocabulaire des ressentis.

Une dynamique collaborative en expansion

À ce jour, 40 enseignants sur les 95 que compte le réseau ont été formés. Une dynamique d’auto-formation par les pairs s’est instaurée, notamment via l’observation mutuelle d’ateliers philosophiques. Les enseignants formés partagent ressources et stratégies en conseil des maîtres, et proposent des activités transversales adaptées à tous niveaux et relais entre collègues face aux difficultés rencontrées. Un Padlet collaboratif de ressources pédagogiques est activement alimenté. Les outils partagés sont réinvestis dans les pratiques de classe.

Le projet pourrait à terme concerner jusqu’à 1 850 élèves, car il est envisagé d’ouvrir la formation aux collègues du collège Jean Ferry.

Le projet « Santé + bien-être » contribue à bâtir une véritable culture de réseau autour des compétences psychosociales, en partant d’un diagnostic partagé et en formant progressivement toute la communauté éducative. Par une diffusion progressive des pratiques, une mutualisation efficace et des formats innovants comme les lesson studies, les écoles du réseau Rep+ de Woippy construisent un environnement favorable à la réussite et au bien-être de tous. Une démarche résolument tournée vers une école plus humaine empathique.

⭢ Extrait de pedagogie.ac-nancy-metz.fr du 04.07.25 (9 janvier 2023)
⭢ Fiche OZP (1er octobre 2024)

• Tous en selle !

Depuis 2021, l’école Perrin-Sand de Senones (REP) développe une pratique structurée et progressive du vélo, de la maternelle au CM2. Ce projet ambitieux, né d’un constat de fortes inégalités en matière de mobilité et de pratiques sportives, s’appuie sur le programme national « Savoir Rouler à Vélo » (SRAV). Il vise à offrir à chaque élève l’autonomie de déplacement, une meilleure santé et une pratique citoyenne de la route.

Un projet né d’un besoin local

Située au cœur de la vallée, l’école Perrin-Sand, qui accueille 242 élèves dont plusieurs en ULIS, UEE (ITEP), et en famille d’accueil, est idéalement implantée à proximité d’une voie verte. Pourtant, en 2021, 50 % des élèves ne savaient pas faire de vélo. Ce déficit d’apprentissage révélait aussi des inégalités d’équipement, peu d’enfants disposant d’un vélo en bon état.

Face à ce constat, l’équipe éducative s’est engagée dans une réflexion collective avec les familles, la municipalité, les acteurs périscolaires et les partenaires institutionnels. Le projet a reçu un appui financier du Conseil National de la Refondation (35 000 €) et de la commune (5 000 €), permettant l’achat de vélos adaptés à tous les âges, l’aménagement d’un espace de stockage, la création d’un parcours cyclo dans la cour, et l’équipement en matériel de sécurité.
Favoriser l’autonomie et la mobilité durable à l’école Perrin-Sand

Le projet vise à démocratiser l’apprentissage du vélo en l’intégrant dans le parcours scolaire de tous les élèves. Il poursuit des objectifs précis :

• Valider les trois étapes du SRAV pour 100 % des élèves.
• Promouvoir l’égalité d’accès aux pratiques sportives.
• Favoriser l’autonomie des enfants dans leurs déplacements.
• Améliorer la santé, le bien-être et l’estime de soi.
• Renforcer le lien école-famille.
• Sensibiliser à la mobilité douce et durable.

Un parcours d’apprentissage progressif

Tous les élèves de l’école bénéficient chaque année d’un module d’apprentissage d’au moins 8 séances, sur le parcours tracé sur la surface goudronnée de la cour d’école.

Le parcours est structuré ainsi :

• En maternelle, les élèves manipulent des draisiennes pour construire leur équilibre.
• En CP-CE1, ils apprennent à pédaler, freiner et se diriger en autonomie.
• En CE2, ils découvrent la circulation en groupe sur voie verte.
• En CM1-CM2, ils vont jusqu’à rouler en situation réelle sur la voie publique.

Des ateliers de sécurité routière et de réparation complètent l’apprentissage.

