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Note d’Information n° 25-35, juin 2025
L’enseignement des langues vivantes dans le second degré en 2024
L’étude d’une deuxième langue vivante (LV2) devient obligatoire à partir de la cinquième.
La troisième langue vivante (LV3), optionnelle à partir du lycée, est beaucoup plus rarement étudiée et en recul depuis la mise en place de la réforme du baccalauréat général.
Dans le second cycle professionnel, l’apprentissage des langues vivantes se limite le plus souvent à une LV1 mais l’étude d’une LV2 est en progression parmi les élèves préparant un baccalauréat professionnel.
L’anglais est la langue vivante la plus étudiée en LV1, quel que soit le niveau de formation. L’espagnol est de loin la LV2 la plus répandue devant l’allemand et l’italien.
Les filles et les élèves issus des catégories sociales les plus favorisées étudient davantage de langues vivantes et ce, même à niveaux de formation comparables.
| ENCADRÉ 1 : L’ENSEIGNEMENT DES LANGUES VIVANTES AU PREMIER DEGRÉ L’enseignement des langues vivantes en école élémentaire est obligatoire depuis la rentrée 2007. Conformément à l’article D. 312-16 du Code de l’éducation, l’apprentissage d’au moins une langue vivante débute dès le cours préparatoire (CP). Cette obligation est précisée par les programmes de juin 2016, qui font des langues vivantes une discipline à part entière, avec des horaires et un programme bien définis. En conséquence, à la fin de l’école élémentaire, les élèves doivent atteindre le niveau A1 du Cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL) dans la langue vivante étudiée. Les programmes et les méthodes d’enseignement des langues vivantes étrangères sont ainsi structurés autour de ces objectifs. À la rentrée 2024, 99,7 % des élèves de l’école élémentaire bénéficient de l’enseignement d’une langue vivante, contribuant ainsi à atteindre l’objectif d’assurer à chaque élève l’apprentissage d’au moins une langue vivante dès le CP. L’anglais reste, très majoritairement, la langue la plus étudiée à l’école élémentaire, avec 96,1 % des élèves qui suivent son enseignement. Les autres langues vivantes enseignées dans le premier degré incluent l’allemand (3,3 % des élèves), l’espagnol (0,5 %) et l’italien (0,3 %). L’apprentissage de langues comme le portugais ou l’arabe reste marginal. |
[...] L’enseignement d’une LV2 en sixième, avec la mise en œuvre des filières bilangues, concerne 114 200 élèves en 2024, dont 18 500 dans des collèges elevant des réseaux de l’éducation prioritaire (EP), 68 300 dans des établissements publics hors EP et 27 400 dans des établissements privés sous contrat. Leur poids diminue légèrement par rapport à 2020 (14,0 %, contre 14,8 %).
[...] L’origine sociale est souvent liée à l’orientation des élèves et, par ce biais, peut affecter la formation en langues vivantes (voir figure 3 en ligne). Ainsi, dans le premier cycle, les élèves issus d’un milieu défavorisé suivent moins souvent une LV2 que les autres élèves (73,0 % contre 76,2 % en moyenne) (voir source et méthodologie en ligne). Cet écart s’explique en partie par la surreprésentation des élèves d’origine défavorisée en formation Segpa. Dans le second cycle GT, le nombre moyen de langues étudiées ne diffère pas significativement selon l’origine sociale même si les élèves issus des classes très favorisées, plus souvent en filière générale, étudient légèrement plus une LV3 (3,7 %, contre 3,3 % en moyenne).
Dans le second cycle professionnel, les élèves issus de catégories défavorisées ou favorisées apprennent légèrement moins de langues que ceux des catégories moyennes ou très favorisées. Ces derniers étudient ainsi plus souvent une LV2 que les autres (respectivement 40,5 % et 39,2 %, contre 36,5 % pour les élèves issus de catégories favorisées et 34,8 % pour ceux d’origine défavorisée). Les différences dans l’apprentissage des langues vivantes liées à l’origine sociale des élèves ne concernent pas le choix des langues étudiées, sauf l’allemand qui apparaît très socialement marqué (voir figure 3a en ligne). Dans le premier et le second cycle GT, l’apprentissage de l’allemand est en effet plus fréquent parmi les élèves des milieux les plus aisés, en
partie par la présence de classes de sixième bilangues qui comprennent davantage d’élèves d’origine sociale très favorisée, et où l’allemand est souvent étudié [...]