Des sorties sont programmées à partir du CE2, d’abord sur la voie verte. Pour les sorties des CM, les élèves ayant validé leur SRAV vont sur route ; les autres ne sont pas placés en situation d’échec puisqu’ils rejoignent la destination commune en empruntant la voie verte.

Cette année, l’école a participé pour la première fois à l’opération « Au mois de mai, j’y vais ».

Des élèves plus autonomes, des parents pleinement associés

En trois ans, les effets sont visibles : en 2024-2025, un seul élève nouvellement arrivé ne sait pas faire de vélo (contre 50 % en 2021). La moitié des CM2 ont validé le SRAV, et 60 élèves viennent désormais occasionnellement ou régulièrement à l’école à vélo. Tous les élèves participent aux sorties avec enthousiasme, sans peur et sans absentéisme.

Le projet a aussi renforcé le lien avec les familles : 13 parents ont passé ou renouvelé leur agrément cyclo cette année, et des parents peu engagés jusqu’alors viennent aider aux séances. 33 parents ont participé à l’encadrement des parcours cyclo cette année scolaire.

L’école prévoit de prolonger cette dynamique : projet de rejoindre la classe de découverte à vélo à 10 km en 2025-2026, développement de partenariats locaux pour l’entretien des vélos, et accent sur la sensibilisation au port du casque hors cadre scolaire.

⭢ Extrait de pedagogie.ac-nancy-metz.fr du 04.07.25

⭢ Fiche CNR (06/06/2023 date de validation)
⭢ Fiche OZP

• Quand les compétences guident les apprentissages.

À l’école du Bruch, située à Forbach en réseau d’éducation prioritaire renforcé (REP+), l’enjeu est de taille : répondre aux besoins d’un public scolaire très diversifié, composé à deux tiers d’élèves issus de la communauté des « citoyens itinérants ». Les défis sont multiples : hétérogénéité des élèves, absentéisme et difficulté de certaines familles à adhérer au cadre scolaire traditionnel.

Pour faire face à ces réalités, l’équipe éducative s’est mobilisée autour d’une dynamique de transformation pédagogique ambitieuse  : la mise en place de groupes de compétences dans le domaine des fondamentaux.

Mieux apprendre, mieux vivre, mieux coopérer

À l’école du Bruch, les élèves sont répartis dans des groupes de compétences, identifiés par des couleurs, en fonction de leurs acquis en français et mathématiques. Ce fonctionnement souple permet une différenciation pédagogique adaptée à chaque niveau de compétence plutôt qu’à l’âge ou à la classe des élèves.

Les enseignants assurent chacun la prise en charge d’un groupe en français et en maths, favorisant ainsi une expertise fine des besoins et des leviers pédagogiques nécessaires à l’évolution du groupe.

Un livret personnel d’évaluation accompagnera, dès la rentrée 2025, chaque élève tout au long de sa scolarité. Il permet de tracer les réussites. Ce dispositif est complété par l’utilisation d’un système de ceintures de compétences (de la blanche à la noire) dans certaines classes, qui rend visible la progression de chacun. Le déploiement à venir de 36 tablettes facilitera la mise en œuvre de stratégies de différenciation.

Premiers résultats : des effets mesurables et prometteurs.

Les résultats aux évaluations nationales dans les classes du cycle 2 sont significatifs : la compréhension de lecture progresse nettement, et les résultats en résolution de problèmes restent stables alors qu’ils déclinent dans le contexte général. Une amélioration des résultats en cycle 3 est encore attendue pour éprouver l’impact bénéfique de la démarche.

Malgré des absences ponctuelles pouvant être liées aux modes de vie de certaines familles, les élèves montrent une meilleure assiduité et des interruptions de scolarité moins longues qu’auparavant. L’amélioration de la fréquentation dès la maternelle traduit un rapport plus positif et précoce à l’école.

Les élèves expriment un sentiment de réussite et s’impliquent activement dans l’entraide au sein des groupes. La coopération entre pairs, en résonance avec les valeurs de la culture des « citoyens itinérants », trouve ainsi toute sa place et son sens dans le cadre scolaire.

Une dynamique collective au service des apprentissages et du lien école-familles

Portée par une forte cohésion d’équipe, la démarche engagée a permis aux enseignants d’aligner leurs emplois du temps, de co-construire des outils harmonisés et de mettre en place des temps d’échanges réguliers pour définir collectivement les attendus pour chaque groupe d’élèves. L’appui sur des évaluations permet d’ajuster les groupes de compétences de manière réactive et cohérente. Cette collaboration renforcée a non seulement consolidé les pratiques pédagogiques, mais aussi nourri un sentiment d’appartenance à un collectif, source de satisfaction professionnelle.

Le projet dépasse désormais le cadre de la classe pour s’ouvrir pleinement aux familles et à la communauté locale. Il a pour ambition de valoriser les cultures familiales à travers un projet de chorale en cours d’élaboration. Cette dynamique vise à impliquer davantage les familles et construire un langage partagé autour de la réussite de chaque élève.

L’élan initié à l’école du Bruch à Forbach, rayonne également au-delà de l’école, en inspirant d’autres établissements de la commune et en se diffusant au sein du REP+ grâce aux échanges entre professionnels.

⭢ Extrait de pedagogie.ac-nancy-metz.fr du 11.06.25

⭢ Fiche CNR (9 mai 2022)
⭢ Fiche OZP (11 février 2025)

• Apprendre à lire… et aimer lire

À l’École de Marienau de Forbach, située en réseau d’éducation prioritaire renforcée (REP+), un projet pédagogique ambitieux a vu le jour : « De l’apprentissage de la lecture au plaisir de lire ». Impliquant l’ensemble de l’équipe éducative, ce projet entend transformer durablement la place de la lecture à l’école.

Dans un contexte marqué par une forte hétérogénéité linguistique (un quart des élèves sont allophones) et un éloignement géographique des lieux culturels comme la médiathèque, l’enjeu est double : améliorer les compétences des élèves en lecture compréhension, en langage et installer une culture partagée du livre.

Lire mieux et avec envie

Des groupes de compétences ont été mis en place dans chaque cycle et permettent de suivre les progrès des élèves. L’évolution est significative en compréhension de lecture et en langage. Les élèves, y compris les plus réservés ou allophones, osent désormais prendre la parole, raconter, dialoguer.

L’envie de lire est stimulée par plusieurs indicateurs positifs :

• Taux d’emprunt en hausse : tous les élèves empruntent des livres, certains achètent même des ouvrages après les présentations faites en classe par leurs pairs.
• Posture de lecteur transformée : de passifs feuilleteurs, les élèves deviennent des lecteurs actifs, attentifs, parfois impatients d’accéder à certains titres.
• Partage et confiance : lors du club lecture, les élèves présentent leurs lectures à leurs camarades, alimentant une dynamique de recommandation entre pairs.
• Autonomie accrue : en maternelle comme en élémentaire, les coins lecture et d’écoute sont gérés par les élèves eux-mêmes.

Un travail d’équipe structuré et des pratiques harmonisées

L’approche par groupes de besoins évolutifs permet un accompagnement ciblé, coanimé par les enseignants, le maître E, le maître UPE2A, et l’assistante pédagogique. Des bilans d’équipe réguliers assurent un réajustement de l’action.

Le carnet de lecteur accompagne chaque élève tout au long de son parcours de lecture :
– En maternelle, il est utilisé collectivement au sein de la classe.
– À partir du cycle 2, chaque élève dispose de son propre carnet.
– Au cycle 3, il devient un support personnel d’expression : les élèves y illustrent un passage marquant, résument une histoire, recopient un extrait qu’ils ont aimé…
Ils peuvent également le ramener chez eux pour prolonger l’expérience de lecture en famille.

Des rituels motivants et une ouverture culturelle forte

La lecture s’installe dans le quotidien de cette école grâce à des activités ritualisées : lecture offerte, quart d’heure de lecture, club lecture, ou encore temps de lecture plaisir.

Le jeu est également un levier d’apprentissage : des activités ludiques permettent de travailler la syntaxe, le vocabulaire, la catégorisation…

Les situations de lecture proposées par les enseignants, sont variées : bibliothèque d’école enrichie, coin lecture dans chaque classe, lecture en plein air (projet en cours), lecture lors d’ateliers slam ou de grandes manifestations comme le concours des « Petits champions de la lecture » ou la « Nuit de la lecture ».

Même si la médiathèque est éloignée, des actions sont engagées pour faciliter l’accès à la culture. La sortie scolaire annuelle au Salon du Livre et les « journées sans écran » renforcent cette dynamique.

Les familles prennent part au projet : elles participent à la gestion de la bibliothèque de l’école et partagent des lectures dans leur langue d’origine dans le cadre de l’éveil linguistique.

À l’École de Marienau de Forbach, lire n’est plus seulement un apprentissage : c’est devenu un plaisir. Grâce à ce projet, les élèves lisent plus, mieux, et avec enthousiasme. Ils s’expriment davantage et enrichissent leur expression orale. Ainsi, en transformant les pratiques, en instaurant des rituels et en intégrant les familles et les partenaires culturels, cette école fait de la lecture un levier d’épanouissement personnel et collectif.

⭢ Extrait de pedagogie.ac-nancy-metz.fr du 11.06.25

⭢ Fiche CNR (07.11.23 date de validation)
⭢ Fiche OZP (24 février 2025)

• Des sacs à maths pour jouer !

Les 5 écoles du réseau REP+ de Hombourg-Haut ont choisi de constituer des sacs à maths contenant des jeux et des albums. Ce dispositif permet d’accompagner les élèves en classe pour l’appropriation des règles des jeux, tout en favorisant des temps de rencontre à l’école avec les parents, ainsi qu’à la maison lorsque les enfants y rapportent leur sac à maths.

Le lien entre les familles et l’école constitue un axe central du projet de réseau, décliné également dans chaque projet d’école. L’apprentissage par le jeu vise à enrichir cette relation réciproque entre l’école et les familles.

Apprendre en jouant

Le projet a pour objectif d’améliorer les compétences logico-mathématiques et langagières des élèves, de développer leurs compétences psycho-sociales et de renforcer la relation de confiance entre l’école et les familles.

Thématique : mathématiques

Une mise en œuvre concertée et progressive impliquant les parents
L’équipe pédagogique a travaillé collectivement au choix des jeux et à leur utilisation en classe. Des temps de concertation dédiés ont permis la création d’outils de suivi (carnet de mathématiques), d’une charte d’utilisation, ainsi que de tutoriels. La progression est harmonisée à l’échelle du réseau :

• Cycle 1 : des après-midis sont banalisées avec une introduction progressive des jeux
• Cycle 2 : des après-midis jeux sont organisées
• Cycle 3 : les jeux sont introduits pendant les temps de rituels et sur les temps d’APC dans certaines écoles

Les parents sont invités à venir à l’école pour découvrir les jeux. Les sacs à jeux permettent également d’amener une culture mathématique à la maison. Des tutoriels vidéo pour chaque jeu sont en cours de réalisation par les élèves de cycle 2.

Une évaluation du projet est prévue, notamment sur les apprentissages des élèves, sur l’implication des parents à travers leur participation aux événements proposés par les classes et leur utilisation des sacs à maths

Des stratégies encourageantes

Les élèves sont enthousiastes et motivés, allant jusqu’à élaborer des stratégies pour inciter leurs parents à jouer. Certains élèves ne jouaient jamais auparavant ! Ce projet favorise le lâcher-prise (attente du tour, acceptation de la défaite), la coopération, le respect des règles et du matériel. Il permet de travailler la structuration de l’oral, de réinvestir le lexique spécifique aux jeux : les élèves expliquent les règles à leurs parents, les CE1 transmettent aux CP,.

Le réseau envisage la mise en place d’un podium des jeux préférés et souhaite pérenniser certains événements clés comme la « Nuit du jeu ».

⭢ Extrait de pedagogie.ac-nancy-metz.fr du 28.05.25 (1er août 2024)
⭢ Fiche OZP (23 janvier 2025)

• Espaces flexibles, esprit innovant : une pédagogie en mouvement

Le collège Robert Schuman, situé dans le Réseau d’Education Prioritaire Renforcé de Hombourg-Haut compte 250 élèves. Dans un contexte marqué par la diversité des profils, l’établissement relève avec conviction le défi de dynamiser ses pratiques en agissant sur l’aménagement de l’espace pour mieux répondre aux besoins de ses élèves.

Quand l’aménagement des espaces soutient les pratiques pédagogiques

L’équipe enseignante a engagé une réflexion collective sur l’adéquation entre les environnements d’apprentissage et les méthodes pédagogiques innovantes déjà bien ancrées. Ainsi, une expérimentation a été lancée autour de deux salles flexibles, ainsi que de l’aménagement d’une salle polyvalente.

Du côté des élèves, les premières observations montrent que la flexibilité des espaces transforme la dynamique de classe : les élèves travaillent en groupe, coopèrent plus facilement, gagnent en autonomie et s’investissent davantage. Ce type d’aménagement favorise les échanges, aide à structurer la pensée, à développer l’argumentation et à prendre du recul sur les erreurs.

Du côté des enseignants, cette évolution s’accompagne d’un véritable changement de posture : l’enseignant devient un accompagnateur, un facilitateur des apprentissages.

Une communauté éducative engagée

Les enseignants s’impliquent dans ce projet en intégrant les espaces flexibles selon leurs pratiques : certains l’utilisent régulièrement, tandis qu’une collègue en a fait un usage systématique. Une douzaine d’entre eux, issus de toutes les disciplines, ont participé volontairement à des formations sur les classes flexibles. Leur investissement a fait émerger une véritable culture de l’innovation : plans de travail, fonctionnement en ateliers, classe autonome.

Ce mouvement ne s’essouffle pas : il rayonne et se prolonge dans les activités culturelles et sportive de l’établissement. Le collège fonctionne ainsi comme un véritable lieu de vie, de culture et d’ouverture.

Un lieu vivant, ancré dans le territoire

La salle polyvalente du collège, qui a également bénéficié d’un aménagement spécifique, constitue un véritable cœur de vie. Elle accueille chaque année de nombreux évènements : expositions, concours, spectacles, forums des métiers, cérémonie de remises de diplômes, etc.

Elle est également investie par les différents clubs (théâtre, chorale, photo, café littéraire…) et par l’Association Sportive, qui contribuent activement à la vie de l’établissement. La salle accueille par ailleurs, des événements d’envergure, telle que « La Nuit de la lecture », qui a réuni cette année, plus de 200 participants.

Des partenariats variés — avec l’École Nationale d’Ingénieurs de Metz, l’Institut Goethe ou encore l’association « La Main à la pâte » — viennent renforcer cette dynamique, en offrant aux élèves des expériences riches, diversifiées et souvent transdisciplinaires.

Grâce à l’énergie collective d’une équipe engagée, à des choix pédagogiques affirmés et à une ouverture culturelle forte, le collège Robert Schuman de Hombourg-Haut se positionne comme un véritable laboratoire d’idées au service de la réussite de tous les élèves.

⭢ Extrait de pedagogie.ac-nancy-metz.fr du 28.05.25

⭢ Fiche CNR (03.11.24)
⭢ Fiche OZP (22 janvier 2025)

LE BILAN DES ACTIONS CNR DE L’ACADEMIE SUR LE SITE OZP

Les actions CNR en éducation prioritaire dans les départements de la Meurthe-et-Moselle (54), de la Moselle (57), de la Meuse (55) et des Vosges (88) sur le site OZP

A la date du 01.08.25, le croisement des mots-clés [Nancy-Metz (54, 57) et CNR [Act.] (gr 4) donne les résultats suivants :
18 actions CNR [Act.] seulement !
dont, en tenant compte des articles indexés par plusieurs mots-clés :
7 en REP
11 en REP+
6 en Maternelle
9 en Ecole
5 en Collège
1 en Interdegrés cycle 3
2 en Interdegrés hors cycle 3

A la date du 01.08.25, le croisement des mots-clés Nancy-Metz (55, 88) et CNR [Act.] (gr 4) donne les résultats suivants :
3 actions CNR [Act.]
dont, en tenant compte des articles indexés par plusieurs mots-clés :
3 en REP
0 en REP+
1 en Maternelle
1 en Ecole
2 en Collège